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LE NOMBRE 23
Jim Carrey est l’un des rares acteurs dont j’aime suivre la carrière, cela sera un plaisir non dissimulé de le voir dans le prochain Tim Burton (Believe it or not). Mais en attendant, peut-être faut-il que je regarde de manière plus objective sa filmographie car sa dernière grande interprétation (je n’ai pas vu ETERNAL SUNSHINE ….) remonte à MAN OF THE MOON. Le nom du réalisateur Joel Schumacher ne m’est pas inconnu puisqu’il a réalisé les épisodes 3 et 4 des Batman. Le monde d’Hollywood est décidemment petit.
Pour en venir au film, qui réunit Jim Carrey et Joel Schumacher, on pourrait croire que je n’ai pas d’imagination et que je recopie les anciens articles (lire Une nuit au musée). LE NOMBRE 23 est le fruit typique d’une production de série B qui rappelle des bribes de films dans sa construction (Lynch et Mullolhand Drive, Angel Heart, Memento) avec les clichés du fils suivant son père, l’épouse pleine de compassion, un cadavre qui disparaît, un chien maléfique (ou perçut comme cela) et dont la réalisation tente souvent un croisement entre le clip et l’ambiance lynchienne.
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L’interprétation de Jim Carrey n’est pas en cause, bien que sa voix de la version française soit difficilement supportable. Le fait est, que l’on ne peut croire en son personnage, pas plus que cette obsession des chiffres. LE NOMBRE 23 : 2+3 = 5, c’est la somme minimale que vous pouvez économiser en n’allant pas voir ce film.
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CALVAIRE
Le film porte bien son titre ainsi que l’interdiction aux moins de 16 ans. On perçoit bien la structure de construction du scénario, et surtout des influences : celle d’une histoire (mais j’ai oublié si c’était une série genre ‘Prisonnier’, dans années 70) où une personne tombée en panne et restait prisonnier dans un environnement hôtelier, certes dorée ; plus proche on pense à la série X-FILES et la famille de dégénérée, elle-même référence du film MASSACRE A
Le film n’est pas à conseiller aux âmes sensibles, c’est une transposition de films d’horreur mais sans le recul des codes, avec une scène de danse ridicule comme la fin qui ne s’embarrasse pas des raccords. Fabrice Du Weiz doit être du genre perturbé, après CALVAIRE en 2005, son second film traitera du voyage d’un couple qui a perdu son enfant lors du tsunami et qui tourne au cauchemar. Ce réalisateur a de la suite dans son thème, reste à savoir s’il aura du talent.
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DIKKENEK
Séance de rattrapage du dernier festival de Cannes où ce film belge fut présenté sans succès critique. Le film pourrait se résumer au nombre de questions auxquelles a répondu le réalisateur présent dans la salle : une.
Qu’est-ce qu’un ‘dikkenek’ : c’est une personne qui croit tout savoir, un vantard, une grande gueule nous dit le film. C’est à une comédie avec des aspects déjantés qui font tout de suite référence à ce film culte qu’est ‘C’EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS’. A la place de Benoît Poelvoorde, Jean-luc Couchard qui joue bien un des dikkennek fortement sympathique qui veut aider entre autres son ami …. à trouver une amoureuse. Il est vrai que ce n’est pas gagné lorsque l’on a un physionomie et un visage comme Dominique Pinon. Il y a aussi ce photographe gros, grand, transpirant, pervers qui laisse ses séances photos de charme dérivées à un plaisir plus que personnel face aux jeunes femmes devant son objectif. Objectif qui passe par des somnifères dans leurs verres et dont les modèles finissent dans son coffre de voiture. Ces personnages et bien d’autres vont se croiser, se rencontrer dans une ambiance qui prête à sourire.
Produit par Luc Besson, ceci expliquant cela, le film démarre bien mais cale vers la fin lorsque l’histoire prend le virage des sentiments. On retiendra l’interprétation des actrices : la belle Mélanie Laurent, Marion Cotillard en professeur des écoles coincé mais surtout le second rôle vraiment drôle de Florence Foresti en commissaire homosexuel.
Pour le deuxième film de la soirée belge, le sourire et le rire étaient enfin présents mais toujours pas le scénario !
Les muscles bodybuildés se transforment en graisse
Dégonflette n’est pas synonyme de grassouillette.
Qui n’a pas déjà vu ces corps sculptés par des années de musculation, bodybuildés autant par les heures d’efforts sous la fonte, que parfois par les seringues contenant des produits quelque peu illicites à base d’hormones ? Les bodybuilders ont parfois l’impression d’avoir été gonflés, prêts à exploser, soumis qu’ils sont à un régime draconien aussi bien alimentaire que d’exercices quotidiens. Or souvent la première réaction du profane, taillé comme un profil, est de plaindre ces musclors parce qu’ils sont condamnés à user de leurs muscles jusqu’à la fin de leur vie de peur de voir ceux-ci hypertrophiés... se transformer en graisse ! C’est faire bien peu de cas de la physiologie humaine pour laquelle un muscle est uniquement constitué de protéines, elles-mêmes d’acides aminés, contrairement à la graisse, stockée dans des cellules adipocytes (le tissu adipeux), composée de lipides, d’acides gras, et en aucun cas l’un ne pourra passer magiquement à l’autre, le muscle ne se transforme pas en cellulite. L’adepte de la gonflette qui cessera ses 12 heures hebdomadaires de fonte ne fera que perdre sa masse musculaire, que la graisse pourrait cependant remplacer (mais sans transformation physico-chimique) à cause d’une balance énergétique déséquilibrée où les apports caloriques seraient largement supérieurs aux dépenses, ce qui arrive parfois chez tout sportif qui cesse son activité, ou la réduit, mais continue à dévorer comme un lion. Simplement cette graisse s’amassera dans les endroits du corps dédiés à grossir (hanches pour les femmes, ventre pour les hommes) et non dans les biceps et les quadriceps.
L'ICEBERG
Premier des trois films de la soirée belge, L’ICEBERG se veut une histoire où plutôt une suite de sketchs se passant de paroles, longs, très longs, trop longs, rarement marrants.
Le duo Dominique Abel et Fiona Gordon, à l’écran et à la réalisation, ont sinon grandi du moins regardé ‘Mister Bean’ avec des touches de Benny Hill dont ils ont dû reprendre la mise en scène ou son l’absence car le cadre est souvent fixe sans que cela soit une volonté. Les gags des sketchs sont repris non pas une mais plusieurs fois, comme une chute dans laquelle nous serions entraînés vers un ennui certain.
La réponse de cet échec tient en deux raisons : le court métrage ’Walking on the wild side’ présenté avant le film du même duo était drôle, il durait 13 minutes. Ce que nous voyons à l’écran pourrait être formaté pour la télévision en mini série, pas pour le cinéma.