Une saison 8 sur LASTDAYS arrive
Et du changement !
D'abord sur la forme, du classique ..
et ensuite sur le fond ...
mais pas avant octobre ...
Premier semestre 2014, les 2.5 millions de pages vues sur LASTDAYS
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fin août
Le commentaire du jour
LOOooOOOLLL bienvenue en France ..... Hier soir j'ai entendu dans mon poadcast une citation pour un film qui ne fait "même pas peur " Faut vraiment que j'écrive à ta mairie ..... Toute cette pub gratuite pour cette ville très moyenne ....
Bali 7 : la longue marche vers l’hôtel
On a atterri, nous sommes en France, à l’aéroport Charles de Gaulle.
Le retard pris au départ – soit 40 minutes – a été rattrapé. Il est 18h20 et un long trajet nous attend pour atteindre l’hôtel.
Nous sortons de l’avion de l’autre côté du couloir car il y a un embouteillage dû à une femme et son enfant. De toutes les manières, on a le temps car même si l’on passe vite la douane, il faut attendre les valises. Papa dans ses précédents voyages attendait son sac à dos jusqu’à une heure ! On verra si la tendance à la réduction de ce temps se confirme comme en 2011.
On sort et on attend que l’on nous donne la poussette. Il y a beaucoup de monde dans la file des non-européens. Un jeune est présent pour orienter les personnes : « à gauche, les passeports pour l’Union européenne, à droite les autres ». Il arrivera même à confondre à force de répéter car il aurait fallu qu’il dise « à ma droite … ». Je pense qu’il le disait aussi en anglais, ce qui peut être d’une grande aide.
Après la pause toilettes, on se dirige vers la vérification des passeports. Mes parents ne peuvent pas passer par le portique automatisé car je suis là et ce n’est qu’une personne possible qui peut s’engager. Pas gênant car il n’y a presque personne. Ils ont fait des efforts à ADP. Auparavant, la file d’attente n’était pas digne du premier pays en termes de touristes.
Nous nous dirigeons vers le retrait des valises. On est arrivés à 18h20, et les valises sont annoncées pour 18h42. Ils ont vraiment fait des efforts ces français ! La valise de Maman arrivera une dizaine de minutes plus tard, celle de Papa vers 19h10. Sur le sol, il y a une projection de poissons, comme si l’on était dans un aquarium.
Nous prenons la sortie, pas interrompu par les deux agents de la douane. Vers 19h25 nous sommes dans le Rer B. Il y en a toutes les dix minutes mais celui-ci s’arrêtera dans toutes les gares. C’est un ancien train. Nous sommes en banlieue avec des villes comme Sevran, Aulnay qui font l’actualité pour de mauvaises raisons.
On descend à la gare du Nord pour prendre le métro 4. Papa s’aperçoit alors qu’il s’est trompé de ligne, c’est la ligne 13 qu’il faut rejoindre par la ligne 2. On doit faire demi-tour avec des personnes qui passent autour de nous dont une qui regardent nos valises et qui va commencer à discuter ou se disputer avec une autre.
Papa traîne les deux valises soit 46 kg. Maman m’a mis dans la poussette en mettant un sac entre les deux poignées tandis qu’elle porte mon sac. Cela doit faire moins de dix kilos.
Marche arrière. On va marcher, marcher pour arriver à prendre le métro 2 et prendre la correspondance à Clichy. Ce n’est jamais évident de monter des escaliers avec une poussette seule. A deux cela va mieux mais avec deux valises chargées cela complique la tâche. Heureusement, nous serons aidés tout au long de ce périple par l’aide de jeunes qui nous proposerons leur aide. Des jeunes qui pourraient habiter en banlieue.
Le plus difficile ce fut arrivés à Place Clichy. Il y a un escalator qui mène au quai. La montée est raide. Le problème c’est que l’escalator ne fonctionne pas ! Deux valises, deux sacs, une poussette avec un bébé ! Il commence à se faire tard, il doit être proche de 20 heures.
Papa commence par monter une valise. Puis redescend pour la seconde. Il monte lorsqu’il croise deux jeunes en train de descendre. La largeur des escaliers n’est pas grande. Il se demande bien pourquoi ils descendent. Les deux valises sont sur le quai et en bas de l’escalator, il y a maman avec deux jeunes. Ceux-là même qui sont descendus lorsqu’ils nous ont vus !
Il y aura encore dans deux passages d’escaliers un vieil homme qui nous dira qu’il nous aurait aidés mais sa colonne vertébrale ne lui permet pas. Une dame va nous prêter main forte pour porter la poussette.
Nous arrivons enfin à la montée des marches de la station Porte de Saint-Ouen. La fatigue se fait ressentir. Nous arriverons à l’hôtel à 20h40.
Le lendemain, un petit déjeuner à la française nous attend notamment avec des croissants, Papa en mangera 5 !
Le tgv partira à l’heure à 12h07 non sans que des agents sur le quai filtrent les passagers en demandant leur billet. Papa pourra nous accompagner jusqu’au wagon à cause de la poussette. Il restera une nuit de plus sur Paris pour assister à l’enregistrement du Masque et la Plume et voir Jérôme Garcin pour discuter avec lui et lui donner rendez-vous à Avignon le 13 juillet 2014.
De nouvelles aventures nous attendent, été 2015 un retour sur Bali, été 2014 Avignon et en novembre à la Merveille comme l’a si bien filmé Terrence Malick dans son film éponyme qui suivait L’arbre de vie qui a inspiré mon faire-part.
De tout cela et de bien d’autres sujets et de personnes nous reparlerons sur LASTDAYS.
Demain, le post-scriptum de Papa
Bali 7 : Last night in Kuta
Voilà, nous sommes retournés à l’hôtel et nous prenons nos valises. Je n’ai pas mon sac de 10 kg car tout a été mis dans la valise de Maman qui a fait du vide. Les valises sont lourdes, sûrement plus de 20 kg mais vont-elles dépasser les 23 kg autorisés. Il y a deux ans, Papa avait eu la désagréable surprise de devoir mettre son sac en cabine sur son sac à dos pour vérifier que l’ensemble ne dépasser pas 27 kg. S’ils peuvent prendre de l’argent à la classe économique, ils ne se gêneront pas.
Sur le chemin du parking, nous croisons l’italien avec Camélia la brésilienne, celle qui m’aimait bien, qui jouait à cache-cache avec moi. Eux aussi prennent le taxi, bye, goodbye et Dubaï. Ils y resteront un jour avant d’aller en Italie.
Nos valises sont mises dans le coffre, la poussette canne devant et Nous derrière. Nous passons une dernière fois sur la Legian mais en voiture cette fois, regardant les bars illuminés, les gens marchaient et les panneaux des taux de change augmenter pour l’euro (14 500 actuellement). La dernière fois, papa l’avait fait en moto pour 40 000 roupies. Un des employés du Komala lui avait d’abord demandait 50 000 alors que le taxi coûtait 60 000. Comparativement le taxi est bon marché, en plus l’essence a augmenté. L’avantage de la moto c’est que la durée vers l’aéroport fut réduite par rapport aux voitures bloqués dans les embouteillages du soir.
Mais les situations changent et la circulation sera fluide. En ¾ d’heure nous sommes à l’aéroport où il faut marcher car le taxi nous a laissé dans la galerie marchande au lieu de nous laisser devant le terminal d’embarquement. Un fait à ne pas oublier si l’on revient.
Nous devons montrer nos billets pour rentrer et mettre les valises, sacs et effets personnes sur le tapis pour vérification.
Le copain de Saîd nous a dit qu’il y avait une balance, il s’est trompé car la seule qu’il y ait sert pour le personnel qui emballe les valises. On va tout de même l’utiliser. Le verdict tombe, on est en surpoids sur une valise. Des transferts vont s’imposer. On a de l’avance, notre avion est prévu pour 01h20 et il n’est pas encore 22 heures lorsque nous faisons la file d’attente pour peser les valises.
Au guichet, nous devons attendre plus que les autres car outre nos billets pour Seoul, ils doivent contacter Paris pour notre dernier vol, à ce qu’ils nous disent.
Papa met les valises sur tapis roulant. Le chiffres tombe pour les deux valises : 47.6 kg au lieu des 46 sans qu’ils pèsent nos sacs en cabine ; qui de toutes les façons ont un poids inférieur aux 7 kg. La gentille hôtesse qui remet les billets à papa lui fait remarquer qu’il dépasse le poids autorisé mais exceptionnellement on ne payera rien pour cette fois. Elle mettra même le prix sur la poussette (130 $ = 100kg). Papa lui fait remarquer que nous n’avons pas utilisé mon sac de 10 kg mais il semble qu’elle n’ait pas compris ou entendu. Qu’importe.
On se dirige vers salle d’embarquement. Il y a beaucoup de coréens, ce qui est normal vu la destination du vol. Le vol va durer environ 7h pour une arrivée prévue vers 9h30. Sur une mappemonde notre vol se fait verticalement vers la droite pour ensuite, pour le second vol, faire une ligne droite de dix heures avec le décalage horaire.
Dans le hall, je vais et je viens et je m’amuse même avec des pierres qui servent d’agrément à une photo sur le mur. Je ne suis pas fatigué, enfin pas encore. Papa me suit sauf un moment car il reçoit un coup de fil. C’est Aldi qui nous souhaite un bon voyage. Jusqu’au bout, il aura été présent avec Nous. Présent avec un collier de perles de culture et des boucles d’oreilles avec une bague pour Maman. Il nous disait qu’avant de vendre du maïs, il vendait des colliers sur une plage de Sanur, je crois.
Je ne suis pas le seul enfant mais les autres commencent à donner des signes de fatigue. Devant moi, il y a une petite coréenne qui s’amuse à soulever sa jupe. Je suis en face d’elle, je la regarde, elle. De mon côté, je relève mon t-shirt pour lui montrer mon petit bouton couleur framboise. Un défaut de fabrication qui m’intriguait en le voyant sur mon torse à la plage.
Je ne me rends pas compte que notre petite scène est vue par la moitié des passagers qui sourient et qui rient. Jusqu’au bout, j’aurais fait le spectacle sans le vouloir. Nous montons enfin dans l’avion, je vais pouvoir m’endormir juste avant le décollage.
Ce premier vol se déroulera sans souci pour moi. Je remarque que certains coréens portent un masque sur la bouche. Je ne suis pas le seul enfant mais aucun d’entre eux ne pleurera.
Arrivés à Seoul, nous sommes réveillés pour arpenter les longs couloirs de cet aéroport. Il y a des espaces pour se reposer mais sur notre salle d’embarquement, il n’y a presque personne. On s’arrête sur une aire de jeux. On peut même visiter la capitale si on a deux heures de libre et si cela correspond aux créneaux. Il y a même une représentation de leur théâtre. Par contre, le cappuccino est cher, trois fois plus qu’à Denpasar et en plus il faut faire le change.
Midi s’approche, Papa va demander dans une boutique s’ils peuvent faire réchauffer mon plat. Il doit essuyer un refus. Un monsieur à côté qui achetait à manger leur redit pourtant ‘c’est pour un bébé’. Deuxième essai juste à côté de la salle d’embarquement et là, ils acceptent. Mais au lieu de faire réchauffer 20 secondes, Papa s’aperçoit que l’affichage est de plus de deux minutes. Il doit intervenir pour faire cesser le micro-onde. Le plat est chaud, très chaud.
Contrairement aux autres vols, ce sont d’abord les classes affaires qui vont passer, Nous on passera juste après. C’est étrange que les gens veuillent entrer dans l’avion en premier, il n’y a rien à faire et on est sûr d’avoir sa place. Seul, peut-être le fait de pouvoir mettre sans souci ses bagages. Mais dans l’ensemble, il y avait plus de places que de bagages.
Sur ce voyage, tous les sièges sont pris. On nous distribue encore une trousse de jeux qui pourra m’aider à faire passer le temps. Le temps va paraître long à mes parents, même à Papa qui va regarder trois films (dont Jack le chasseur de géants et Upside down).
Lorsque les hôtesses de l’air passent dans les couloirs, papa en profite pour prendre trois verres d’eau ou de jus de fruits pour nous hydrater.
Moi, je vais aller et venir pendant un moment dans le couloir. Je vais voir un petit coréen mais plus grand que moi. Je regarde son écran vidéo. Je vais tomber un à deux fois dans le couloir mais sans gravité. A côté de nous, il y a une étudiante coréenne qui va faire ses études à Paris, Sciences Po. Elle me prêtera son itéléphone avec lequel je pourrais faire des dessins avec mes doigts. Jusqu’au bout du voyage, je plairais aux asiatiques !
La fin du voyage est vraiment longue pour Maman. En plus, on est parti avec presque 40 minutes de retard que l’on va rattraper durant le voyage. Comme il n’y a pas de correspondance à l’arrivée, il n’y aura pas de stress. L’atterrissage va bien se passer et nous voici sur le sol français pour d’autres aventures pour aller à l’hôtel.
La suite de la fin de ce voyage, demain …
Bali 7 : Last day in Bali
Voilà, c’est fini ou presque.
Une journée comme les autres sauf que cette fois, je ne dormirai pas dans mon lit. La matinée fut classique mais nos valises ne sont pas encore prêtes. On ne pourra pas tout mettre et Papa se tient prêt à abandonner des objets au cas où. Des objets car pour les vêtements, il n’a rien gardé ou presque, idem pour les serviettes et gants. C’est un bon moyen de renouveler ou alléger le stock.
En fin de matinée, on est allés déposer les photos à imprimer car hier soir, il était trop tard. On les prendra en début d’après-midi en se faisant accoster pour des massages qui doivent dépasser le cahier des charges classiques. Papa voulait tester le massage avec des pierres chaudes mais une nouvelle fois, le salon (à droite du carrefour de l’ex-Brazil en direction de la Poppies) était complet. Changement de plan en allant au salon Made dans la Benesari. Le prix est presque identique mais pas le massage. Il faut se méfier des salons qui proposent massage et coiffure. L’un des deux n’est pas professionnel et dans notre cas c’est la masseuse qui ne met pas assez d’énergie dans ses mouvements. En plus, durant la séance, elle passe des sms !
Dernier tour à l’office de la Poste qui tamponne les cartes. Aucune ne sera reçue dans les dix jours de leur envoi … Il en faut normalement sept lors des envois de France.
Dernier repas au masakan de la Patimura. A côté du restaurant du garçon ‘sensible’ qui a comme client le gros vieux allemand qui est toujours accompagné d’un jeune indonésien. Leur cuisine est trop pimenté même si celui de la dame l’est aussi, bien qu’un ton en-dessous. Je me suis encore bien amusé avec les dames présentes en début et en fin de repas.
Ensuite, un dernier tour vers le marché pour boire un jus et faire un coucou au jeune vendeur que Papa connaît. Ce dernier lui dira ‘fais attention en avion’. Il n’y aura pas de jus de mangue pour finir, celui de goyave suffira. Mais la visite ne serait pas complète sans poursuivre le chemin et boire une dernière noix de coco, chez le marchand au début de la rue Mataram.
Les vagues ne seront pas assez fortes, juste suffisantes pour avoir les dernières sensations d’avoir envie de revenir pour les combattre. Je vais encore me faire prendre en photo. Papa ira en donner une au sauveteur avec qui on m’a pris hier en photo. Mais, il ne sera pas là. Cela sera encore mieux qu’il la découvre en pensant à Moi. La photo prise en fin de journée a une couleur bleuté, cela n’est jamais arrivé !
En sortant, on prend notre maïs en promettant à Aldi de venir le voir avant notre départ. Il ne nous restera alors qu’une dizaine de minutes. On en profitera pour lui laisser les serviettes (mouillées). Papa lui laisse ses chaussures de footing de marque. Il en fera meilleur usage. Ce qui est drôle, c’est qu’elles sont fabriquées … en Indonésie.
Une douche après les maïs et voilà que nous voyons le copain de Saïd venir nous voir. Il sera une nouvelle négatif sur les conditions de vie en France comme il l’est des rencontres qu’il fait le soir et de son relationnel avec les asiatiques. Saïd viendra nous saluer. Il reste longtemps, très longtemps ici, encore quelques mois. Papa lui dit que l’absence de bruit du ventilateur le soulagera, il répondra que cette contrainte n’est rien face au style de vie que l’on a sur Kuta.
Il est bientôt 20h30 et nous partons en face du Circle K sur la Pantai Kuta voir Aldi. Sur le chemin, nous croisons notre taxi qui nous attend déjà. Il est vrai que sur la plage, lorsque nous sommes arrivés, le nombre de personnes se comptait à l’unité. C’est maintenant qu’il faudra rester pour avoir encore plus de calme. Comme le faisait à l’époque Papa.
Aldi n’est pas là mais il va arriver nous dit l’un de ses copains. Il viendra tandis que les vendeurs en moto devront partir car la ‘patroli’ faisait une descente.
On s’échange nos numéros de téléphone et adresse mail même si Aldi n’en a pas encore. Voilà, il est l’heure de rentrer à l’hôtel, dernière embrassade. Je me suis encore bien amusé à courir autour des motos et de leur cargaison toujours surveillé par les amis d’Aldi.
Papa a dit qu’il a en projet de revenir ici pour l’été 2015. C’est loin mais cela a au moins l’avantage d’être un chouette projet.
Revenir, revoir Fred, manger du maïs, boire une noix de coco, faire un tour au cinéma et retourner dans le centre de jeux pour que je fasse de la voiture.
Mais, il faut penser à notre départ. Nous traversons la Pantai Kuta et retournons à l’hôtel.
Demain, nos 19 heures de voyage ...
Bali 7 : une soirée avec Fred
Hier, c’était une soirée avec des indonésiens, aujourd’hui on restera entre français.
Auparavant, il y aura eu une baignade dans une eau contaminée. Un peu comme dans le mauvais film THE BAY. Pas de fuite radioactive ou d’élevage de poulets proche de la mer mais des forts courants qui brassent les algues et font se former une sorte d’huile avec des bulles jaunâtres qui explosent. Il paraît que l’on ne risque rien mais la baignade sera interdite dans notre zone. Il faudra marcher direction le début de la Pantai Kuta pour pouvoir nager. Les courants latéraux sont encore forts et empêchent de se confronter aux vagues.
D’autres échos diront qu’un tanker s’est échoué à Sumatra et qu’il se peut que des bateaux en profitent pour nettoyer leur réservoir.
Dernières courses au Supernova. Papa a tellement acheté qu’ils lui ont offert un verre ! Il a été trop empressé de prendre un sachet de 600 grammes de sauce qu’il devra donner à son marchand de maïs car le poids de la valise va vite dépasser les 23 kg.
Après les achats direction une officine de la poste pour peser trois sacs. Le verdict arrive26 kg en cumul. C’est beaucoup, beaucoup trop même en ne gardant pas 90% des affaires amenés ici. Il est aussi fort possible que la balance ne soit pas juste du fait de la mauvaise répartition dans les sacs. La décision sera prise de ne pas ramener les produits de la douche. Cela sera la bonne décision.
Si le vieux monsieur néo-zélandais est du genre silencieux et impassible, ce n’est pas le cas de Mike que nous croisons presque tous les matins. Toujours souriant, un livre à la main, Bali lui convient. Il respire l’épanouissement.
Moi, le matin, je m’exerce au rangement qui consiste à prendre les soucoupes sur laquelle ils mettent les jaffles (deux tranches de pain de mie avec soit des bananes soit de la confiture de fraise qui doit contenir en ingrédient premier du sucre) pour les ramener en cuisine. Je le fais aussi avec les tasses. Il existe deux sortes de tasse : l’une pour le café, l’autre pour le thé. Il faut donc préciser ‘tea in a big glass’, sous peine de devoir en avoir beaucoup moins. Pour ceux qui partiront ou reviendront, une bouilloire peut servir. On peut bien entendu, demander en cuisine de l’eau chaude. C’est de l’eau du robinet qui est bouilli dans une grande casserole qui a accumulé le tartre.
Lors de son précédent voyage, Papa était allé sur les conseils d’une voyageuse dans un salon de massage qui pratiquait une technique avec des ventouses. L’avantage c’est que cela était différent, l’inconvénient c’est que cela vous laissait des marques circulaires dans le dos ! Cette technique, ce salon l’a abandonnée pour passer à l’acupuncture ; beaucoup plus rentable vu les 300 000 roupies qu’il faut débourser pour une séance de une heure trente.
Par manque de temps et en voyant l’annonce qu’ils recherchaient un praticien, cette technique ne sera pas testée cette année.
A midi, on va manger dans un petit restaurant dans la place de Patimura. Papa prendra un poisson avec une sauce au soja, pas salée comme l’addition. Car avoir un bol de nouilles avec trois crevettes comme a eu maman, cela fait cher le plat.
Durant notre repas, un homme viendra avec un petit singe sur l’épaule. Ce n’est vraiment pas commun. Un vieux singe il y en a un lorsque nous revenons des jus de fruits vers l’hôtel, à droite dans une allée où apparaît un mécanicien. Il y a aussi deux canards. Un jour, j’en ai vu deux autres qui étaient allongés, Papa m’a dit qu’ils dormaient profondément !
Papa n’aime pas les singes, trop voleurs et coupables d’avoir voulu kidnappé sa Marmotte dans un précédent voyage. Fred pourrait témoigner du regard pervers du singe. Papa protégera la Marmotte en la cachant dans son sac.
Le Papa d’Emile lui a raconté qu’un jour, un singe lui a volé sa paire de lunettes qu’il a essayé de négocier avec de la nourriture sans succès. Enervé, il a pris un bâton et l’a fait claqué à côté de lui, le singe a obtempéré.
Même s’il n’aime pas les singes, Papa se désole de les voir enchaîner. Lorsque l’on observe des singes, la ressemblance des gestes et des attitudes rappelle les nôtres. Nous avons 99% de ressemblances génétiques, paraît-il, avec les singes. Pour l’intelligence, il y en a même qui sont supérieurs à certains d’entre nous …
Les chinois sont partout et réussissent. Au bout de la Patimura, il y a un grand restaurant, spécialisé dans les produits de la mer. Avant de partir, Papa prendra un gros crabe (100 000 roupies). Le meilleur qu’il n’ait jamais mangé. Il devra attendre car il y eut une mauvaise coordination avec la personne qui prit la commande. Papa demande le prix, la personne lui répond … et rien. Papa était parti me chercher lorsque la personne récapitula la commande. C’est un classique ici.
On finira le repas vers 13 heures et je finirai par m’endormir dans ma poussette.
Maintenant, je connais le goût acide du citron, Papa m’a fait goûter. Comme lui je fais la grimace mais cela ne m’empêche pas de recommencer de le mettre à la bouche.
Sieste puis plage où nous assisterons à un sauvetage. C’est un, puis deux sauveteurs qui vont entrer en action. Le premier a une sorte de longue banane rectangulaire avec une corde, l’autre prendra le surf ‘rescue’, un surf plus large et plus grand qui permet d’avoir une bonne stabilité, même à deux.
On ne verra que de loin deux têtes, le premier sauveteur est arrivé à hauteur du nageur imprudent. En sortant, le sauveteur semble épuisé. Papa ira parler avec lui. Le nageur est d’origine du Moyen Orient, sa femme devait être celle qui marchait voilé. Il a été emporté comme deux autres nageurs le matin. Ne jamais se surestimé ou mésestimé le danger qu’il y a face aux éléments naturels.
Le soir, nous partons prendre notre jus de fruits habituels lorsque nous croisons Fred et ses amis qui vont manger au restaurant Komala, nous nous donnons rendez-vous pour un verre de l’amitié.
Pour les jus de fruits, le choix se restreint, il n’y a plus de mangue. Maman fera l’expérience de jus de fruits sans saveur comme celui à l’ananas et à la pomme. Celui à la goyave est toujours une valeur sûre.
Nous retournons direction l’hôtel non sans avoir été salué par le jeune homme qui parle français et qui avait dit à Papa qu’il était ‘belle’ avec sa nouvelle de coupe de cheveux. Il est habillé élégamment ce soir, on le lui fait remarquer et il apprécie.
Au restaurant, Fred a commandé des lasagnes et une pizza pour calmer sa petite faim. Papa lui avait dit que celles-ci étaient vraiment bonnes, même si je n’en avais pas mangé beaucoup la première fois.
Fred nous racontera la fois où en faisant de la plongée, il fut emporté par un courant et que le capitaine du bateau n’assura pas le strict minimum. Il faisait la sieste, laissant dériver Fred et ses compagnons. Une aventure que je vous raconterai une autre fois, lors d’un autre voyage. Sachez tout de même que Fred et ses acolytes seront secourus grâce à une personne qui simula leur position à partir des courants. La nuit commençait à tomber et il fallut plus de deux heures en bateau pour rejoindre l’île. Ils passeront même à la télévision et seront surnommés ‘survivor’. Le capitaine et son agence devront payer les frais et il fermera boutique deux mois après.
Les amis de Fred ont commencé leur voyage avec lui à Sumatra pour aller dormir dans un bungalow de l’association Green life, en pleine jungle. C’est une association qui milite pour l’écologie et pour cela achète des terres pour les protéger de la déforestation et de la plantation pour l’huile de palme qui nécessite énormément d’eau (25 litres par jour pour un arbre). Résultat, là où il y a des palmiers, il n’y a aucune végétation.
Ils verront des araignées géantes, des insectes, des grenouilles, des sangsues, des orangs outangs. Fred se fera même piquer par une abeille. Son bras enflera de manière alarmante. Dans la jungle, pas trop de médicaments. Heureusement leur guide – qu’utilisent aussi les reporters de télévision – a une technique, celle de mettre son pouce dans la bouche pour avoir du suc gastrique. Le soir, la jungle est calme, mais dès le matin, c’est un concert de sons qui peut commencer avec une sorte de bourdon faisant le bruit d’un hélicoptère. Après ces jours de dépaysement, une autre jungle les attendait à Kuta ! Sans transition.
La fin du voyage fut moins calme pour les amis de Fred. Sur une route, alors qu’il n’y avait personne sur la double voie, ni devant, ni derrière, une moto avec une femme et ses deux enfants s’avance et s’arrête. Au moment où la moto de ses amis passe, elle accélère, l’accident. La moto est hors d’usage, direction l’hôpital.
Les dernières nouvelles n’étaient pas réjouissantes, il restait dix jours avant leur départ. Cela s’appelle une fin de vacance malheureuse.
Le temps est passé et je dois aller dormir en pensant aux dangers de cette île mais à mon niveau, je ne risque rien même en tombant sur le sable. Notre voyage se termine, encore une journée demain.
BALI 7 : Une soirée avec Aldi
So this is hardcore
Le voyage est presque terminé. Par le décalage de la programmation nous sommes rentrés en France mais vous lirez cela très bientôt.
Nous avons reçu des nouvelles peu réjouissantes de ma grand-mère maternelle, celle que je demande tous les jours. Le mercredi elle va chez le docteur pour se plaindre de douleurs dans le dos. Le médecin ne croit pas à de l’arthrose et l’envoie faire une échographie et un scanner. Le verdict tombe : le rein est touché et cela est cancéreux. L’opération a lui dans la foulée.
Nous n’avons été informés de cela qu’après son opération selon sa volonté. En voyage, il y a une date de début et une autre de fin que l’on ne peut changer. De toutes les façons, cela n’aurait rien changé.
Maman qui commençait à donner des signes de lassitude de ce voyage aimerait rentrer.
L’opération s’est bien passée et je retrouverai ma grand-mère en petite forme lors de mon retour. Elle subira une biopsie pour savoir si l’autre rein n’est pas atteint d’un cancer.
Avant que les vagues ne mollissent et ne donnent moins envie de se baigner, nous avons eu droit à deux jours de fortes vagues et de forts courants. Tellement, que la baignade autorisée le matin fut interdite l’après-midi.
Les sauveteurs du poste 3 me connaissent. Il faut dire que notre sarong est presque à côté d’eux. Avant de quitter Bali, nous irons une seconde fois au poste 4 retrouver Marcello. Il remerciera Papa de lui avoir apporté les photos où nous sommes ensemble. Il y a certes l’envoi par fichiers joints mais avoir le support papier a encore ses partisans. Il fut touché du geste. Il va peut-être venir en France, à Biarritz l’année prochaine pour une rencontre des sauveteurs. Rendez-vous est pris au cas où. Papa lui a laissé deux cartes postales pour nous annoncer sa venue ou pas mais surtout l’annonce de la naissance de son enfant.
Les vagues furent une dernière fois fortes, à tel point que Papa fera un 360 degrés sans le vouloir. Cette figure est appelée comme cela lorsqu’une vague vous emporte à l’arrière lorsque vous êtes debout en vous faisant tourner un tour complet. Ce qui est dangereux, c’est le manque de profondeur d’eau qui risque de vous fracasser contre le sable. C’est pour cela que les sauveteurs interdisent la baignade au–delà d’un niveau d’eau au-dessus de la ceinture.
Ce matin, les sauveteurs n’ont pas pu sauver un homme qui est mort sur la plage. Sûrement d’un arrêt cardiaque. Cela donne l’idée à Papa de donner le code de sa valise qui contient nos passeports et l’argent.
D’argent, il en est question avec l’euro qui ne cesse de progresser, voire d’exploser le plafond de conversion.
Lorsque nous sommes arrivés, on avait droit à 13 400 roupies, le dernier change en notre faveur fut de 13 675 mais lors de la dernière semaine, cela va s’envoler : 13 800, 14 200 et lors de notre retour en France 14 400. 7% d’augmentation en 5 semaines.
Cela ramène en valeur absolue, la chambre d’hôtel à moins de huit euros.
Papa est allé payer en début de semaine l’hôtel au général. C’est comme cela que l’on surnomme le superviseur du Komala. Il veille sur une dizaine de personnes. Mais vu leur travail, en France, une personne suffirait au travail des six ou sept indonésiens !
L’avantage du Komala, c’est son rapport qualité/prix. L’inconvénient, c’est que l’on ne peut pas négocier. 10% est le maximum possible pour un mois.
La bonne surprise viendra d’une méprise de lecture de Papa. Sur la carte du Komala que lui avait envoyé Fred, il était mentionné 165 000 pour nous trois, autrement dit pour un couple. Pour une personne seule, c’est 85 000, en augmentation de 10 000 depuis deux ans.
Au moment de la multiplication du nombre de nuits (soit 37), le général tapera 125 000 auquel il enlèvera non sans mal (car il ne connait pas les coefficients multiplicateurs) 10%. Pour faire un compte rond et arguant du fait que nous ne prendrons pas notre petit déjeuner le lendemain matin, Papa arrive à une baisse de 16 500 roupies. Grâce à cela, nous sommes encore millionnaire quelques jours avant notre départ !
Le soir, pour la première fois en soirée, Papa va passer du temps avec Aldi notre marchand de maïs. On pensait qu’il s’appelait Asli mais sa prononciation nous a induits en erreur. Mais son vrai prénom est Moktar.
Il vient de Lombok et dit que les terres ne sont pas chères du tout, deux fois qu’ici. Il aimerait que Papa achète un terrain près de chez lui !
Issu d’une famille de quatre enfants, son père ne l’a pas envoyé longtemps à l’école. Ce n’est pas le cas de ses enfants. Il explique que le prix du maïs change selon le lieu et les personnes. De 2 500 roupies à Lombok pour les locaux à 5 000 pour les autres tandis qu’ici, cela commence à 5 000 pour les locaux pour un prix standard de 10 000 avant d’atteindre 20 000 pour certains gogos, tels les coréens.
Il va chercher en début d’après-midi son stock de maïs et doit se réapprovisionner pour le soir.
Son affaire tourne bien. Mais il est à la merci de la police avec une vente sur le trottoir qui peut s’interrompre avec l’ouverture d’un hôtel qui est en construction.
Les vendeurs de rue se connaissent tous. C’est pour cela que les prix restent les mêmes. Entre eux, pas de concurrence. On nous a racontés l’histoire d’un vendeur de Bakso (soupe avec des boulettes de viande) qui a vu l’arrivée de types costauds lui cassant sa louche et ensuite ses bols. Il est vrai que les balinais n’apprécient pas ses vendeurs qui n’ont pas de licence. D’un autre côté, ce ne sont pas les balinais qui vont s’abaisser à de telles activités de vente.
Papa demande à Aldi un Bakso qui le demande à son copain. Bien entendu, et cela gêne Papa, Aldi ne voudra pas qu’il paye. Plus que cela, il lui apportera une bouteille d’eau pour calmer du piment dans la soupe.
Ce soir là, deux touristes demanderont à Aldi de les aider à retrouver sur la plage leur clé de scooter. Par chance, ils la retrouveront. Un des deux ayant une bouteille de whisky, Aldi les rejoint avec un verre pour qu’on lui en verse. Avant que l’autre touriste ne parte, il récupérera la bouteille de vodka. Il mélangera ensuite les deux alcools et doucement la boira tout au long de la soirée. Sa femme lors de son retour n’appréciera pas !
Un camion vient chercher les bouteilles d’eau et de boissons pétillantes vides de la journée. Aldi en avait pris et il veut payer mais ses copains sur le camion ne veulent pas. Il insistera car il dira qu’eux ont patron à qui rendre des comptes.
Lorsque ces mêmes personnes viendront prendre des maïs, Aldi refusera qu’ils le payent mais ils donneront tout de même un billet.
L’idée que les indonésiens n’en veulent qu’à notre argent est vraie dans la majorité des cas mais entre eux, il y a des échanges qui pourraient se passer de contrepartie.
Papa montre ses nouvelles chaussures à Aldi. Ce sont des claquettes qu’il portera du jour du départ jusqu’au jour de l’arrivée ; pour permettre de donner ses chaussures de footing à Aldi dont la femme fut contente de recevoir un de mes ensembles et des habits de Maman.
La nuit avance doucement comme se vide la bouteille d’Aldi. Aucun de ses copains ne voudra aller acheter des cigarettes dans le magasin d’en face (Circle K) car l’air est climatisé !
Au départ, Aldi avait amené en début de soirée, deux bouteilles d’Arak, alcool local qui se paye 40 000 roupies face au million pour une bouteille de whisky ou de vodka. Comme il le dira, avec une bouteille de whisky, huit personnes peuvent se saouler avec la même somme avec de l’Arak, c’est toute une plage.
Bien entendu, Papa ne boit pas et n’incite pas à la consommation d’alcool.
Papa essayera de revenir un autre soir mais les circonstances et la fatigue ne lui permettront de revoir Aldi que le dernier soir dans notre dernier quart d’heure avant le taxi. Le lendemain, une autre soirée nous attendait avec Fred.