Les stats du blog : en hausse !
Les chiffres sont arrivés : +6% de visites en ce mois d'août sur LASTDAYS avec un regain pour l'article SIFFLER AVEC SES DOIGTS.
Je vais mettre en place doucement la nouvelle formule de cette 10e année !
Merci à tous les lecteurs et lectrices.
9e rentrée
C'est déjà la 9e rentrée pour ce blog.
10 ans bientôt.
Une fois de plus, le blog va évoluer surtout par mon manque de temps et une certaine lassitude.
Passer d'un blog qui compile des articles d'autres sources que la mienne à un blog plus personnel et et créatif.
Je ne sais si je tiendrai la distance, on verra.
Premier changement annoncé : une rubrique pédagogie. Cela m'est venu avec l'article sur le syllogisme qui occupe une bonne place sur Google. Il est de ma composition !
Deuxième (grand) changement : la réduction du nombre d'articles. La rubirque catch a disparu en janvier, après les attentats de Charlie. Elle ne reviendra plus.
Par contre, le retour des rubriques oubliées est décidée : Teache A, la Marmotte, les voyages lus et corrigés et le cinéma.
Il ne vous reste plus qu'à me souhaiter bon courage !
les 4 derniers articles du voyage ...
ont été publiés ...
maintenant cap sur la rentrée, la 9e pour ce blog soit 10 ans d'existence !
BALI 7 : and then ...
Voilà, c’est fini.
Dernier billet concernant ce drôle de voyage commençait avec une santé préoccupante de mes enfants.
Je sais qu’il faut que mes voyages changent ou alors que je trouve une nouvelle direction pour que je puisse pleinement m’épanouir. Passer de voyageur solo à voyageur en famille n’est pas évident.
Mon périmètre d’autonomie a été limité.
Je suis parti pour retrouver le temps passé, sorte de nostalgie, et je ne l’ai que peu rencontré. Il me faudra repenser les voyages notamment sur ce le blog.Si la technologie me le permet et cela n’a pas été gagné cet été, je mettrais des photos pour donner un visuel et des vidéos pour rester encore plus attractif.
Entre guide de voyage et journal intime, avec un billet journalier à écrire en peu de temps, la répétition et la structure des billets peuvent manquer de dynamisme. Je n’avais même pas le temps de faire une relecture !
Certes, je ne veux pas vouloir revivre un accident de car comme en Inde pour donner du piquant à mes aventures. Bali, cela fait 7 fois que j’y vais, ce n’est pas le Cambodge ou la Birmanie.
Je n’oublierai pas – bien entendu – la Marmotte. Quand je pense que je l’ai oubliée ! Celle qui m’a suivi au Népal, au Tibet, en Inde, en Asie du Sud-Est.
Maintenant, j’ai le temps de réfléchir, de me poser car je ne suis pas sûr de vouloir écrire mes aventures de France et le retour à Bali est suspendu pendant une période indéterminée. Je recherche des destinations qui seraient exotiques et abordables et avec un puissant wifi !
Fin de ce voyage, de cette saison, de cet été.
On se retrouve bientôt pour une nouvelle rentrée avec le 10e opus de LASTDAYS qui va prendre un nouveau virage éditorial : moins d’articles mais plus de création.
Merci à tous ceux qui m’ont suivi et clin d’œil à Teache A et Fred ;-)
BALI 7 : le retour
Résumé : 13h50 au revoir Kuta, 19h30 avion, 23h15 départ de Singapour.
Tout se passera bien durant ces 13 heures. L’aîné va s’écrouler après quelques minutes de vidéo et le tout petit aussi sur le ventre de sa maman. On n’a pas les places de devant. Je n’ai pas réservé car on ne pouvait être ensemble vu les places réservées pour d’autres enfants. Et il y en a, au moins trois dont un français. Je regarderai deux films (Tomorrowland et Divergente), tous les deux trop longs et facilement oubliables. Je vais arriver à dormir mais pas à me faire comprendre pour le plateau repas : au lieu de comprendre le même plateau pour ma compagne, le steward comprend un plateau pour deux. Cela ne gêne vu que l’aîné a un plateau qu’il ne touchera pas. Le gâteau au chocolat avec l’air bon mais cela n’était qu’une image. La malédiction du piment va continuer avec un plat au bœuf pimenté !
La dernière heure pour mes enfants ne sera pas facile mais ils auront eu une excellente tenue. Je prends mon tout petit pour le faire marcher dans l’allée. Il voudrait aller en première classe mais je lui fais faire demi-tour. Je n’ai pas pensé à lui dire que c’était trop dangereux de ce côté-là !
On arrive loin de mes craintes à Londres 15 minutes avant l’horaire prévu. Enfin, lorsque les roues de l’avion touchent le sol car avant de pouvoir sortir, il doit bien être 5h30. On quitte le Terminal 5 pour chercher le bus qui nous emmènera vers le Terminal 3. Il faut marcher pendant un certain temps. Comme il est tôt, pas de problème de file d’attente pour prendre le bus qui arrive. Tout est parfait. Maintenant, c’est le côté folklorique britannique avec le passage de la sécurité. C’est comme à l’aller mais en moins pire. On doit sortir tous les liquides, les mettre dans un bac, idem pour la nourriture, les objets électroniques. Ma compagne ne peut passer avec le tout petit dans le portique. Je ne sais s’ils ont contrôlé la nourriture dans leur « four » à molécule. Je pense que les mesures de sécurité sont moindres car nous n’avons pas un vol international comme ce fut le cas au Terminal 5.
On m’a raconté que même prendre des photos est interdit et que l’on peut vous demander d’effacer les photos alors que sur Youtube, il doit exister nombre de films sur les déambulations des passagers.
On arrive à la porte voulue et on a le temps d’attendre. Si l’avion était arrivé à 5h30 ou pire avec du retard on ratait tout simplement notre correspondance. Ils auraient eu la réponse suivante : prenez le suivant … à 16h !
Départ à l’heure et arrivée 1h30 plus tard à Lyon, après un dernier sandwich pas bon. Nos bagages arrivent … mais pas la poussette ! Sur le tapis roulant, il n’y a que 4 valises et dans l’aire des valises, il n’y a que nous ! Direction le service des objets en attente. La réponse arrive vite : la poussette arrivera lors du prochain vol à 18h30. Me voici avec deux enfants, deux valises de 22 kg, un sac de 10 kg, une sacoche contenant l’ordinateur et le sac pour les enfants ! Merci la British.
Heureusement qu’il y a des chariots … mais il faut mettre une pièce d’un euro que l’on n’a pas ! Merci l’aéroport de Lyon ! Bien sûr, il y a un distributeur de jetons mais ce dernier est hors service. Nul !
Il nous reste une pièce de 200 roupies mais celle-ci est trop grande. Par chance, celle de 100 passe. Sauvé. Direction le tramway. Avec le retard pris par l’attente de la poussette, on va rater au moins deux trams donc 30 minutes. Je vois en arrivant le dernier wagon du tram qui s’en va, c’est encore plus râlant. Deux tramway de rater mais aussi un train cadencé toutes les heures. Il y aurait eu la possibilité de prendre un tgv mais celui-ci ne nous aurait pas amené au centre-ville.
Il nous reste encore un bus et de la marche. Dans le train, je remarque que certains aiment mettre leur sac sur le siège à côté d’eux au lieu de libérer la place. On est en France ! J’ai même vu, une femme avec une poussette pour ses jumeaux (garçon et fille) demander à un jeune de se lever son siège près des portes pour pouvoir sortir !
De retour dans ma ville, je vais un tout petit détour pour prendre un programme de cinéma qui nous fait rater de 20 minutes le bus ! Il fait chaud et on commence à être fatigués. Dans le bus, je n’appuie pas assez fort sur le bouton (je prends rarement le bus et aujourd’hui nous sommes les seuls dans le bus ) et on rate notre arrêt. Deux minutes de marche en plus, en plus des cinq pour arriver à la maison.
Départ jeudi 13h50, retour vendredi 13h50 avec 6 heures de décalage … soit 30 heures de trajet.
Les enfants vont vite retrouver leurs marques et leurs jouets. Mon tout petit prend la vieille voiture à pédale, son grand frère prend la sienne. Ils sont contents d’être ici et de retrouver leurs peluches. Le jardin a été asséché par la température, c’est presque un massacre. Les plantes intérieures ont été trop arrosées !
Passage en revue du courrier, rangement de la valise et découverte de nourriture que l’ami Teache A a préparé pour nous ! Ce soir otut le monde va facilement s’endormir, sauf moi qui écrit ces lignes.
Il faut que je décroche, un dernier billet demain.
BALI 7 : Last day
Voilà, c’est fini ou presque.
La matinée sera classique : révei, petit déjeuner, piscine avec vers midi dernier warung avec un chicken curry. Retour à l’hôtel vers 13h, attente du taxi. J’en profite pour me changer : je troque mon short contre un pantalon et abandonne mon vieux tshirt troué acheté au XXe siècle au concert d’Arno contre celui de Bali, celui du départ.
Le taxi sera là bien avant l’heure et nous serons àl’aéroport très tôt avec une circulation fluide. Le prix sera le même que celui affiché sur le tableau à mon arrivée (80 000 roupies= car le taxi me fait payer la péage (5 000) et le compteur a changé pile lorsque nous sommes arrivés.
J’ai le temps d’appeler une dernière fois Fred qui va revenir en France dans quelques jours. On a deux heures d’attente avant que le guichet ne s’ouvre. Il est 16h30. On n’aura que les billets pour ce vol qui nous amène à Singapour. On en profite pour se libérer de la poussette que l’on retrouvera à Lyon.
Passage à la douane sans souci, direction la porte qui tarde à s’afficher. L’aéroport de Denpasar a changé, il est devenu plus moderne, plus commercial avec des prix qui suivent. Au minimum, les prix sont multipliés par deux. J’ai vu un jus de fruit à 52 000 roupies (au lieu de 10 000).
Derniers coups de fil à la France et nous voici à la porte 11. Pour pas longtemps car 10 minutes avant le départ, on nous fait changer de porte, on passe à la 10. En fait, il y a une inversion de porte. Certains qui arriveront en retard à la porte 10, devront courir pour aller à la porte 11, heureusement proche.
On va donc partir en retard mais je ne me fais pas de souci. On arrive au Terminal 3 à Singapour et on doit aller au Terminal 1 par un train automatisé. Il y en a toutes les 1 à 4 minutes et il faut 3 minutes pour atteindre le terminal. Et pourtant …
Le plus difficile ou presque de ce voyage va être de réveiller l’aîné qu s’était endormi tardivement dans ce court vol (1h30 je crois). La première tentative est infructueuse, la seconde aussi. A la troisième, il se met à pleurer mais obtempère pour sortir de l’avion.
On sort tranquillement et je vois un (vieux) monsieur avec une feuille format A4 où est inscrit mon nom sur une liste de quatre. On vient nous chercher avec une voiture qui ressemble à un petit train avec deux wagons à gros pneus. On va traverser les terminaux pour arriver au guichet, avoir nos billets et … embarquer !
Ils sont très forts à Singapour. Le départ aura lieu à l’heure vers 23h15 avec une arrivée prévue 15 minutes avant l’heure. Lors d’un vol de nuit, les retards sont moins fréquents.
La suite demain.
BALI 7 : Marcello
Un voyage à Bali sans Marcello ne serait pas un voyage.
Alors que nous marchions dans la rue, à contresens de la Legian (la grande route à sens unique), on nous klaxonne, c’était Marcello qui nous a reconnu deux ans après ! Il nous dit qu’il travaille au poste 7. On lui dit que l’on passera le voir mais le jour dit, il ne sera pas là. Le poste est loin à pied (une heure environ avec les enfants) et je vais souffrir d’une tendinite.
Et puis, un jour, en demandant aux sauveteurs de notre zone (le poste 3), nous apprenons que Marcello est au Poste 1, autrement dit au début de la Pantai Kuta, à 20 minutes à peine à pieds. Nous décidons d’y aller.
De loin apparaît le poste, une sorte de tour qui permet de scruter l’horizon mais sert surtout de remise pour les sauveteurs. Marcello est là et nous reconnaît. IL me prend dans ses bras et a le sourire. Mon aîné va vite s’habituer à lui et jouer avec. Je lui présente mon second fils et lui montre la photocopie de son passeport qui mentionne en second prénom … Marcello.
Il veut me la rendre mais je lui dis que c’est pour lui, il est touché.
Il va me raconter ses deux dernières années. Je me souviens qu’il devait venir pour une compétition de surf à Biarritz mais cela ne s’est pas réalisé. Par contre, il est venu en France, à Montpellier pour jouer sa musique mais il n’est pas resté longtemps. Il a deux contrats pour faire des concerts un dans les pays de l’est et l’autre à Las Vegas. Il ne sait s’il gardera son poste de sauveteur.
Il me dit avoir voulu abandonner car il avait une lassitude à toujours avoir à faire la police avec des gens qui ne respectent pas les règles. Lorsqu’il était en poste vers le Kudéta (bar du bord de mer des personnes qui veulent se faire voir et qui ont de l’argent), il me dit que c’était ennuyeux, il n’y avait rien à faire. Je remarque sur l’un de ses orteils une blessure, elle a été causée par un surf ; le sable le fait souffrir. Il va continuer à souffrir car le lendemain il aura un semblant de grippe. Il refuse de prendre des cachets mais le médecin lui fera une piqûre et cela ira mieux. Il se promènera avec une serviette sur la tête pour se protéger du soleil.
Mais, la grande nouvelle pour lui, c’est d’avoir eu sa fille qui est née deux jours après mon fils. Elle s’appelle Kenya. Pourquoi ? Je ne sais pas mais j’aime la consonnance de ce prénom. Sa petite est blondinette avec des cheveux fins (comme mon second fils) car sa maman est polonaise. Ils se sont mariés. Sa femme a une boutique : The butter (http://butterbali.com) où elle confectionne des pancakes. Il est heureux avec sa fille et me dit « happy wife, happy life ! ». Je ne peux qu’acquiescer avec cette pensée pas si facile à trouver tous les jours !
Chaque matin Marcello remercie le Seigneur d’avoir une fille sans ennuis de santé. C’était mon premier désir pour mes enfants. Ensuite, qu’ils soient beaux, c’est un peu normal, c’est une marque de fabrique dans la famille ;-)
On aurait dû manger avec Marcello un jour à mdi mais avec les enfants et la marche cela ne fut pas possible, encore moins lorsque mon second reviendra de notre second voyage en taxi avec un rhume. On passera tout de même trois après-midi, les trois dernières avec lui et ses copains. On retrouvera le jeune franco-indonésien qui est sauveteur. Sa mère est française et son père indonésien mais il a tout d’un européen. C’est lui, il y a deux ans qui avait fait faire du quad à mon aîné.
Lorsque que nous marcherons vers la mer, il voudra attraper un petit poisson mais s’apercevra que c’est un poisson comme les vives (une épine dorsale venimeuse). Même lorsque mes enfants seront sur la plage, il les regardera, lorsqu’il voit un sac en plastique sur la plage, il le ramassera.
Il y aura une alerte : deux nageurs qui n’ont pas voulu entendre les appels des sauveteurs et qui auront peut-être du mal à rejoindre le bord. Fausse alerte mais deux sauveteurs sont partis dont un avec un surf, le même sur lequel j’avais été il y a quatre ans lorsque le courant m’emportait et que Marcello était venu me sauver.
Deux jours sur trois, nous assisterons à la course des bébés tortues pour aller vers la mer. C’est une attraction qui à chaque fois reçoit un maximum d’affluence de touristes. Ils ont des œufs de tortues qu’ils ont recueillis et les mettent dans le sable. Chaque fois qu’il y a éclosion, il y a un lâcher de tortues. Quand je pense que lors de mon premier voyage, j’ai mangé de la tortue proposée par un restaurant. Depuis, l’espèce est protégée et avec cette association, le nombre de bébés tortues est presque en constante augmentation (20 000 dans mon souvenir). Il faut savoir que sur 1 000 bébés tortues lâchés seule une tortue deviendra adulte. Lorsque je nagerai, il m’arrivera de voir des petites têtes déhttp://www.liberation.fr/passées de l’eau !
Je voulais acheter une robe à la fille à Marcello mais cela n’était possible que le soir et le soir, les minutes sont passées trop vite avec mes enfants. J’ai tout de même pu lui donner deux cartes postales avec l’adresse de mes enfants pour qu’il me donne de ces nouvelles. Marcello n’est pas du genre à utiliser les technologies de communication, sa femme plus.
Il est temps de se quitter – comme de terminer ce billet qui aurait pu être plus long – c’est notre dernière après-midi, notre dernier coucher de soleil. On le passe avec Marcello. Mon aîné tient avec lui les drapeaux de baignade tandis que moi je suis avec mon tout petit avec les drapeaux ‘ne pas nager dans cette zone’.
Si l’on m’avait dit qu’un jour, je porterai ces drapeaux avec mes enfants, je ne l’aurais pas cru une seconde. Le soleil se couche, il est l’heure de partir. Marcello travaille à l’heure où nous partirons. Il offre à mes enfants un jouet à chacun (des minions avec lumières et musiques – mais le tout petit va avoir peur de cela !). Il me dit de monter dans sa tour et me montre un tshirt de sauveteur en me disant que c’est pour moi. Il me l’offre pour le respect que j’ai pour lui , la mer, les sauveteurs ; pour ma fille, ma vie simple. Je suis fortement touché. Connaître le prix de tout et la valeur de rien. Rien que pour ce tshirt, j’aurais fait ce voyage à Bali. Il me dit qu’il faudra que je le lave. Je n’en ai même pas envie ! Il me l’emballe dans un journal papier car ce n’est pas tous les jours qu’un tshirt de sauveteur peut être offert !
On se sert une dernière fois dans nos bras et Marcelle me dit ‘Take care’.
Toi aussi Marcello et à bientôt par photos interposées maintenant que j’ai l’adresse mail de ton épouse. Mais cela tu ne le sais pas encore.
BALI 7 : à éviter
Juste avant de vous laisser, demain, un petit tour de la vie à Kuta, celle que je n'aime pas.
Kuta est un lieu qui peut être assourdissant, énervant avec tant de situations qui font que vous pourriez avec raison vouloir l'éviter ... mais cela serait dommage.
Tout d'abored le bruit dans les rues dû en grande partie à la circulation. C'est le problème principal avec le développement du crédit qui a permis le développement des ventes de scooter. D'un côté tant mieux pour les indonésiens. Ce qui est énervant, c'est de croiser dans de petites rues de si grosses voitures. Dans la Benesari, la rue est à sens unique mais il arrive tout de même que deux grosses voitures se croisent ! Ces voitures et scooters engendrent de la polution. Après la douche et deux heures de balade, il vaut mieux se passer un cotondémaquillant sur le visage. Heure de pointe à éviter 17h30/18h30 sur la Pantai Kuta.
Enervant aussi car cela n'est pas dans notre mentalité de devoir négocier les prix, toujours dans les boutiques, la pharmacie et même avec la police. Ce qui pourrait paraître une coutume avec ses bienfaits (tisser des liens) s'assimile plus à de l'arnaque. Lorsque je demandais le prix d'un taxi pour aller visiter Amed, le prix annoncé commençait à 800 000 vite baissé à 700 000 lorsque je partis. Le prix du marché était en fait de 500 000. Pour échapper à cela, choisir les boutiques qui affichent un prix fixes.
Anecdote. Je cherchais un taxi pour nous amener à l'aéroport. Je connaissais le prix 80 000 car certains vendeurs affichés 85 000 (mais cela devait ^trep ar personne) mais surtout j'avais trouvé une personne pou nous amener à ce prix mais avec l'inconvénient que c'était à nous d'aller le voir, donc de marcher.
Je vais sur la Pantai Kuta où trois taxis sont l'un derrière l'autre. Je m'avance vers le chauffeur de l'un deux en leur disant que je voudrais à l'aéroport mais pas pour aujourd'hui. Je rajoute, je connais le prix alors si tu me dis 100 000, je m'en vais ; si tu me dis 90 000 je m'en vais. Le gars me dit alors "quel est ton prix ?". Je lui réponds "80 000" et tout de suite après il me sort "100 000". Je le quitte sans entendre son prix qui baissait.
Pour les taxis, préférez la compagnie Blue Bird qui affiche le taxi meter et qui a un centre de réservation. Il faut renouveler l'appel souvent car souvent le standart est occupé. Conseil, il vaut mieux entrer dans le taxi et partir même et surtout si ce dernier arrive car le compteur tourne. Ne pas oublier qu'il vous fera payer le péage (5 000).
Pour les estomacs sensibles, cela va être difficiles car de nombreux plats, de nombreux restaurants et warungs font des sauces pimentées ce qui rend les plats immangeables pour ceux qui ne sont pas habitués. Unjour je demande 'tidk spicy' ou 'tikak sembal' mais cela ne suffit pas car dans l'élaboration des plats s'il ne rajoute pas du piment, ils mettent de la pâte pimentée dans la sauce. C'est comme en Inde où un jour, on me propose des épinards en me demandant 'spicy or not spicy'. Je vais me la jouer humble et refuser le piment. Et bien, même en prenant ce plat pas épicé selon eux ma bouche était en feu.
Ce que je n'appricécie pas, ce sont les regards des filles dans les salons. On remarque tout de suite, les filles qui viennent de Java ou d'ailleurs et qui ont un regard vicieux. Là, c'est du vrai. Je perçois le vice. Jamais je ne suis rentré ou rentrerait dans ce type de salons.
Pour presque finir, les trottoirs (suite presque logique au paragraphe précédent). Soit il n'y en a pas, soit ils sont défoncés ou pas à la même hauteur. Avec une poussette, c'est énervant lorsque vous vous retrouvez bloquer. Le pompon, c'tait il y a quatre sur la Pantai Kuta; Il y avait un plaque (style 80 cm sur 1.5 m) qui était absente, ce qui était dangereux la nuit ! Ils avaient simplement mis des longs bambous pour le signaler.
Enfin (mais je pourrais en rajouter), le problème des chambres. Au Komala, ils utilisent des ampourles 20 watts. Le soir vous ne voyez presque rien et impossible de lire. La parade : acheter des ampoules 18 watts qui éclairent au moins 80 watts. Achetez ces ampoules dans le pays car si vous apportez celles de France, vous risquez de faire disjoncter !
Le reproche du Komala, c'est qu'il ne veulent pas faire de travaux ou alors le faire qu'en ultime recours. Les chambres sont propres mais le service ensuite laisse à désirer. A peine qu'ils nettoyaient la terasse. Il fallait quémander un balai. Notre ancien bungalow d'il y a deux est en cours de rénovation. Ils ont attendu deux ans pour refaire le plafond et la salle de bain. Ils réparent aussi le placard. Les meubles en fait doivent dater d'une vingtaine d'années et ils ne songent même pas à les remplacer pour égayer un peu les chambres.
J'ai connu un français qui en lisant sur un guide, bien connu des français, que Kuta était un lieu de perdition, n'a pas voulu rester. Cela est dommage car malgré tout cela, on peut trouver des endroits et du calme avec des relations qui sont vraies dans un partage, même si le langage peut limiter cela.
BALI 7 : God bless you
On est dimanche et la dernière courte semaine s’annonce.
On va enchaîner deux jours de congé : le dimanche et demain la fête de l’Indépendance. Il y aura encore plus de monde et encore plus d’indonésien sur la plage à partir de 16h30, car avant, cela ressemble presque au désert de Gobi (que je ne visiterais pas tout de suite).
On croise souvent notre ancien voisin allemand qui marche pieds nus : au Warung situé au 49 en allant sur la place de Patimura à gauche, au jus de fruits et sur la plage. J’ai remarqué un autre personnage sur la plage : un monsieur aux cheveux blancs. Il est indonésien, cela est certain. Il est tout maigre, grand mais maigre comme sorti d’une longue maladie. Je l’ai remarqué d’abord par son allure mais aussi parce que je l’ai vu joué au frisbee … tout seul ! je l’ai croisé un matin en scooter et aussi un soir, en attente de se faire véhiculer.
En cette fin de voyage, les personnages les plus sympathiques resteront le tenancier du Warung Seven (à gauche au carrefour du Frog, tout droit) ; Nawill le frère d’Asli mon marchand de maïs, le sauveteur de notre zone en juillet et bien entendu Marcello, mon sauveteur.
Aujourd’hui, du classique ou presque. Le tout petit se réveille le premier vers 6h30. Je continue à dormir. L’explication est qu’il serait réveillé par la lumière du jour. Il ne fera qu’une sieste de 45 minutes et s’écroulera vers 20h30.
Cet après-midi sur la plage, lors du retour, il a fait rire une demi-douzaine d’indonésiens qui le regardaient marcher. Il marche, il s’arrête, montre le ciel avec son doigt (« doigt déique »), continue à marcher, titube mais ne tombe pas. Il a compris que pour se faire aimer, il faut donner. Il a aussi compris qu’en tant que second, il devait faire plus d’efforts que son aîné qui aujourd’hui n’a pas été insupportable, même s’il voulait ce soir un gâteau qu’il n’a pas eu car Nawill (notre marchand de maïs) lui avait acheté des cacahuètes et un gâteau au chocolat au tout petit. Les deux ont compris que le gâteau au chocolat est meilleur que le maïs !
Ce soir, j’ai donné deux cartes timbrées à l’adresse de mes enfants pour avoir des nouvelles. Il y a deux ans, j’en avais donné une à son frère mais je n’ai rien reçu. Ce qui doit être un frère de Nawill prend mon adresse facebook, même si je n’y vais que très rarement. Je suis old fashion dans mes relations, je n’arrive pas à livrer ma vie à des dizaines de personnes par un symbole j’aime. Pour donner une information style ‘on est bien arrivés’ ou autres, cet outil peut-être intéressant mais pour le reste, je n’y arrive pas du tout. Trop d’informations tuent l’information.
Ce matin, en allant acheter des fruits pour la dernière fois, on passe devant l’église. La messe est en anglais, il y en a une autre en indonésien une heure avant ou après. Il y a de la musique, on entre.
Une indonésienne a un micro et chante les paroles vidéo projetées sur un grand écran. L’ambiance est chaleureuse, deux personnes lèvent les bras, il y a un groupe qui joue la musique.
Sur l’écran, le titre en est « Dieu est ton ami », le refrain « si tu l’appelles, il te répondra ».
Cela me fait penser à Don Camillo. Il y a deux scènes que j’adore : celle où Don Camillo à la fin d’un film, suite à une inondation, reçoit une planche sur la tête et se retrouve dans une barque ; en ouvrant les yeux, il voit des lumières blanches autour de lui, comme un halo et lorsqu’il voit Peponne, il dit « Seigneur, je suis en enfer ! ».
L’autre scène est plus profonde. Cela doit être dans le premier épisode avec Fernandel (le dernier film de la série n’est plus avec lui suite à son décès au cours du tournage). Don Camillo, porte la croix (au sens propre) vers son église, c’est la nuit, il trébuche et lorsque le Seigneur lui parle, Don Camillo lui dit « enfin Seigneur, vous me parlez enfin » et le Seigneur de lui répondre « C’est Toi Don Camillo qui ne m’écoutait plus ».
Cela me fait penser à mon neveu qui n’a pas entendu la voix, qui n’a pas vu les voies qui s’offraient à lui, enfermé par lui-même dans une spirale dont il commençait à sortir. C’est comme avec mes enfants, ils savent marcher, se tenir droit face aux vagues (au moins le grand) mais ils ont besoin de ma main, que dis-je quelquefois d’un doigt pour les aider. Ce n’est pas le doigt qui les aide mais plutôt l’idée qu’ils sont aidés et donc qu’ils peuvent affronter les éléments avec confiance.
Qu’un enfant mette la tête sous l’eau tout seul alors que quelques semaines auparavant, il ne l’aurait jamais fait relève d’efforts et d’un changement d’attitude énorme.
En quittant l’église, une personne nous dit ‘God bless you’.
Bénis soit alors ceux qui lisent mon blog, les surfeurs qui respectent la zone des baigneurs, les personnes qui aiment, les personnes de bonne volonté, ceux qui jouent au frisbee tout seul et tous les autres que j’ai oubliées, sans oublier mon neveu ; même s’il n’a jamais été baptisé.
BALI 7 : The impossible dream
Les vacances se terminent doucement mais pas l’été.
Lors de notre première soirée au Lusa, une dame est passée pour nous demander si l’on savait régler l’heure de son smartphone car elle avait besoin de régler son alarme pour son départ dans une autre ville. Je lui réponds que je n’ai pas de smartphone mais je vais essayer … sans succès. En discutant, je lui dis que je pense visiter dans quelques années la Mongolie. Elle me dit qu’elle a fait ce voyage il y a quelques années avec un guide et veut même me donner son nom.
Elle me dit que la Mongolie est intéressante dans les paysages et qu’il faut marcher pour les découvrir. Elle croit qu’avec mes deux enfants en bas âge, je vais partir l’été prochain. Cela sera dans la prochaine décennie au minimum.
Pas très loin de notre bungalow, celui qu’aura Fred en décembre, le bungalow 411, il y a une petite fille de 6/7 ans qui passe dans l’allée. Elle va lier contact avec mon aîné et tous les deux vont découvrir le Lusa en se cachant et se courant après. Elle a l’air d’une petite princesse brune qui ne parlerait pas. D’ailleurs, elle ne parle pas. Au début, je croyais qu’elle était muette ! Elle ne s’exprimait que par des gestes, aucun son.
Et puis, au fil des jours et surtout avec la rencontre avec sa maman, j’ai su qu’elle savait parler !
Sa maman est américaine et son papa péruvien. Ils voyagent beaucoup. Après l’Indonésie, cela sera la Corée puis retour aux Etats-Unis pour voir la famille de la maman avant de repartir. Jene lui ai pas demandé son activité mais leurs revenus leur avait permis de visiter cinq jours la France pour aller à Disneyland et de nombreuses fois à Disneyworld. La petite Agustina ne va pas à l’école, c’est l’école à la maison et plus précisément en voyage. En France, elle a visité le Musée d’Orsay. Un jour, mon fils lui a offert un bracelet et Agustina est venue ensuite lui donner un coquillage. Malgré la différence d’âge, ils s’entendaient bien car la petite n’avait pas beaucoup de contacts. Son père était peu présent, il avait un surf ; par contre sa maman était souvent au bungalow avec l’ordinateur. Ils sont partis deux jours avant nous et devez se lever à 6 heures du matin pour prendre un bateau. On s’est échangés nos mails, peut-être aurais-je des nouvelles car je crois avoir perdu le papier de son adresse.
Les derniers achats ont été faits. Au fur et à mesure des voyages, je rapporte de moins en moins de souvenirs et plus en plus des aliments : thé, café, boisson café noisette, cône pour les oreilles, boissons énergisantes, sauces et cette année, une petite noix de coco. Je n’en ai pas goûté beaucoup vu que mon marchand n’est pas revenu après le ramadan.
Cette fois, c’est acté et payé. J’ai réservé et payé les trois bungalows pour Fred pour le mois de décembre. C’est plus sûr et cela sera un gain de temps. En plus, l’avantage d’être au Lusa est qu’ils viennent vous chercher à l’aéroport gratuitement.
Un jus de mangue s’imposait le soir, pour aider à manger la friture en face du stand. Dans le personnel, il y a une jeune fille qui aime bien mes enfants surtout le tout petit. A chaque fois, elle ne pouvait s’empêchait de lui voler un bisou. J’ai remarqué ces derniers jours que le patron typé chinois était là. Cela donnait une autre ambiance pour le personnel. Ces chinois, ils ont souvent des bagues avec une sorte de pierre.
Mes enfants se sont fait souvent voler des bisous. Ce sui est drôle c’est lorsque l’on allait à la plage, en passant devant le salon de massage. Il y avait une dame, Yulita je crois, que l’on connaît car elle aimait jouer avec mon premier fils à l’époque. Comme celui-ci refuse, elle le fait avec le second qui joue le jeu et qui sait maintenant ce qui va lui arriver. Les filles du salon aiment bien le toucher, faire un give me 5 (taper leur main contre la sienne) et même lui faire un bisou. Ce qui est drôle, c’est qu’il m’arrivait de passer seul dans cette rue et devant le salon de massage, et bien c’est comme si j’étais invisible même si les filles me voyaient !
Mon tout petit s’est encore fait prendre en photo sur la plage. Cela é été plus discret cette année. Si je ne l’ai pas déjà écrit, il a battu en partie le record de son frère. Sur la plage autour des deux frères mais surtout du tout petit, il y avait 17 personnes. Pas toutes en train de le photographier mais autour d’eux, autour de lui !
Plus le voyage avance et se termine, moins l’envie de revenir est présente. Il me faudra laisser écouler du temps. Mais, plus le temps passera, plus le coût de la vie augmentera. Il a été de 50% en roupies courantes en deux ans pour mon budget. Augmentation qui a été compensée par la hausse de la parité de notre monnaie face à la roupie (au moins 15%). Lors de mon troisième voyage, j’avais fait un périple en bateau vers Florès en passant par l’île Komodo où se trouvent les fameux dragons (lézards géants). Les prix ont dû être multipliés par dix en dix ans ! Si à quatre, on amortit le prix d’un taxi, il n’en est pas de même pour un avion ou un bus.
Bien entendu, le Komala restera mon hôtel de prédilection, je trouverai encore des warungs sympathiques et peu chers mais comme à Bangkok, on passera de chambres à 50 baths à Kao San Road à 500 (1 euro = 40 baths). Il est vrai qu’en valeur absolue, ce que l’on peut dépenser quatre en cinq semaines est ce que l’on dépenserait en une semaine en France dans une location.
Mais, dans un budget voyage, le prix de l’avion et des transports changent la donne. Maintenant, on a un coût en moins avec la disparition du visa pour 30 jours, à condition de donner une adresse d’hôtel sinon, si vous dîtes que vous allez chez des amis, vous devez la payer !
Le premier changement du futur voyage, s’il y en a un, cela sera la durée qui sera inférieur à un mois. Lorsque l’on ne vit pas à Paris ou ses alentours, cela est une dépense supplémentaire. Et plus encore, si l’on a recours à une agence, le prix du visa est doublé et vous devez en plus un courrier Chronopost pour recevoir vos passeports. D’un côté, dommage, c’était l’occasion de faire des photos chez un photographe.
Si j’avais un autre, un dernier voyage à Bali, mon programme serait d’abord indonésien à savoir une visite à l’ami Fred à Sumatra et quelques jours au lac Toba. Puis, vol vers Jogjakarta pour quelques jours avant de prendre le ferry pour Bali. Kuta puis quelques nuits à Ubud et Amed pour finir avec les vagues en n’oubliant un coucher de soleil à Ulu Watu.
Il est un autre voyage qui se fera, c‘est évident. Espagne, Madrid,face au musée de la Reune Sofia, une terrasse de bar. Il y aura Teache A à côté de moi et sur la table, une bière et une glace. Car, il y a 522 jours, Teache A était à cet endroit lorsqu’il a reçu mon sms. Il l’a lu et s’adressant au garçon a dit : « Remettez-moi la même chose ! ».
BALI 7 : Sur les épaules de Darwin
Me voici entre la fin d’un voyage et le retour vers la France. Ni l’un, ni l’autre ne va m’enthousiasmer ou me rebuter.
Ce matin direction le salon de coiffure que je connais au bout de la rue Patimura, à gauche. Il y a toujours du monde, autant des européens ou assimilés que d’indonésiens. Je prends soin, lorsque le coiffeur qui est libre m’appelle de lui dire que je ne veux pas qu’il utilise la tondeuse. Ils ont tendance à faire des coupes militaires. Cela ira vite et sera bien fait mais sans utiliser comme la dernière la petite tondeuse pour les oreilles, pour les petits poils.
Il y a deux ans le prix était affiché (15 000), il va bondir cette année à 25 000 roupies, certes cela fait 1,7 euros. A java, le coiffeur coûte 10 000 et à Sumatra 5 000.
On pense bien faire couper les cheveux à l’aîné mais le manque de temps en fin de voyage et l’oubli feront qu’il gardera son look de surfeur pour la France, pour la rentrée.
J’ai pu faire un Skype avec mon frère, celui qui est allé à l’enterrement de mon neveu, il m’a raconté l’hommage rendu par ses collègues et des faits moins glorieux pour son père. On va penser à l’après et à panser la tristesse. J’ai l’idée de me faire ramener un bouddha en pierre de Bali. Pour l’instant, il n’y a pas de caveau, l’urne est dans l’allée spéciale crémations.
Dans la Benesari, à droite en sortant du Komala, ils ont repeint un mur : tout d’abord en noir ensuite avec des graffs. Il est juste en face du salon de tatouage avec un thème industriel (des fûts servant de comptoir et un mannequin avec un fusil du style à lancer des billes de peinture). Plus mauvais goût que cela, c’est à gauche au carrefour du Frog, après quelques pas, ils ont construit un mur en face du mur de l’ancienne pizzeria aujourd’hui totalement disparue. Ce mur avec un grand passage sera l’entrée du futur hôtel mais le face à face de ces deux murs donnent une impression d’étouffement.
Pourtant, il faut continuer quelques mètres pour trouver à droite un warung sympathique mais surtout à gauche un warung qui va clore le triangle d’or de Kuta pour les petits budgets et le bon goût. Il y a trois adresses à ne pas manquer : au bout de cette rue, un ardoise indique ‘tous les plats à 2 $’ c’est le warung Seven (tujuh) avec un accueil sympathique ; en face il y a une femme qui a peu de plats (bakso) mais prix imbattable ou presque et enfin, ce warung tenu par des femmes de Java qui proposent un large choix de plats à des prix justes. Je conseille leur curry au poulet, leurs encornets (pas hors de prix comme l’arnaque en allant tout droit dans la Benesari, en traversant la Legian et en prenant le premier warung à droite), la seiche, l’omelette. J’y retournerai au moins une demi-douzaine de fois avec plaisir. Une des dames ne manquera de vouloir toucher mon tout petit ! Ne pas oublier que leur anglais est limité.
Je ne sais si Darwin a mangé dans ce warung ! Au début, il y eut Remi puis Remords la face sombre de Remi puis ensuite, Star (sûrement issu des lectures d’iron man) et ses déclinaisons (stur, stir, stor). Et un jour, Darwin apparut. Au moins dix fois par jour ici, mon aîné – âgé de 3 ans et 7 mois – nous parle de son ami, de son double. Darwin fait ceci, Darwin fait cela, Darwin est en Australie, Darwin est dans l’eau, dans un bateau, un avion. Pour Remy, je ne sais où il atrouvé l’inspiration pour Darwin, cla a été plus simple grâce à Jean-Claude Ameisen et son émission du samedi matin Sur les épaules de Darwin. Mon aîné connaît le générique et la voix – comme pour Le masque et la plume mais dans ce cas, il connaît aussi Jérôme Garcin).
La phrase qui revient le plus est la suivante « Darwin il a bu du vin et de la bière ». Dans ce cas, je le regarde et je lui dis ‘non, il a bu du vin et de la bière mais il va être malade ! ». Il faut dire que Darwin peut avoir entre 4 et 17 ans selon les situations. Le plus drôle, c’est au restaurant, lorsqu’il prend un cure-dent et prend la pose pour faire style de le fumer. Ce qui est étrange, c’est que nous ne fumons pas.
A cet âge, les enfants ont beaucoup mais beaucoup d’imagination : un bout de bois est un fusil, un bouchon a de l’importance, des morceaux de carrelage sont ramassés, l’ordre dans leur tête est important. Souvent lorsqu’il me parle et que c’est sa maman qui répond, il dit « c’est à Papa que je parle ! » et vice versa. Si c’est ce titre qui a été choisi en français, le film d’animation Pixar s’appelait en version originale Inside out. Il montrait ce qui se passait dans le cerveau d’une petite fille de onze ans avec ses émotions.
Même si le film est trop long (c’est une tendance lourde pour presque tous les films), l’approche était nouvelle et bien trouvée. Il y a une scène, une belle scène (pas aussi touchante que dans des films comme Là-haut ou le dernier Toy Story) où l’ami imaginaire va disparaître de la mémoire de la petite fille. C’est touchant de montrer que tous ces souvenirs disparaîtront de la tête de mes enfants.
Je ne suis pas parti pu leur donner des souvenirs mais pour retrouver les vagues et cet environnement qui change mais heureusement garde encore quelques poches de plaisir et de rencontres.
Dans une émission de Jean-Claude Ameisen, j’avais entendu qu’en fait nos souvenirs sont altérés chaque fois qu’on les remémore. En clair, lorsque l’on pense au passé, à un fait, c’est ce dernier qui va rester imprimé dans notre cerveau. Grâce aux vidéos que je fais, les faits disparaîtront du cerveau de mes enfants mais ils reviendront par le biais de l’image numérique.
Ils se souviendront des vagues, des avions, du maïs et je l’espère de Marcello mon sauveteur d’il y a quatre que nous allons bientôt revoir.
bientôt trois articles ...
un tout de suite
SUR LES EPAULES DE DARWIN
et les deux autres demain soit le 23 et le 24 !!
BALI 7 : Amed tour
C’est parti pour un deuxième tour dans Bali en taxi, de 8h30 à 20 heures.
Toujours Komang aux commandes, il parle peu mais sait donner des informations.
On va commencer par la visite d’un palais où se déroule une cérémonie. Les balinais sont pratiquants, vraiment. Il vaut mieux, face à des musulmans qui sont plus nombreux (premier pays musulman du monde) et qui ont tendance à se radicaliser danscertaines régions. Komang nous dit que l’on doit mettre un sarong mais que le prêt est gratuit, il se trompera. On assiste à la fin de la cérémonie avec les balinais habillés dans leur habits typiques. Dans cet espace, il y a des baobabs géants, imposants. je rencontre un couple d'autrichien qui veut queje les prenne en photo. l'homme d'un certain âge me dit qu'il était venu ici il y a des dizaines d'années.Ensuite, on traverse la route pour se retrouver sur la plage au sable noir où personne ne se baigne. Les vagues qui arrivent sur le rivage sont fortes.
Il est déjà 10h30, direction un village typique. Typiquement touristique. A c’est l’entrée, il demande une donation pour visiter un village fantôme (les personnes travaillent dans les champs) où notre guide demeurera sympathique jusqu’au moment où en nous menant vers un atelier de sarongs (comme pour l’atelier d’argent en allant à Ubud), nous demandons le prix.
Dans ce village de 500 personnes, on dirait que les femmes qui travaillent le font uniquement lorsque des touristes arrivent. Dans cet atelier, je remarque tout de suite, au fond de la pièce, la machine pour la carte bleue. C’est mauvais signe. Le prix aussi. C’est le même que celui dans les magasins (comme il y a deux ans avec le café obtenu avec les mangoustes). A ce niveau, on ne négocie même pas et on finit la promenade. Notre guide ne nous parlera preque plus. Je pense qu’ils pensent que l’on peut arnaquer les touristes ou que l’on peut vendre dès qu’il y a des touristes. Ce n’est pas la phrase d’un prix plus bas qui va changer notre décision.
Je demande à Komang pourquoi comme pour le café, les prix sont les mêmes qu'au Mata Hari et il me répond que la matière première coûte cher. Son explication ne me convainc pas. il me dit que pour le café, cela coûte cher mais il oublie que le café - pour celui avec la bête qui mange les graines - est payant pour une dégustation.
Il est temps de manger, nous sommes à Candi dasa (chandi dazen). Nous allons dans un warung local qui a des prix plutôt touristiques, un peu trop même. je reconnais la ville que j'ai visité deux fois. la première fois, c'était presque comme sur la carte postale illustrée par un coucher de soleil aux couleurs violettes. la deuxième, ce fut une déception.
il faut dire qu'il y avait au large de Candi dasa - à ce que j'ai lu il y a longtemps - du corail qui était utilisé pour faire du ciment. mais, à force de le prélever, la mer emportait les terres. ils ont donc construit de longues digues, les unes à côté des autres ... en ciment. Depuis ce voyage, je ne voyais plus l'intérêt d'aller dans cette ville.
Sur les conseils de Fred, nous voici à Tirta Ganga où il y a un palais de l'eau. Lorsque Fred l'a visité, l'entrée était gratuite et seule l'accès au plan d'eau pour se baigner était payant maintenant, l'entrée est payante (20 000 roupies) ainsi que le plan d'eau. Il y a un côté calme à voir ces bassins et la fontaine face à la température ambiante (proche des 30°).
Je rencontre deux jeunes français qui veulent que je les prenne en photos. L'un d'eux a une caméra gopro sur la tête. Il a pris le meilleur modèle de l'ancienne génération. Il me dit que la qualité de la vidéo demande tellement de mémoire que son ordinateur ne peut le lire. C'est à partir de cette rencontre que l'idée d'insérer des vidéos dans mes futurs voyages est venue. Restera le souci de télécharger les vidéos ; il audra que je choisisse un format de basse qualité. Je pense aussi aux images que pourrais prendre dans les vagues. Les deux jeunes vont aller sur Gili, payer 300 000 roupies à l'aller, et pour l'un d'eux finir à l'hôtel Best western car je leur ai donné le prix et cela n'a pas eu l'air de les choquer !
Pour finir,on va voir Amed. je n'ai pas un bon souvenir de cette ville qui longe une plage de sable noir parsemée de bateaux. On parle français pour donner un baptême de plongée. Amed est proche de Tumbalen où l'on peut faire du snorkling et de la plongée. c'est un véritable aquarium grâce à une épave de bateau nommé Liberty. Komang nous amène en hauteur pour avoir un beau panorama. je le connaissais car je suis quelques jours sur cette ville. ce que je n'avais pas du tout apprécié, c'était le fait d'être captif car Amed s'etend sur des kilomètres et sans moto, on est vite restreint, sans parler du soir. J'avais arpenté la plage et même acheté un paquet de fleur de sel a un marchand, il y a quelques années et j'avais même réussi à trouvé un masakan qui finissait par me connaître.
Il est temps de partir dans la même direction que l'on avait prise avec Fred avec des montées et de fortes descentes. Mon tout petit ne supportera pas deux fois. On s'arrêtera sur cette route qui quelquefois à tendance à presque disparaître. heureusement que l'on avait des serviettes ! Les conducteurs indonésiens semblent tenir à leur carosserie. J'ai oublié de conter une scène sur la pantai Kuta. Un touriste avec son scooter qui avait un porte surf avait dû touché la grosse voiture d'indonésiens. Ils discutent sur la route (mais sans avoir la possibilité de se garer) lorsqu'un indonésien de la voiture, viens prendre la clé du scooter ! Je ne sais pas la suite, on poursuivait notre chemin.
On va faire une boucle pour le retour et sur ce chemin, Komang me demande si je veux aller voir un auter palais. Vu l'heure et l'endroit où l'on est, je prefère un retour direct. Le voyage comence à être long. La nuit va commencer à tomber et on commence à être fatigués. On rentre dans la nuit, il est presque 20 heures ; Komang réussit à prendre des raccourcis. avant de partir je demande à Komang, le prix pour aller à Nusa Dua puis Ulu Watu. Il m'annonce un bon pix 350 000 mais il se trompe encore. C'est le prix et non pas un bon prix. Je ne sais ce qui va me traverser l'esprit mais je décline son offre. J'en ai un peu assez d'avoir toujours à négocier sur des prix qui escroquent les touristes. C'était un tour de 4 heures et il me demandait de payer presque le même prix qu'aujourd'hui - il est vrai négocié grâce à Fred ! Peut-être aussi que je garde l'endroit d'Ulu Watu comme un objectif pour en terminer avec Bali.
Pas de maïs ce soir, nous sommes trop fatigués, comme moi, ce soir qui sombre dans le sommeil. La bonne nouvelle de ce changement de plan, c'est que l'on va pouvoir voir Marcello plus longtemps les derniers jours qui viennent.
BALI 7 : Lusa
Retour aux origines, où tout a commencé.
C’était il y a longtemps. Je prends un billet d’avion pour Jakarta dans l’agence Nouvelles frontières, je réserve le billet et quelques temps plus tard, je vais pour payer. Trop tard, mon billet n’est plus disponible. Pour moi, la vendeuse ne m’a pas clairement dit que je devais revenir le payer dans un certain temps. Les prix sont maintenant trop chers. Je ne m’avoue pas vaincu, je prends un billet pour Bangkok et décide d’aller en Indonésie par mes propres moyens soit par bus, avion, bus et bateau pour Bali.
De Bangkok, je prends un bus avec lequel je traverse la Malaisie et me voici à Singapour. J’avais fait fort, peu de nourriture mais de l’eau. Dans cette ville chère, je trouve un dortoir pour une nuit et je prends un avion pour Jakarta avec l’inconvénient d’une longue durée d’attente pour faire Jakarta-Singapour-Bangkok. Mais vraiment longue (peut-être vingt heures). Pas grave, à l’époque, du temps, j’en ai. A Jakarta, je dors une ou deux nuits à Jalan Jaksa, je me promène vers la gare le soir mais pas longtemps. Je vais ensuite à Jogjakarta peut-être par train et de là, je prends le ferry pour Bali.
De cette toute première fois, il ne me reste que quelques images et le souvenir d’être arrivé à Bali fatigué. Tellement que j’en oublierai les vagues. A Kuta, je dors dans un hôtel que l’on m’avait conseillé et qui s’appelle le Lusa.
Retour à la case départ avec ce 7e voyage. Le Lusa a bien entendu changé : les bungalows avec un petit bassin devant et peut-être des poissons, a été remplacé par une piscine ; ils ont construit un petit immeuble.
A la question « faut-il conseiller le Lusa aux petits budgets ? », la réponse est évidente, c’est non. Payer deux fois plus cher que le Komala pour une piscine, de l’eau chaude et une petite salade de fruits en plus, cela ne vaut pas le prix.
Par contre, à ceux qui voyagent en couple, entre amis, qui ne restent que quelques jours sur Kuta, cela est un bon compromis entre un hôtel de qualité et son bon emplacement (à 100 mètres de la plage).
Le changement par rapport au Komala est mentionné dans leur règlement : « nous ne sommes pas un hôtel 5 étoiles mais nous tendons vers cela ». La première surprise c’est que l’on a des serviettes, du papier toilette, la chambre est propre, la porte des meubles fonctionnent, la salle de bain est moderne, il y a un safety box dans la chambre, les draps ne sont pas troués, on a le wifi dans la chambre, les ampoules sont de vraies ampoules. Par contre, l’ambiance n’est plus la même, moins convivial, même si cette année, il y eut moins de discussion entre les gens.
Lorsque j’arrive avec ma première valise, je demande si la chambre est prête. On me répond que non, qu’il faut attendre 13h30. La veille j’étais venu et je leur avais posé la question. La réponse avait été que si la chambre était libre, je pourrais l’avoir. Deuxième voyage, une heure plus tard et vers midi, toutes nos affaires sont dans le hall d’entrée car la chambre sera prête vers 13h30.
Cela nous laisse le temps de manger. Mais comme l’on mange au Warung Tujuh (Warung Seven, où les plats sont à deux dollars) on est à l’hôtel vers 13 heures et on doit encore attendre.
C’est là que mon esprit critique commence à me lancer des signaux : il faudrait que la chambre soit occupée, que les personnes partent à midi pile, que le ménage dure 90 minutes pour avoir à attendre. Je pense qu’aucune de ces conditions n’étaient présentes et qu’ils appliquaient bêtement leur règlement. Ce n’est pas un souci, lorsque l’on partira, cela sera à midi pile.
Fini nos deux petits lits, on a un petit mais surtout un grand lit qui va changer notre sommeil. Fini les bruits de coqs, les écureuils, le chaton, le jardin. Le Lusa s’articule sur un bâtiment à étage et une longue allée de bungalows. Mais comme cela est bien agencé avec de la verdure, on n’a pas l’impression d’être dans un espace bétonné même si la porte d’entrée de notre chambre nous offre comme vue un mur !
Les enfants vont profiter de la piscine le matin, je vais profiter des petits déjeuners car mon entourage (soit la maman et l’aîné qui ont droit à un petit déjeuner) continue à ne pas avoir d’appétit, l’eau chaude oscillera entre eau tiède et brûlante.
Retour aux sources, aux origines pour boucler la boucle et passer à un autre type de voyage, à d’autres contrées.
J’avais trois destinations en tête mais elles seront toutes éliminées par leurs contraintes.
Tout d’abord l’Islande, à cause des températures, en juillet de l’an dernier, il y avait 15°, sans compter que le niveau de vie pour une semaine est évalué à 1 700€.
Ensuite, l’idée de l’Iran me séduisait même s’il faut aller à Paris, à l’ambassade pour qu’ils prennent nos empreintes digitales. Sur le site du Ministère des affaires étrangères, ils déconseillent suite aux attentats de janvier d’aller dans ce pays. La contrainte, c’est l’alphabet vraiment différent du nôtre et surtout le fait qu’une femme étrangère doive se couvrir les bras. C’est dommage, car j’ai lu sur un blog (avril 2015) que dans un bus, votre problème devient le problème de tout le bus. Dommage car la nourriture paraissait alléchante.
Enfin, il y a la Mongolie. Malheureusement, le prix du billet d’avion est cher (même prix que pour Bali), en juillet les hôtels sont complets et visiter le désert de Gobi en août se fait sous des températures caniculaires. Dommage car j’aurais pu dormir dans une yourte et voir des marmottes. J’avais lu qu’une année, la marmotte avait véhiculé une maladie. Les mongols ont pris une mesure radicale, ils ont tué environ un million de marmottes (information à vérifier). Avant cela, en Mongolie, les marmottes, ils les mangeaient !
A quelques jours de la fin de mon voyage, je ne sais si je retournerais à Bali, ce que je sais c’est que l’année prochaine, je reste en France.
Retour aux origines, où tout a commencé.
C’était il y a longtemps. Je prends un billet d’avion pour Jakarta dans l’agence Nouvelles frontières, je réserve le billet et quelques temps plus tard, je vais pour payer. Trop tard, mon billet n’est plus disponible. Pour moi, la vendeuse ne m’a pas clairement dit que je devais revenir le payer dans un certain temps. Les prix sont maintenant trop chers. Je ne m’avoue pas vaincu, je prends un billet pour Bangkok et décide d’aller en Indonésie par mes propres moyens soit par bus, avion, bus et bateau pour Bali.
De Bangkok, je prends un bus avec lequel je traverse la Malaisie et me voici à Singapour. J’avais fait fort, peu de nourriture mais de l’eau. Dans cette ville chère, je trouve un dortoir pour une nuit et je prends un avion pour Jakarta avec l’inconvénient d’une longue durée d’attente pour faire Jakarta-Singapour-Bangkok. Mais vraiment longue (peut-être vingt heures). Pas grave, à l’époque, du temps, j’en ai. A Jakarta, je dors une ou deux nuits à Jalan Jaksa, je me promène vers la gare le soir mais pas longtemps. Je vais ensuite à Jogjakarta peut-être par train et de là, je prends le ferry pour Bali.
De cette toute première fois, il ne me reste que quelques images et le souvenir d’être arrivé à Bali fatigué. Tellement que j’en oublierai les vagues. A Kuta, je dors dans un hôtel que l’on m’avait conseillé et qui s’appelle le Lusa.
Retour à la case départ avec ce 7e voyage. Le Lusa a bien entendu changé : les bungalows avec un petit bassin devant et peut-être des poissons, a été remplacé par une piscine ; ils ont construit un petit immeuble.
A la question « faut-il conseiller le Lusa aux petits budgets ? », la réponse est évidente, c’est non. Payer deux fois plus cher que le Komala pour une piscine, de l’eau chaude et une petite salade de fruits en plus, cela ne vaut pas le prix.
Par contre, à ceux qui voyagent en couple, entre amis, qui ne restent que quelques jours sur Kuta, cela est un bon compromis entre un hôtel de qualité et son bon emplacement (à 100 mètres de la plage).
Le changement par rapport au Komala est mentionné dans leur règlement : « nous ne sommes pas un hôtel 5 étoiles mais nous tendons vers cela ». La première surprise c’est que l’on a des serviettes, du papier toilette, la chambre est propre, la porte des meubles fonctionnent, la salle de bain est moderne, il y a un safety box dans la chambre, les draps ne sont pas troués, on a le wifi dans la chambre, les ampoules sont de vraies ampoules. Par contre, l’ambiance n’est plus la même, moins convivial, même si cette année, il y eut moins de discussion entre les gens.
Lorsque j’arrive avec ma première valise, je demande si la chambre est prête. On me répond que non, qu’il faut attendre 13h30. La veille j’étais venu et je leur avais posé la question. La réponse avait été que si la chambre était libre, je pourrais l’avoir. Deuxième voyage, une heure plus tard et vers midi, toutes nos affaires sont dans le hall d’entrée car la chambre sera prête vers 13h30.
Cela nous laisse le temps de manger. Mais comme l’on mange au Warung Tujuh (Warung Seven, où les plats sont à deux dollars) on est à l’hôtel vers 13 heures et on doit encore attendre.
C’est là que mon esprit critique commence à me lancer des signaux : il faudrait que la chambre soit occupée, que les personnes partent à midi pile, que le ménage dure 90 minutes pour avoir à attendre. Je pense qu’aucune de ces conditions n’étaient présentes et qu’ils appliquaient bêtement leur règlement. Ce n’est pas un souci, lorsque l’on partira, cela sera à midi pile.
Fini nos deux petits lits, on a un petit mais surtout un grand lit qui va changer notre sommeil. Fini les bruits de coqs, les écureuils, le chaton, le jardin. Le Lusa s’articule sur un bâtiment à étage et une longue allée de bungalows. Mais comme cela est bien agencé avec de la verdure, on n’a pas l’impression d’être dans un espace bétonné même si la porte d’entrée de notre chambre nous offre comme vue un mur !
Les enfants vont profiter de la piscine le matin, je vais profiter des petits déjeuners car mon entourage (soit la maman et l’aîné qui ont droit à un petit déjeuner) continue à ne pas avoir d’appétit, l’eau chaude oscillera entre eau tiède et brûlante.
Retour aux sources, aux origines pour boucler la boucle et passer à un autre type de voyage, à d’autres contrées.
J’avais trois destinations en tête mais elles seront toutes éliminées par leurs contraintes.
Tout d’abord l’Islande, à cause des températures, en juillet de l’an dernier, il y avait 15°, sans compter que le niveau de vie pour une semaine est évalué à 1 700€.
Ensuite, l’idée de l’Iran me séduisait même s’il faut aller à Paris, à l’ambassade pour qu’ils prennent nos empreintes digitales. Sur le site du Ministère des affaires étrangères, ils déconseillent suite aux attentats de janvier d’aller dans ce pays. La contrainte, c’est l’alphabet vraiment différent du nôtre et surtout le fait qu’une femme étrangère doive se couvrir les bras. C’est dommage, car j’ai lu sur un blog (avril 2015) que dans un bus, votre problème devient le problème de tout le bus. Dommage car la nourriture paraissait alléchante.
Enfin, il y a la Mongolie. Malheureusement, le prix du billet d’avion est cher (même prix que pour Bali), en juillet les hôtels sont complets et visiter le désert de Gobi en août se fait sous des températures caniculaires. Dommage car j’aurais pu dormir dans une yourte et voir des marmottes. J’avais lu qu’une année, la marmotte avait véhiculé une maladie. Les mongols ont pris une mesure radicale, ils ont tué environ un million de marmottes (information à vérifier). Avant cela, en Mongolie, les marmottes, ils les mangeaient !
A quelques jours de la fin de mon voyage, je ne sais si je retournerais à Bali, ce que je sais c’est que l’année prochaine, je reste en France.
BALI 7 : End of an era
Tout a une fin, même et surtout au Komala.
Vous pouviez penser que je pourrais avoir une nuit tranquille et réparatrice et bien oui, c’est arrivé une fois mais pas deux ! Dans la nuit, mon tout petit se met à pleurer ; il a perdu sa sucette. En fait, il perd sa sucette car il ne peut pas respirer, il a son nez qui est pris et ne peut rien avoir dans sa bouche. Il lance son doudou, signe de protestation. Heureusement sa maman est là. Elle trouve l’explication : le voyage en voiture. Lors de notre excursion, il y avait la climatisation dans la voiture, même faible, cela a perturbé l’organisme de l’enfant. Sa maman s’énerve, lui parle d’un ton ferme, il se calme pour bientôt repartir en larmes.
A une heure du matin, elle décide de le promener dans le jardin, cela lui fait de l’effet. Nous allons essayer de lui mettre du spray dans le nez mais cela n’est pas facile. Il réussira à avoir et le spray et son sommeil (en passant, c’est un zeugma ;-).
Il y aura dans le matin, une tentative de réveil en pleurs mais cela se calmera. Par chance, le sommeil de son frère est de plomb. On se retrouve tous ensemble à cuisine pour le petit déjeuner où l’on croise le couple de belge et un vieux monsieur avec lunettes et barbe grisonnante qui pianote sur son téléphone. Il al’air bien seul. Un peu comme Christophe que l’on trouvera dans un bar un peu plus tard.
On devait aller voir Marcello pour manger avec lui sur la plage mais le planning est trop juste. Je prends de l’argent dans le safety box pour faire le change (14 800 roupies pour un euro, le deuxième meilleur taux du voyage) pour payer le Komala. Sur le chemin, je demande au Lusa si l’on peut venir avant, ils me disent que c’est possible. Je paye le Komala et confirme ma présence pour toute la semaine. Cela annonce la fin mais il nous reste encore dix jours.
Il y a deux ans, c’était Fred qui avait réservé le Komala. Sur la feuille scannée, j’avais cru lire 175 000 roupies pour une nuit, quelle ne fut pas ma surprise lorsque le chiffre devint 125 000. Ils avaient mal écrit le 2 que j’avais pris pour un sept. Cette année, même surprise. Annoncé la nuit de mon arrivée à 150 000 roupies, le prix va devenir 125 000 roupies pour 29 nuits. Sauf que, l’employé a oublié de me faire bénéficier des 10%. Je lui fais remarquer et il l’applique. Le prix de la chambre n’a pas changé depuis deux ans alors que le taux de change nous est favorable de presque 20%. Cela va nous faire de bien de changer, tout d’abord pour l’eau chaude (pas pour moi mais pour le reste de la famille), pour le petit déjeuner (il y en aura trois), pour la piscine et tout simplement pour le plaisir de découvrir un autre endroit. Encore trois nuits au Komala.
Côté nourriture, on est allés une fois de plus manger à ce restaurant, sur la place des jus de fruits à Patimura, pour une fois de plus s’apercevoir qu’il était fermé. Demi-tour réglementaire pour aller dans ce petit warung situé au 49 (il faut descendre trois marches pour manger). Le poulet au curry est légéremment pimenté, trop pour les enfants mais il y a des œufs en omelette et des légumes. Je tente une aubergine, du tempe, du tofu, du poulet au curry dans sa très bonne sauce avec un thé sans sucre mais avec de la glace. En fait, je voulais l’inverse mais cela n’a pas été possible. Il n’empêche que ce warung est le deuxième place où manger rapport qualité prix.
Un jus de mangue s’impose, chez ma marchande de jus. Mangue et tamarilo plus deux pommes pour les enfants pour leur goûter. L’aîné ne veut pas attendre pour boire son jus, il se met sur un haut tabouret et met la paille avec sa maman dans le verre (les verres ont un film plastique) lorsque … le verre s’écrase et tout le liquide ou presque dégouline sur ses cuisses ! C’est la première fois que je vois arriver cela. Soit ils ont mis toutes leurs forces, soit le verre avait un défaut. On essaye de nettoyer avec ce que l’on a, soit pas grand-chose, on se lave les mains et un nouveau jus de fruit arrive !
Sur le chemin retour, une femme nous aborde. Elle dit nous avoir remarqué dans les rues, sur la plage, dans les warungs et nous demande si nous connaissance une adresse car la sienne si elle n’est pas chère est bruyante (benesari bene à ce que j’ai pu commprendre). Elle est chilienne, voyage avec son compagnon et leurs deux enfants, une fille, un garçon, quatre et trois ans. Is vont partir aux iles Gilli et revenir vers le 18. Ils cherchent un hôtel pas cher, pas bruyant car en cette période, de nombreux hôtels sont complets. Cela confirme ma théorie : ce sont les hôtels de milieu de gamme qui vont souffrir de la concurrence. I y a une clientèle (au moins d’habitués) pour le Komala, il y aura une clientèle pour les hôtels de luxe mais entre le deux comme le Lusa, cela va être difficile car ils n’auront ni la première, ni la seconde catégorie de clients.
Après le change, j’ai évité d’être grisé par le fait que j’étais en possession de 6 millions de roupies ! En France, si j’avais cette somme en euros, je quitterais femme et enfants pour une destination où l’on me propose tous les jours des massages avec le sourire !
Trêve de plaisanterie, j’ai mis un tatouage de papillon sur chaque épaule de mon fils. Les précédents ne se collaient plus, sûrement le temps. On n’a pas pu aller voir Marcello. Pour une fois, le tout petit ne s’est pas endormi en allant manger, il le fera à une heure décente, permettant à sa maman de faire une courte sieste réparatrice. Je suis déjà sur la plage avec le grand qui prend plaisir à affronter les vagues, il veut soit faire la bagarre, soit courir après moi. Et lorsqu’il voit le chien noir, il me dit ‘c’est lui qui m’a mordu’, je lui réponds que je le surveille et que s’il vient, on fera un piège et on le jettera à la mer.
Pas beaucoup de vagues aujourd’hui. Les sauveteurs que je ne reconnais pas ne font pas leur travail. J’en verrai même fumer un sur la plage ! aujourd’hui, je n’interviens pas, il y a peu de nageurs voire pas du tout à mon niveau. Par contre, sur la plage, je suis prêt à intervenir lorsque je vois un couple de surfeurs arriver sur le bord pour déposer leur surf. Ils ont bien vu que je tenais mon fils, même s’ils étaient à quelques mètres, en lui disant de ne pas bouger. Je ne dois pas avoir l’air sympathique pour eux mais je n’en ai pas envie et il faut que le message passe. En voyant mon visage, je pense qu’ils ont compris.
Coucher de soleil nuageux, on rentre pour le classique douche, maïs, courses. Sauf que, on doit encore changer la couche du tout petit avant de partir ! Nawill nous attend avec un pakbao et un paquet de cacahuètes. Le grand lui donne deux voitures en bois pour son fils qui a trois ans et qui s’appelle (phonétiquement) Dewill. Nous prenons congé avec que le grand dans la poussette ne sombre trop vite. Trop tard, il a sombré sans avoir pu manger. On prend une crêpe salée et des bananes chez nos marchands habituels avant que je ne commande un mango juice.
Que va-t-il se passer cette nuit ? Le tout petit va-t-il se réveiller, nous réveiller et réveiller les autres? Peut-être pas Jack qui se lève tôt demain matin pour Jogja. Peut-être le reverrons-nous avant notre départ. Ce matin, il portait des chaussettes avec un emplacement pour le gros orteil car comme moi, en achetant des chaussures (lui, c’était des tongues) il a mal avec les frottements.
Peut-être que moi aussi, un jour, dans de nombreuses années, je reviendrai au Komala seul pour nager encore dans les vagues. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour, de la semaine, du mois, ni même des années à venir. Je dois m’occuper de notre taxi car j’ai reçu un message de Fred me disant que notre voyage de demain était annulé.
On va passer au plan B.
BALI 7 : mango juice
Une journée classique après celle d’hier, un peu trop même.
6h30. Après une bonne nuit ou presque, je me réveille pour la première fois avant tout le monde. J’ai bien fait de me coucher tôt hier. Ce soir, j’écris pour mettre le blog à jour. J’ai des forces, j’ai bu trois boissons énergisantes, deux cafés et un café dont le nom est choccocino qui contient d’abord et surtout du sucre avec un goût de cacao.
Je vais me nettoyer les yeux car si la conjonctivite est sur la voie de disparaître, mes yeux sont encore collants et mon œil droit encore rouge. Comme les enfants se réveillent, je les emmène à la plage qui est vide de nageurs mais pas de surfeurs. Cette ambiance matinale est revigorante. Je ne trouve pas la plage si sale que cela. Les parasols sont sortis et les lifeguards commencent à mettre les drapeaux de baignade interdite. Du classique pour moi pour ce voyage.
Lors du petit déjeuner, on croise l’australien qui a trois enfants métis et qui doit presque être à la retraite. Son petit qui porte encore des couches a un ballon, son père voudrait bien qu’il joue avec mes enfants mais il veut garder le ballon. J’ai le même à la maison (enfant, pas le ballon) : chaque fois que son petit frère a un objet, il le lui prend. Il en est même méchant : il lui a pris une fleur et lorsque je lui ai demandé de la lui rendre, il l’a coupé en morceaux ! il voulait partir avec moi pour acheter la bonbonne d’eau et il a été puni jusqu’à ce qu’il ramène une autre fleur et dise pardon. C’est pas facile, je vous le dis.
Après le petit déjeuner, j’essaye de rattraper le retard que j’ai pour écrire mes billets. Cela ne va pas être facile, j’arrive juste à tenir la cadence jour après jour. Après la tête, les jambes et le reste pour un massage au salon d’Hana. La fille me demande ‘strong’ ou ‘medium’, je choisis strong. Je le sentirai sur mon mollet. Les restes de la tendinite. Un massage classique qui n’a pas duré l’heure prévue. Je tenterai un autre salon plus tard.
Il est déjà midi et on retourne manger au Warung Seven. J’aime leur cuisine, je reprends un plat de Sumatra. Comme c’est du poulet, je vais faire donner les os par le grand car le tout petit s’est endormi. A côté de nous, un couple de jeunes français. La jeune femme avec des yeux bleus agathe nous dit qu’ils sont bloqués une semaine de plus sur Bali car leur vol vers l’Australie a été annulé à cause de ce maudit volcan. Ils ne doivent pas travailler mais si cela m’arrivait … cela ne me gênerait pas, j’ai une semaine de marge !
Le grand va donner les os à notre ‘ami le chien’, celui qui est sans collier, celui qui n’a pas de maître. Il le fait sans avoir peur, il y a deux semaines, il n’aurait pas osé le faire ! il me demande pourquoi le monsieur de la boutique d’à-côté porte un masque avec une cartouche. Je lui explique qu’il répare les surfs et qu’il utilise de la résine.
Sur le chemin retour, après avoir fait une vingtaine de pas, on s’arrête sur le côté droit chez un warung pour acheter du riz, des légumes et une petite cuisse de poulet à emporter pour celui qui dormait. Je demande le prix, je comprends ‘fifty’ (50), je lui dis alors que c’est trop cher mais elle me rend la monnaie et je m’aperçois que j’aurais dû comprendre ‘fifteen’. J’ai vu des encornets, je dis à la fille ‘sampa jumpalgi besok’ ( à demain ).
On passera sur les vagues, qui auront vite disparu, pour se concentrer sur mon tout petit qui aura eu autour de lui 17 personnes indonésiennes qui pour la plupart le photographié. Son grand frère passait autour des personnes et allais vers son frère comme pour empêcher les photos. On a bien entendu revu le monsieur avec des lunettes qui a dit qu’il adorait mes enfants !
Mon tout petit a un sens plus développé que son frère pour le côté social, charmeur. Il n’hésite pas à faire des coucous, à pencher sa tête pour les photos. Ce qu’il aime le plus, c’est de montrer avec son doigt et les avions, hélicoptères, cerfs-volants, surfs, chiens. Il aime aussi les vagues, surtout lorsqu’il leur tourne le dos, n’hésitant pas à se laisser porter. Aujourd’hui, son petit orteil va mieux mais le bas de son dos est rouge. Peut-être est-ce un effet de couleur avec le soleil, une réaction de ses boutons de chaleur ? une journée presque banale pour lui qui recevra du sable dans les yeux de la part de son frère.
Le soir, on ira manger notre maïs qui annonce le sommeil de l’aîné. Nawill va nous offrir des petits paquets de cacahuètes et un verre de café. On en serait presque gêné si cela n’était pas offert de bon cœur. Son stock de maïs est plus important qu’hier et qu’avant-hier.
Mon stock de mosquito, de bombe anti-moustiques et de boissons au café chocolat va être faite car on va au supermarché de Patimura. Au retour, un jus de mangue, passage obligatoire. La vendeuse m’aime bien, elle me tape sur l’épaule, en me disant toujours ‘papa’.
J’ai pris du galon avec l’âge et surtout avec mes enfants. De figure classique de touriste européen me voici en charge de deux bambins qui ont de bonnes bouilles.
Juste avant de quitter Nawill et que l’aîné ne sombre dans le sommeil, je lui ai dit en lui montrant les trois enfants qui essayaient de nous vendre des colliers ‘tu vois, ces enfants, ils doivent travailler dans la rue car leurs parents n’ont pas d’argent’.
Je ne sais pas s’il a compris qu’il est né au bon endroit, au bon moment avec de bons parents, cela je ne sais mais sûrement meilleurs que ceux qui n’hésitent pas à mettre sur le trottoir leurs enfants au lieu de les mettre sur le banc de l’école.
BALI 7 : F**k you !
De l’art de se faire des amis à Bali.
A midi, en mangeant au Warung Seven, on discute avec des français : un jeune couple en vacances est bloqué pendant une semaine sur Bali car leur vol pour l’Australie a été reporté à cause du volcan qui a failli annuler le nôtre. Ils sont en vacances donc ils n’ont pas de souci. Leur compagnie est australienne et ne veut pas prendre de risques comme la Garuda. Ils me disent que lors de leur départ, le volcan avait perturbé les vols et ils ont vu les personnes qui avaient une assurance annulation car ils quittaient la file d’attente pour annuler leurs vols. Je pense que si j’ai un prochain voyage, je prendrais cette assurance qui rembourse intégralement ou presque le billet d’avion car la carte bleue ne couvre pas les taxes d’aéroport et l’essence, montant qui peut se monter à un tiers du billet.
Il y a des chiens à Bali, visibles surtout à la plage. Ce sont presque toujours des gentils chiens. Pas tous ont un collier, ils s’amusent souvent à se courir après et à venir auprès de chiots qui ont leurs maîtres. Un après-midi, alors que j’étais avec mon tout petit, j’entends pleurer tout près de moi, c’est le grand ! Il vient vers moi en pleurant en me disant qu’il a été mordu par un chien. Je regarde vite sa fesse, il n’y a pas de trace ! En fait, il courrait et un chien lui a couru après ; il a eu peur ! Ensuite, les jours suivants, à chaque chien qui venait près de nous, à cinq mètres minimum, il me disait « c’est le chien qui m’a mordu », surtout le chien noir !
Je lui dirai « n’aie crainte, s’il vient, je l’attrape et je le jette à la mer ! », il me répondra en me disant « oui, on fera un piège et on le jettera à la mer ! ». que d’aventures.
Sur la plage, il n’y a pas que les chiens, il y aussi le monsieur avec des lunettes qui parlent quelques phrases de français. Il nous dit être un masseur dans une maison médicale, il est éclectique car il a aussi d’autres activités mais j’ai oublié. Il se promène toujours avec deux paquets de marque en papier, je ne sais ce qu’il y a dedans. Il arrive souvent en fin d’après-midi, toujours dans la même ère, toujours avec le sourire. Il aime bien mes enfants, toujours avec un air réjouit. Il connaît maintenant leurs prénoms. En mimant des massages sur mon tout petit, il nous dit que sa peau est douce … et oui comme un bébé.
Une des attractions visible de la plage et de bien d’autres endroits, ce sont les cerfs-volants.
J’en ai compté au moins cinquante. Ils font le plaisir de mon tout petit qui comme son frère il y a deux ans qui est émerveillé. Il lève la tête, tend le bras et lance un cri. Il le fait aussi avec les avions qui sont dans le ciel et qui abordent le virage dans les airs pour atterrir. Cela est un spectacle car souvent, il y a un avion toutes les cinq minutes et des gros. On se demande où passent tous les touristes dans les avions. Lorsqu’ils atterrissent, on ne les voit que trois secondes car la piste est ensuite cachée par des arbres. Il y a deux ans et plus encore quatre ans, je m’étais approché proche de la piste, en longeant le chemin des hôtels de luxe.
Cela me rappelle une anecdote avec Fred. Fred est un curieux, un peu trop quelquefois, surtout lorsqu’il longea en scooter l’aéroport. Après quelques minutes, la police vient à sa rencontre et lui demande et les papiers du scooter et le passeport en lui posant des questions.
A pied en passant vers les hôtels, on peut être proche de l’aéroport mais ensuite il faut prendre des petites rues. C’est ce qu’avait Victor l’australien de 71 ans qui pour prendre son avion n’avait pas pris de taxi ! il faut préciser qu’il n’avait qu’un petit sac comme affaires.
Aujourd’hui, lorsque j’arrive à la plage, entre les deux drapeaux, c’est presque l’apocalypse !
Trop de surfeurs, trop de monde. Je pars avec le grand et je fais faire le ménage. Je lui dis de m’attendre, en moins de deux minutes, trois surfeurs sont avertis. Une jeune femme vient alors dans notre direction sur un surf et je lance mon discours classique : « two flags, swimming zone, no surfeurs », en plus de cela, je joins le geste à la parole avec le fameux signe X que connait mon fils (interdit). La fille se trouve presque au milieu de la zone et proche de la plage. Je lui dis – selon moi - fermement qu’elle est en infraction et elle me répond en français dans le texte « ça va, calme toi ». Elle a tout de même compris le message mais les imbéciles sont de toutes nationalités. Je la verrai plus tard revenir dans la zone lorsque je serai sorti. Elle ne fera pas attention au courant ou tout simplement n’en a rien à faire. Je pense aussi que la fille a pu se sentir agressée en attendant mon ton mais c’est la seule façon de leur faire comprendre (aux imbéciles) qu’ils dépassent les limites.
Les vagues sont fortes mais je dois continuer mon travail de police de la zone de baignade. Je m’attaque maintenant à un surfeur indonésien qui lui est au milieu de la zone mais éloigné, en fait éloigné des autres et pas de moi. Même discours mais pas même réponse : « fuck you » en me faisant un doigt d’honneur. Je ne me laisse pas démonter et continuer mon discours pédagogique lorsqu’il me demande d’où je viens ; après m’avoir dit en me montrant la mer, « it’s mine ». j’aurais eu l’envie de lui dire que depuis bien longtemps, ce n’est pas à lui, plus aux indonésiens et que mon respect vaut autant que sa prétention. Mais comme je suis dans la mer, que je n’ai pas beaucoup de temps et qu’il faudrait les mots en anglais, je laisse tomber. Le surfeur vient alors à ma rencontre et s’excuse en me serrant la main en m’expliquant qu’il surfe en biais et qu’il sait qu’il est dans la zone de baignade. Ok man.
Le plus désolant dans tout cela, c’est en fait le manque de travail des lifeguards. On ne les voit pas, on ne les voit plus sauf pour enlever les drapeaux, bien avant le coucher du soleil. Ce n’est plus la même équipe. Comme je l’avais écrit précédemment, la zone de baignade, c’est ma place et plus encore maintenant avec des enfants. Dans l’ensemble, mis à part ces deux énergumènes, le message passe.
Le soir, on croise Jack, australien lui aussi, notre voisin. Il s’en va demain pour Jogjakarta, vol qui a aussi été reporté à cause du volcan ! Peut-être reviendra-t-il, s’il le fait cela sera au Komala. On se croisera sûrement dans les rues car si Bali est grand, Kuta est petit.