LE MASQUE ET LA PLUME
Ce soir à 18h, à la maison de RADIO FRANCE, enregistrement du MASQUE ET LA PLUME, avec une émission consacrée au cinéma. Dans le courrier des lecteurs, Jérôme Garcin va-t-il citer ma lettre concernant le film TRUMAN CAPOTE ? Cela ferait un doublet sympathique après LE NOUVEAU MONDE !
Réponse dimanche vers 20h09 sur FRANCE INTER évidemment !
UNDERWORLD 2
Len Wiseman reprend son personnage de Sélène, vampire luttant contre les lycans (loups-garous) la nuit tombée pour une histoire qui n’arrive pas à dépasser l’idée originale. C’est à une lutte sans grand intérêt que l’on assiste, si ce n’est le syndrome lassant 3D au début (transformation d’humains en loups-garous). Kate Beckinsale avec son visage au teint porcelaine, lèvres toujours luisantes et combinaison moulante en cuir noir n’arrive pas à faire apparaître de sentiments. Le réalisateur, devenu son mari, glisse un érotisme diffus, pour le reste, il a vu et revu les Terminators pour lesquels il copie 5 scènes (poursuite en camion, la scène d’amour, image finale).
L’amour filial n’est pas le sujet du film ou celui qui intéresse le réalisateur, centrant son histoire sur le personnage du vampire. Á partir de cela, il était difficile d’équilibrer scénario, effets spéciaux et donc intérêt.
Repérage BERNARD LENOIR
La réponse concernant le styliste de Karen 0 est Marc Jacobs.
Marc Jacobs en 6 dates
9 avril 1963
Naissance à New York.
1984
Rencontre le financier Robert Duffy.
1986
Première collection sous le nom Marc Jacobs.
1997
Entre chez Vuitton pour lancer le prêt-à-porter.
2003
Crée le sac Murakami, best-seller de la maison de luxe.
Octobre 2005
Première boutique Marc Jacobs à Paris.
Mais, vais-je gagner le disque car nous sommes nombreux à participer !
Réponse mardi vers 21h avec de la musique pas comme les autres !!
Kate et Johnny
Après des temps traumatisants, temps des vacances pour Kate qui redécouvre un vieil ami, Johnny Knoxville (Jackass). Il a joué un peu avec sa fille, Lila, et a beaucoup discuté avec Kate.
Un passant voyant la scène, pu dire « c’est comme si cela avait été des amis depuis des années ».
Mais cela n’est pas allé plus loin, car après leur « amitié », Kate est retournée avec son rocker junkie Pete Doherty.
Kitano316 en 1ere critique (rubrique Spectateurs) sur ALLO CINE pour le film THREE TIMES
Shu Qi actrice du film de Hou Hsiao Hsien
Ciné : THREE TIMES
Aller voir un film asiatique est toujours l’expérience d’une approche nouvelle du cinéma, du déroulement du temps, voire de la contemplation. On peut aussi trouver de l’action avec Johnnie To ou Tsui Hark (tous deux de Hong kong, le dernier est né au Vietnam) mais le cinéma d’auteur qui nous parvient laisse la part belle à l’esthétisme et au déroulement d’une histoire toujours en retrait dans les sentiments. Cette définition s’appliquait au précédent film de Hou Hsia Hsien (HHH) dont le CAFE LUMIERE, l’an dernier, auréolé de critiques élogieuses peinait à rendre une émotion.
Présenté à Cannes, sans avoir eu de prix – même pas d’interprétation féminine – le film cumule encore plus de critiques laudatives qu’en 2005, normal tant on assiste à une leçon d’un réalisateur qui ose cinématographiquement une narration jamais utilisée.
Le film se passe à 3 époques (1966, 1911 et 2005), à chaque fois une histoire d’amour jouée par le même couple dans des contextes différents. La première nommée « Le temps de l’amour » est comme la chanson française, fleur bleue bien que la chanson choisie pour l’illustrer soit « Rain and tears » des Aphrodite’s child (Demis Roussos en était le chanteur).
La deuxième époque, « le temps de la liberté » est d’une audace fulgurante, pas de dialogue audible puisque nous voici revenu au temps du muet et des incrustations de phrases sur fond musical. L’histoire entre une courtisane et son « amoureux » impliqué dans la politique, se complexifie un peu plus, thème croissant dans le film.
Si dans les deux premières époques on perçoit le côté classique du scénario ainsi que de la mise en scène cadrée souvent comme dans un tableau (Ozu et ses plans fixes ne sont pas loin), le dernier nous plonge dans la modernité, la vitesse, les sentiments sinon torturés du moins multiples face à l’amour, qui lui aussi est double. Et ce n’est pas un hasard si le personnage féminin est atteint d’épilepsie.
A ce niveau, il faut parler de l’interprétation retenue et intérieure de Shu Qi qui réussit à se transformer selon les rôles, gardant à chaque fois un côté triste. La caméra, les décors, les couleurs prennent de l’ampleur et le film se termine par une nouvelle ballade en moto dans cette ville moderne, Taipe, qui n’a rien à envier à notre périphérique parisien, sorte de ronde de l’amour qui au fil des années, des siècles reste la même.
THREE TIMES est un film qui demande un investissement de la part du spectateur sans pour autant donner une émotion instantanée. Il reste un film pour cinéphiles et une réflexion cinématographique différente sur l’amour.
Kate et son ex !
Pete Doherty (ex-Libertines) revient !
Il a réaffirmé son amour pour son ex après une nouvelle comparution pour possession de drogues.
Sur sa Jaguar, il a friffoné sur le pare-brise au marqueur « je t'aime pour toujours ».
Doherty s?est fait jeté par le super modèle après leur séance de reniflage en enregistrement.
On les aurait pourtant revu dans un pub, deux fois ensemble à Nothing Hill.
Si kate suit une cure, Doherty au tribunal a tout de même été félicité pour ses progrès positifs pour son combat contre cette addiction. Son affaire a été ajourné.
Ciné : DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRETE
Tout d’abord il y a ce titre, un des plus beaux du cinéma depuis ces dernières années, depuis … un des plus beaux, tout simplement. Pas original puisque tiré d’une chanson de Jacques Dutronc (La fille du père Noël, dont il existe une reprise électrique par une américaine avec Arno). Toujours dans les titres signifiants, il y a JE RÈGLE MON PAS SUR LE PAS DE MON PERE. Etrange ce lien avec un point commun, celui de la parenté, même si rien n’unit les deux réalisateurs.
La parenté sera un des centres de ce film brillant que j’ai manqué lors de sa sortie, et qui auréolait du prix des auditeurs du MASQUE ET
La lumière du début du film est crue, loin d’être soignée, on est dans la réalité, celle d’un appartement et celle de la nuit. Tom est dans l’immobilier, côté basse œuvre, suivant le chemin de son père. Le film dés son début, par le dialogue entre les deux copains annonce ce qui suivra, à savoir le cycle de la vie, l’enfant qui devient père pour son père.
Mais la lumière viendra, là aussi crue, mais reflétant l’après audition de Tom. Pour moi, le film bascule à cet instant. On perçoit le signe d’un auteur, d’un scénario travaillé et je n’ai pas été surpris de lire dans la filmographie que Jacques Audiard avait été récompensé pour le scénario de ses deux derniers films (pas vus …. SUR MES LEVRES et REGARDE LES HOMMES TOMBES). On sent le travail, le cheminent que fait prendre le cinéaste à son personnage. Deux références viennent malgré moi, Arnaud Despleshin pour le travail littéraire et le tandem Jaoui/Bacri pour LE GOÛT DES AUTRES. Les références ne vont pas plus loin car Jacques Audiard a son univers propre, sa lumière et un scénario plus profond que le duo.
Plusieurs pistes sont lancées quant au changement qui vont accompagner le personnage joué de manière animale par Romain Durys mais aussi de façon fiévreuse, nerveuse ou tendue selon le ressenti. Son désintérêt croissant pour les pratiques immobilières iront de pair avec la reprise des cours de piano en vue d’une audition qui laisse apparaître la mère absente puisque décédée et elle-même pianiste ; sa relation amoureuse, ses relations avec un père qui fait de plus en plus appel à son fils pour régler ses affaires.
Le film n’est pas étranger à l’humour à travers certaines scènes notamment celle de répétition de piano qui nous montre que même sans se comprendre avec les mots, on peut faire passer des émotions. Là est peut-être le plus grand rapprochement du personnage avec ce qu’il est et avec l’autre.
Le scénario aboutit à un cheminement attendu et à une fin optimiste. C’était cela ou l’échec pour le personnage ou encore une conclusion qui se passe de l’épilogue « deux ans après ». Cela n’influence en rien le plaisir de voir un tel film où l’intelligence et l’émotion traversent l’écran de la part d’un véritable auteur. Promis, je ne raterai pas le prochain film de Jacques Audiard.
Kitano à la Radio, encore et encore !!
Oui, c'est une habitude ....
Je ne m'en lasserai jamais ......
Jusqu'à 22h, en cliquant sur le lien BERNARD LENOIR,
juste après les YEAH YEAH YEAH et avant CLAP YOUR HANDS SAY YEAH,
un email lu de Bernard ........
Kitano à la Radio !!
En cliquant sur le bandeau LE MASQUE ET LA PLUME, vous pourrez écouter l'émission du dimanche 19 consacrée au cinéma. Au début, comme d'habitude Jérôme Garcin a lu les lettres de peu d'auditeurs .... mais il y a celle de votre blogueur préféré concernant bien entendu .... LE NOUVEAU MONDE.
L'équipe du Masque (jérôme en chemise blanche au 1er rang, Danièle à droite)
ciné : WU JI, la légende des cavaliers du vent
Immense déception.
Certes, 13 ans se sont écoulés depuis le superbe ADIEU MA CONCUBINE qui brassait sur des décennies de l’histoire chinoise le destin de deux artistes. Cette année là, le film avait été palmé à Cannes.
Dès les premières images, le film annonce ce qu’il sera et ce qu’il va aussi manquer. Une fleur de cerisier tournoie autour d’un arbre et annonce une chute. Cette fleur blanche est une image de synthèse comme l’est le décor et pendant la première demi-heure c’est à une torture visuelle à laquelle nous sommes conviées. On se croirait dans un jeu vidéo ancienne génération, tellement les images de synthèse ne sont pas réalistes.
Dans le premier SPIDERMAN, lorsque le super héros se promène suspendu par sa toile, on voyait bien le trucage mais pas de gros plan et visiblement vu la technique possible, c’était un clin d’œil de Sam Raimi . Grossièreté visuelle. Le film et le scénario ne seront pas aussi légers que cette fleur. Histoire d’une banalité affligeante, telle que l’on pourrait la retrouver dans les téléfilms chinois. L’interprétation tellement outrée qu’elle ne peut que répondre aux vœux du réalisateur. Pour ne pas enfoncer plus ce film, disons qu’il y a certains plans larges de la nature, vite gâchées par le trucage numérique. Et une scène d’amour très chaste, l’héroïne habillée est allongée avec un plan sur ses jambes écartées, image qui ne se retrouve jamais dans les références de ces productions réalisées en séries.
Un film raté, dans son visuel, son écriture et son but. Si, comme dans le film, Ken Chaige pouvait remonter le temps, puisse-t-il prendre la décision de ne pas le faire !
DE BATTRE MON COEUR ... l'origine
Jacques Dutronc
LA FILLE DU PÈRE NOËL
Je l'ai trouvée au petit matin
Toute nue dans mes grands souliers
Placés devant la cheminée
Pas besoin de vous faire un dessin
De battre mon coeur s'est arrêté
Sur le lit j'ai jeté mon fouet
Tout contre elle je me suis penché
Et sa beauté m'a rendu muet
Kitano à la Radio, encore !!
21h20 Bernard Lenoir comme d'hab
Lecture d'un email et ... bien sûr, il provient de votre blogueur préféré pour son émission préférée !!
Ecoute possible en cliquant sur le bandeau BERNARD LENOIR, juqu'à demain 21h
Semaine Kate et le DAILY MIROR
Une mine non pas d'or, mais de recueils sinon de ragots dans les tabloïds anglais.
Moins virulent que THE SUN, cette semaine, c'est grâce au DAILY MIROR que vous suivrez les aventures de Kate dans une boutique, en vacances, en voiture et même avec son ex !
SANGRE
Peu de films du Mexique nous parviennent, d’autant plus qu’il provient d’un auteur tant le réalisateur cumule les fonctions de scénariste, producteur, directeur de la photographie et monteur.
Il est rare de sentir presque à chaque plan, une volonté cinématographique de mise en scène, surtout en plan fixe, qui est une des qualités de celui qui a sorti son premier film en 2002 (Amarrados).
Même si l’on ne parle pas l’espagnol, on peut pressentir que SANGRE se traduit par sang en français. Par contre, si on peut s’attendre d’avoir une fin « cut » lorsque le film commence par le générique en plan fixe, lettres noires sur fond blanc ; on ne peut pas prévoir le mot « fin » dans la dernière image, référence sûrement à notre cinéma.
Des mots pour débuter mais peu de paroles, la technique prenant le pas sur la psychologie du personnage central : Diego qui compte la journée le nombre de personnes venant au tribunal, vit avec Blanca employée dans une restauration rapide spécialité japonaise. Il vit une histoire où il accepte les accès d’humeur violente de sa compagne.
Une psychologie minimum avec des personnes ordinaires, cela est à la limite de l’ennuyeux malgré la mise en scène qui relève et révèle ce cinéaste. De cette banalité rythmée par un feuilleton « novela » et de rapports sexuels (le film est interdit aux moins de 12 ans) qui s’apparentent plus à des saillies qu’à un désir, le quotidien est rythmé par les bips stridents du réveil et des repas à l’image de cette vie triste.
Dans tout cela, des faits dramatiques : l’enlèvement d’un enfant par le père d’une de ses collègues, le retour de la fille d’un précédent mariage dont il ne verra pas l’appel à l’aide. Sa fille veut venir vivre avec lui, il pliera sous l’ascendant de sa concubine en refusant et en lui louant une chambre d’hôtel.
Ces évènements ont peu de répercussions sur sa vie, en apparence.
Et ce n’est qu’à la fin du film que le réalisateur nous emmène vers un autre monde. Le déclic en est lorsque dans sa voiture, à côté d’une montagne de déchets. A ce moment là, le film bascule dans un ailleurs : un camp de gitans, la campagne, une lumière naturelle et même un gag.
Cela ne suffira pourtant pas à emporter l’adhésion d’une vision d’un contexte morne, mais exaltante dans sa réalisation.