BALI 6 : last hour
Résumé : 7 semaines sont passées, ni vite, ni lentement.
Dernier jour. Le temps s'accélère. Mon internet est ferme ce matin, je vais en face et prend un pack d'une heure et dois changer de micro car la barre espace du clavier ne fonctionne pas !
J'ai discute ce matin avec le couple mixte, lui est entrepreneur individuel et elle, sa femme. Il a 58 ans et a prépare sa retraite, ils louent leur maison l'été a Biarriz et partent jusqu'à 4 mois dans l'année.
A cote de mon bungalow, il y avait Said avec un de ses potes qui vient d'arriver et qui prendra mon bungalow a 20 heures. Il a beaucoup voyage et après discussion avec sa femme et ses trois enfants est parti pour 3 semaines pour faire la fête. Il avait arrête de voyager depuis 5 ans. Visiblement sa femme lui laisse carte blanche pour ses nuits colorées.
Peut-être ce soir, avant de partir, pourrais-je voir mon ami l'écureuil en cage. J'ai revu ce matin, celui qui va m'emmener a l'aéroport. Il me rappelle que je lui avais promis des tshrits. J'en ai donne deux hier soir, et ce matin, ce furent mes chaussures pourtant proches de la poubelle !
Sandy, l'americaine marie au francais, me cnseille une adresse (a droite au carrefour après le Brazil, continuer, c'est a gauche) de massage mais aussi d'ostéopathie et acupuncture. C'est plus cher - 100 000 - mais cela m'a rappelle Maurice. Je me sens mieux. En fin de séance, il m'a mis des sortes de ventouses pyramidales chaudes qu'il allumait au sommet. Je n'étais pas trop rassure car j'ai vu un gars en moto, ily a quelques jours qui avait comme des brulures dans le dos, des ronds, du haut au bas.
Pour l'instant, je vis le moment présent. Hier soir, j'ai mange une dernière fois a mon masakan préféré. Ensuite, j'ai prépare mon sac a dos. J'arrive a la soulever sans souci. Deux possibilités : soit il est plus léger, soit je me suis muscle ! Ou peut-être les deux. Cela devrait passer cote pesage. 23 kg avec la Qatar. J'ai imprime mes deux boarding pass car hier matin, je n'avais imprime que la confirmation, la fille ayant fait une mauvaise manip.Heureusement, j'avais pense au plan b en m'envoyant un mail. On peut même se le faire envoyer sur le portable. Tout est prêt pour mon départ. Si a l'aller, je ne pus avoir pour quelques minutes la place ou l'on peut allonger les jambes, pour le retour, je choisis le couloir. De toutes façons, je n'avais pas bien le choix. Demain, je donne mon itinéraire. Un trajet de 23 heures pour revenir dans ma ville avec cette possibilite que je rate le train si l'avion a du retard et que je me fasse contrôler a la douane. J'ai moins de deux heures. Bienvenue dans le monde moderne et en France ou le mois de juillet n'a pas été clément.
Le copain de Said me dit meme qu'il a neige en montagne ! Et que les nouvelles économiques ne sont pas réjouissantes.
Ici, j'étais loin de toutes ces contraintes et cet environnement , même si j'avais un oeil sur les titres. Le personnel de l'hotel sait que je pars, ils me le disent. Dans la cuisine, ils ont fait le tri des magazines que je laissais. Ce matin, j'ai Le Monde, Alternatives Economiques et un livre sur la productivite, un livre des annees 60, ou la Chine avait seulement 500 millions d'habitants.
Ce quej'aurais aime, c'eset que Fred debarque et me dise "allez, on prend un scooter" ou alors "on fait un itineraire Timor-Papouasie". C'est ce que Fred va faire en decembre. Il me dira ses impressions. Il est evident que cela moins bouge la nuit. J'ai bu, comme je lui avais promis, sur la plage, au coucher du soleil, une Bintang (mais 0%) au bon gout de malt, en l'appelant en direct. Cela a ete un beau moment des deux cotes du telephone car il pouvait visualier l'endroit et les sensations.
Rendez-vous peut-etre ce soir pour la derniere heure.
C'est la derniere heure.
Le soleil a irradie d'une couleur orange disparaissant vite sous les nuages et laissant s'obscurite arrivait en avance.
J'ai revu au masakan, un gars indonesien qui mangeait a cote de moi et qui travaille dans la location de surf sur la plage ou je l'ai croise. Il mangeait une tete de poisson, je l'ai bien vu car je trouvais que son morceau de thon etait imposant.
Lydia, la mere indigne, faisait une tete avant de partir au coucher de soleil lorsque je lui ai annonce qu'elle ne pourrait avoir le lit. Elle etait avec la neo-zelandaise que j'avais vu lors de son arrivee au Komala. Je peux me douter de ses activites nocturnes. Pas de grandes vagues cet apres-midi, mais je suis tout de meme reste une heure dans l'eau apres avoir auparavant donne les photos des Lifeguards a leurs copains, car cela comme mes vendeurs de maiis, ils n'etaient pas presents. Avant de partir, on se serre la main.
Le gars du masakan, a qui je disais que je partais, m'a dit "et bon retour a Bali".
Oui, c'est certain.
demainmon itineraire. Car il est 20h et 23 heures de trajet m'attendent dont 17 en avion !
BALI 6 : ANOTHER DAY IN PARADISE
Résumé : des vagues, des vagues et des sourires.
C'est en ecoutant en differe Le Masque et la Plume que j'entends cite ma carte postale avec la localisation geographique. La Poste fonctionne bien entre Bali et la France. Je suis alle peser mon sac que je garde a bord : 7.2 kg. Juste ce qu'il faut. J'enleverai simplement le VOGUE de septembre avec Kate Moss en couverture, il fait 850 pages, le sommaire est a la page 119 !
Le voyage se termine demain. Il aurait fallu que je tienne un carnet avec tous les details que j'ai oublie de citer, mais c'est comme cela. Hier, deception au Bamboo Corner dans la Poppies 1. J'avais apprecie leur crabe, me confirmant que je m'etais fait avoir avec le restaurant qui fait presque l'angle a la Jalan Kuta : 65 000 c'etait cher et je suis sur qu'il n'a pas pris le plus gros, loin de la ! Au Bamboo 35 000. En manipulant le crabe, la premiere fois, je me suis plante la pince dans le doigt, cela fait mal. La deuxieme fois, ce fut la levre !Le reproche du seafood basket (65 000), c'est que tout est frit donc je ne peux aimer. Le soir, retour a ma masakan prefere.
Pour Fred, si les motos se multiplient, les parkings payants aussi : a Patimura et au Supernova. Il y a des gardien partout.
Les vagues ont ete fortes vers 15h. Je suis reste 1h20 dans l'eau, perdant des vagues car j'ai du encore faire la police a une dizaine de surfeurs. Le plus souvent, ils ne savaient pas et souvent, c'etait le courant. Je me suis pris de belles vagues, faisant la planche jusqu'au bord, n'en pouvant plus cote respiration. J'ai fait des splash et aussi pris une vague qui a pousse mon corps d'un cote et mon bras droit de l'autre, cela fait mal !
EN passant dans la Legian, je vois une feuille format A3 ecrit en indonesien, puis une autre ecrite en anglais format qui informe que les banques sont fermees jusqu'au 4 septembre, ce qui entrainera une baisse du taux de change. J'aurais du le faire a 12 290, le record de l'ete. Il etait hier soir a 12 050. Encore un billet de cent euros pour acheter notamment un telephone portable. Ici, ils ont des blueberry et non des black. Avec moins de vingt euros, on peut avoir un portable, avec plus, on a les le clavier anglophone, double carte sim et camera. Je vais en prendre un en attendant l'iphone dans quelques annees.
AU petit dejeuner, je discute vec le couple mixte : lui est francais, elle americaine, ils vivent a Biarritz, font un peu snob. Ils viennent souvent a Bali. Je les avais au restaurant japonais, elle etait arrivee avec une chaussure cassee ! Dans ce restauran, le Kunti II, chaque fois que l'on prend un des trois plats les plus chers, on peut obtenir au bout de 10, un menu shusi. Je m'arrete a 5 tampon. Pour Fred, il suffira de donner mon prenom et on pourra un jour manger ensemble ;-)
Sur la Poppies, j'avais remarque une robe, pas revu au retour du resto. Le soir, j'y retourne. Je vois une robe a pois qui me plait. Le vendeur qui regardait son micro parterre, me voit enfin. Il me demande si c'es pur moi, je lui reponds negativement. Il m'annonce le prix 60, je dis 50. Mais ensuite, il me dit que j'ai mal compris, c'est 160. Sans trop avoir a negocier, je la prends a 50.
Je reevalue le centre commercial MataHari. Une paire de chaussures annoncee a 190 000, je l'ai payee 76 000 avec les reductions (50%+20%) J'apprends la raison, c'est la fin du ramadhan me dit-on. Acheter dans ce centre en soldes pesente plus d'avaqnages que d'inconvenients. Je devrais presque ecrire que des avantages.
Ce matin, personne dans mon internet. Je vais en face, c'est plus cher mais j'ai besoin d'imprimer mon boarding pass. Apres 15 minutes, j'arrive a lavoir. Je prends sur le couloir, le soir, le hublot n'est d'aucune utilite sauf si l'on est menu et que l'on peut se recroqueviller sur son siege 9ce que je faisais avant !). Pour le second vol, il faudra que j'attende 20 heures. Demain, je donne le detail de mes deux vols mais trois escales.
Bernard Lenoir, article 1996, Liberation
Il le répète chaque année, chaque été, paranoïaque qu'il est: il ne
faut jamais partir en vacances. Vous avez à peine le dos tourné, le cul sur un bateau et la tête en voie d'aération, que quelqu'un a donné un coup de pied dans votre chaise laissée vide, à Paris. Là, en juillet, Bernard Lenoir est quand même parti chez ses amis, l'ingénieur et l'architecte, à Biarritz. Les vacances les plus pourries de son existence, dit-il. La gamberge. Téléphoner à France Inter pour sentir le vent du boulet, celui de la refonte des grilles de rentrée de la radio publique.
J'y suis ou j'y suis pas? Le même rituel, tous les ans, une poussée d'angoisse tendance persécution: rêver qu'on se retrouve dans le bureau du nouveau directeur des programmes, comme chez le «surgé», et s'entendre dire, à 51 ans dont vingt-cinq de radio: «Dans le cadre de la politique de rajeunissement de l'antenne, votre émission quotidienne L'Inrockuptible ne sera plus diffusée de 21 heures à 22 heures.» Suivi de: «Mais comme nous aimons beaucoup ce que vous faites, nous vous proposons une demi-heure de 22 heures à 22H30.» Et puis, comme il faut bien progresser, et accessoirement manger, vous acceptez. Une demi-heure d'émission et une mission «rock» au sein de Radio-France. Pourtant, quelque temps avant, vous matraquiez à quelques fidèles inquiets. «J'en ai marre, je vais me casser», ce No pasaran que vos 150.000 auditeurs goûtaient. No pasaran donc, mais si quand même.
Voilà. Une fois de plus, Bernard Lenoir, dit «Leblack», a sauvé sa peau. Se laissant faire, se laissant porter. Ne jamais partir en vacances, dit-il. Il sait de quoi il parle. C'est ainsi, en effet, qu'un jour de juillet 1970, il a pris racine à France Inter. La moitié des programmateurs bullait sur une plage, l'autre moitié était malade. A l'époque, il fait un remplacement de trois semaines sur la tranche 7h-9h, s'incruste, avant de rejoindre José Artur, un autre ancêtre, sur le Pop Club. Artur ne connaît goutte au rock. Bernard Lenoir et Patrice Blanc-Francard font la programmation du Pop Club, travaillent en même temps à leur propre «case». Reggae, musique noire américaine ou antillaise, Beatles et Dario Moreno, les émissions du Lenoir du milieu des années 70 sont assez ramasse-tout (Souvenir souvenir, Cool, Bananas), très loin du rock «indie» dogmatique qui fera sa légende.
Certes, Lenoir rêve de mener sa barque seul, mais l'antenne le terrorise. Il conçoit dans son coin, des émissions à lui, sans parvenir à franchir le pas. En 1973, on lui propose même d'en animer une. Il refuse. Trop inquiet, trop timide, «trop la trouille». Jusqu'à ce jour de 1978 où il faut bien se lancer, parce que quelqu'un (José Artur) s'est chargé de demander pour vous, à la direction des programmes, de vous laisser seul aux commandes. Ce sera Feedback, un nom attrapé faute de mieux sur une console de studio. «Ce jour-là, seul à l'antenne, j'ai littéralement chié dans mon froc.» En plein mouvement punk, qu'il loupe dans les grandes largeurs, Lenoir sème les germes de l'émission-culte d'une génération d'auditeurs: concerts en direct (Joe Jackson, B52's, Talking Heads...), dont certains sont aujourd'hui coulés dans un bronze mythique (Joy Division et son chanteur pendu Ian Curtis). Lenoir réussit chaque soir une électrolyse.
Une jeunesse de crise, introvertie, qui regarde ses pompes, s'abîme dans un rock désespéré, venu d'outre-Manche. La voix de Lenoir, chaude et distante à la fois, sert de médiateur. Lenoir devient figure et père tutélaire, à l'image de son alter ego britannique John Peel. Ce presque «courant générationnel» le porte encore aujourd'hui, même s'il se crispe dès que deux personnes écoutent le même disque. Preuve: cette cinquantaine d'«Inrockuptibles» venue manifester devant la Maison de la radio, en juin dernier, lorsque les menaces ont commencé à peser sur «leur» émission. Une véritable tribu, à dominante masculine inhibée, qui a grandi avec Lenoir, initié petits frères et soeurs, suivi l'homme sur Antenne 2, aux Enfants du rock, en 1984, suivi encore sur Europe 1 en 1986. Ils se reconnaissent par des «gimmicks» très privés comme le légendaire «Catherine Mamet, femme promoteur», une publicité-parasite que Lenoir et ses chroniqueurs avaient réussi à retourner à leur profit. Preuve encore: le magazine Les Inrockuptibles, né en 1986, «au fond d'un lit l'oreille collée au poste», Lenoir derrière.
Aujourd'hui, Bernard Lenoir fait mine de découvrir son aura radiophonique. Dans son appartement de Boulogne-Billancourt, à deux tours de roues de moto de la Maison de la radio, il sort les lettres de soutien. «Je me suis rendu compte que j'avais tissé quelque chose, que j'avais dispersé quelques points d'ancrage dans ce monde qui ne veut plus rien dire. Je dois synthétiser certaines qualités de mes auditeurs.» Il se dit entremetteur, passeur, de «Beck (le chanteur) à Houellebecq (l'écrivain)». Mais comme tous les passeurs, il ne s'occupe pas trop de ceux à qui il passe quelque chose. Alors? Se mettre à son bureau, près du Macintosh, piocher dans la pile de CD, livrés du jour, écouter en diagonale «pendant quatre ou cinq heures», touche «skip», et buter parfois sur un beau titre comme ce Eels qui va «marcher à la rentrée». Puis, le noter sur un post-it, aller à la radio, souvent au dernier moment.
Bref, être là sans y être, en pousse-disque génial et nonchalant. Dire d'ailleurs que tout dans la vie est précaire, que «la lampe peut s'éteindre d'un seul coup». «Si un jour le soleil ne se lève pas, une seule personne ne sera pas étonnée, c'est moi». Lire Cioran, découvert dans une soirée en 1975, ou Samuel Beckett pour étayer «cette conscience permanente de l'absurde et du néant», sans s'appesantir. En même temps, jouer au tennis, faire du sport, et partir en vacances à Biarritz, tous les ans depuis quinze ans. Certes, il ne faut jamais partir en vacances, et le soleil peut ne pas se lever, mais tant qu'il est là, s'en gorger. Du soleil et des éléments quels qu'ils soient, d'ailleurs. La mer, par exemple, qui le renvoie à cette première sensation d'infini, éprouvée en 1949, à Alger, au bras de Madame Fabre, une prof de français en retraite, grosse comme Léon Zitrone. De l'Algérie, où il a passé son adolescence, Lenoir n'a gardé aucune nostalgie. «Je n'y pense jamais, j'en rêve tout le temps. J'erre dans les rues d'Alger, sans fin. Au réveil, j'essaie de me souvenir du nom des rues.» Envers la famille, ascendance et descendance, aucune sensiblerie. S'affranchir de toute contrainte, de toutes les contraintes, comme celle d'un enfant à naître, ou celle d'aller vers les gens, de se mettre bien avec les maisons de disques, de boire de l'alcool, de fumer. Surtout, ne jamais perdre le contrôle de son laisser-aller, quitte à louper de nombreux coches personnels ou professionnels (le punk, le rock alternatif, le rap). Mais rattraper le coup toujours. Et à 51 ans, malgré tout, être toujours là, sur France Inter et dans la vie. Rester vivant, méthode comme le propose le livre de Michel Houellebecq, écrivain de chevet de Lenoir. Il se termine par: «La plupart des gens s'arrangent avec la vie, sinon ils meurent.».
13 sept. 1945.
Naissance à Deauville.
29 juin 1962. Départ d'Alger, trois jours avant l'Indépen-dance.
Mai 1978.
Première émission seul, Feedback, sur France Inter.
1986.
Départ momentané sur Europe 1.
BERNARD LENOIR par Vincent Josse (sur son blog)
Je me souviens du premier flash, chez toi, 21 heures. Angoisse du micro vite calmée par ce que tu as la délicatesse de montrer, ce trac géant. Découverte de ta bienveillance tranquille, de tes tourments, aussi. La voix chaude du soir cache souvent la journée passée à broyer du noir. Une seule présence te rassure, elle dirige, elle veille, Michèle, dans son studio.
Je me souviens de l'amitié née sur le champ. Un gamin devant une vedette, rien à voir, mais un duo de pétochards. Dans la famille, tu laisses entrer un béotien en costard à qui tu formes l'oreille. Rencontres régulières de tes jeunes chroniqueurs timides ou assurés. Michka Assayas, Arnaud Viviant, Hugo Cassaveti... Dîners, parfois, après l'antenne au "Vieux Comptoir", près de Bastille et toujours la même joie.
Josse - Lenoir - Viviant © Radio France
Je me souviens d'un soir d'anniversaire au restaurant où pour mes 26 ans, tu m'offres deux 33 tours d'artistes qui me sont inconnus. Un maître, un débutant. Gérard Manset, Jean-Louis Murat.
Je me souviens des fins de flashes, quand je prononçais avec gourmandise: "On retrouve le prince noir du rock", "l'inrockuptible", il est 21 h et 3 minutes, c'est le black!"
Je me souviens des premières black sessions, hiver 92, de la trouille qui t'assaille. Tu me proposes de présenter les flashes à tes côtés. Terreur, plaisir mêlés, studio 105, face au public, toi et moi, faussement à l'aise sur notre tabouret, le micro à la main. Un soir, j'évoque Jean-Marie Le Pen, juste avant le concert de "James". Le public se met à huer, à siffler. Je dois faire des gestes avec la main pour qu'il se calme.
Tes black sessions triomphent.
© Radio France
Je me souviens de la voix, de la musique de Dominique A et de la naissance d'une passion musicale , intacte.
Je me souviens de nos échanges, dans les couloirs. Plaisir à chaque fois renouvelé, comme un bras d'honneur aux années. Echanges sur le boulot, les patrons, sur Biarritz, tes amours, le tennis, sur ton maître de radio, José Artur. Et puis toujours ce : "Salut, grand, courage!", accompagné d'une tape virile et fraternelle.
Je me souviens de l'absence totale de propos négatifs sur toi.
Je me souviens des dizaines de copains auditeurs fidèles à ta voix, étudiants puis adultes.
Je me souviens de ta stupeur émue en découvrant l'éléctrochoc que ton départ a provoqué chez celles et ceux qui t'écoutaient depuis tant d'années.
Je me souviens du titre que je pensais donner à ce post: "Lenoir quitte Inter ou Inter quitte Lenoir?"
Je me souviens avoir pensé:
peut-être,
il pleure.
BALI 6 : Bye Bye Bernard
Resume : tous les amis sont partis et mon coeur a demenage.
Bernard Lenoir quitte France Inter. Ce matin, j'apprends la nouvelle sur le site de France Inter. Je ne devais pas faire une séance internet car le soir, je pensais prendre un pack de trois heures pour répondre aux commentaires, écrire ce billet et surtout réserver mon siège dans l'avion. mais, l'internet qui faisait cela était ferme ou alors l'autre ne proposait que deux ou quatre heures.
1980 - 2011. Que de souvenirs j'aurais a raconter sur cette culture inde que m'a apporté Bernard. Je l'ai rencontre quelquefois, assiste a des Black Sessions, lui ai ecrit souvent des cartes postales a l'époque pour son anniversaire (le 13 septembre, je crois) et même une année, avoir envoyé un mail par émission de septembre a décembre. je faisais parti des fidèles parmi les fidèles, mémoire de certaines de ses phrases que je pouvais lui écrire, surtout lorsqu'il recevait son complice Hugo Cassavetti. Je ne compte pas ou plus le nombre de citations a l'antenne surtout lorsqu'il passait un New Order !
Chronique d'une retraite annoncée, je l'avais perçu dans ses phrases, une première fois il y a quelques années en janvier ou il avait annonce son départ puis avec l'arrivée du nouveau directeur de programmes ou deux jours avant la fin de la saison, il ne savait s'il reviendrait. Puis, fin juin, il avait dit "dernière Black Session". Il savait que cela s'arrêterait mais pas que son créneau soit repousse de 23h a minuit. 23h15 devrais-je écrire. A cette heure la, on a plus envie de dormir que de veiller. Avec la réécoute, c'était la fin assurée d'une audience. Au XXe siècle, FEEDBACK avait comme horaire 21h22h, puis les décennies passant 22h/23h, cela allait encore pour les 150 000 auditeurs fin des années 90. A l'époque, je choisissais mes séances de cinéma pour ne pas manquer l'émission. Avec la technologie, je comptais pour deux auditeurs car je réécouter souvent les émissions le lendemain !
Biarritz, un jour peut-être. Quel lien avec ce voyage ? J'ai envoyé début août une carte de Bali a Bernard car je savais que la retraite arrivait. Je l'avais perçu dans l'aménagement des émissions : il revenait a l'antenne le vendredi (donc fini les longs week-end dont on s'habitue) mais avait prévu des semaines de diffusions de concert et aussi des émissionsprogrammes (la Cosmo Pop une fois par mois) pour être encore plus libre.
Une page radiophonique se tourne. La plus longue en ce qui me concerne. Des liens invisibles mais pas distants tout en maintenant ce qui faisait aussi sa personnalité de ne pas être lie. Pour mes voyages, c'est la même situation. J'ai commence a voyager a l'international en 1991, auparavant c'était le Grece, la Yougoslavie avant qu'elle n'implose. 20 ans sur la route, a découvrir une ville, un village, y rester deux, trois jours puis repartir. Faire des haltes sur les îles, trouver les endroits les moins chers, vivre avec un budget de 80 alors que le guide annonçait 100. Je peux donner des adresses a des voyageurs internationaux, je devrais écrire l'adresse la moins chère par exemple a Bangkok.
Mais comme pour Bernard, meme si j'ai garde un aspect jeune, les années, les dizaines d'années sont passées et voyager dans des conditions difficiles comme en Inde, dormir dans le dortoir de l'armée du Salut, ne me conviennent plus, c'est me faire trop de mal. j'ai fini mon chemin christique. je termine donc mes voyages, statiques mais avec d'autres recherches : celles des rencontres, de la communication possibles lorsque l'on reste longtemps dans un endroit. Aller dans un village, manger des asticots ou des fleurs, dormir chez l'habitant si on ne parle pas la mêmelangue commune qu'est l'anglais est réducteur même si avec mon marchand de noix de coco, c'était cela. mais le moment passe était du bonheur qui n'a pas besoin de mots.
Pabak car c'est son prenom est parti. Il avait les yeux pétillants lorsqu'il me parlait de Java, on s'est longuement serres la main, je lui ai dit SELAMAT JALAN car c'est lui qui part et moi qui reste, la dernière fois c'était l'inverse, je lui avais donc répondu SELAMAT TINGALL. Sa femme toujours taquine m'a encore touche l'épaule, elle le fait a tous ou presque, tactile, kinesthesiste elle est. J'ai leur numéro de téléphone et leur adresse.
Des nouvelles de Kuta. Cet après-midi sur la plage ou les drapeaux étaient rouges pour la deuxième fois de la saison, je ne me suis pas baigne. Mon aventure avec le Lifeguard et le courant m'a sérieusement calme, toujours avoir pieds. J'ai vu un monsieur sur la plage qui visiblement avait du prendre soit trop d'arak (je l'ai vu vomir), soit une omelette aux champignons option 'one way ticket'. Il allait et venait en parlant comme avec une personne invisible en faisant de grands gestes comme s'il était sur le bord du Gange.
Le marche de Patimura est touristique, je n'y mange jamais, il faut faire dix pas et manger au masakan de gaucheaprès le magasin de peluches, quantité et surtout qualité. le meilleur rapport qualité prix. J'ai eu l'étonnement de devoir payer le mango juice 6 000 roupies au lieu de 5. Ce qui le met guère moins cher que celui du restaurant Komala 1 et plus que celui d'une petite shop dans la Benasari (en face d'un atelier ou ils cousent des protections pour surfs).
Je vais donner mon dernier tshirt a manche, que j'ai retrouve par hasard, a Tony l'aide du vendeur de maïs. Il me parlait du logo et je lui ai dit "Tu le veux", il a accepte tout de suite. Azarli m'a tout de suite demande de me lui donner, ce a quoi j'ai répondu, je t'en donnerai un autre demain. J'ai fait connaissance avec le vendeur de barquettes de riz (nasi kuning - 5 000 roupies), il vient de Java pour le business, a appris l'anglais en cours de senior et connaît l'équipe de foot deLyon ! Il a deux garçons et deux filles. Cela a été sympathique de converser.
En allant a l'internet le soir, a 22h40, ce qui est tard pour moi, je m'aperçois sur le site de la QATAR AIRWAYS que la réservation des sièges se fait 36 heures avant (90 minutes dernier délai) et non pas 72. Cela m'aurait arrange de le savoir avant. Rendez-vous demain a 10h40. Cela me permettra d'arriver une heure plus a l'aéroport car j'aurais imprime les billets et il y a une file spéciale. Mais, la dernière fois, au Nepal, j'avais fait cela dans un bureau de la compagnie et en fin de compte, ils m'ont deplace acar j'avais les bons sièges, ceux du devant ou l'onpeut allonger ses pieds.
J'ai booke un scooter par un des gars du Komala que je connais a la condition qu'il porte le sac a dos. Au départ, il me demandait 50 000, je lui dis que c'est le prix d'un taxi dans le Poppies (normalement 25 000 mais il faut être deux), il me dit alors la phrase magique '40 pour le bebe'. Il m'avait dit en arrivant en juillet qu'il avait eu un enfant. J'accepte.
Le voyage se termine dans cette première partie de ma vie. Un autre m'attend avec d'autres vagues émotionnelles pour une autre page et sûrement une autre définition de ce blog.
deja au mois de juin, le changement arrivait pour Bernard Lenoir
RADIO- La station publique décide de bousculer ses programmes en soirée à la prochaine rentrée. L'émission rock historique de Bernard Lenoir pourrait être concernée.
Année présidentielle oblige, France Inter reformate les soirées pour sa saison 2011/2012. Ainsi, dès septembre, une émission de débats (type Ce soir ou jamaisde Frédéric Taddéï sur France 3) devrait se mettre en place. On y parlera de politique, mais aussi de sujets de société. Ce sera au détriment de trois productrices, qui n'ont absolument pas déméritées mais qui vont disparaître totalement de la chaîne : Sandrine Mercier et Sandra Freeman qui animaientPartir avec... à 21h (l'une le lundi, l'autre le jeudi), et Charlotte Lipinska qui présentaitVoulez-vous sortir avec moi ?du lundi au jeudi de 23h15 à 0h.
Ces décisions sans appel laissent les personnes concernées sans ressource et sans voix. Les aléas du métier, pensent sûrement ceux qui les ont prises. Pour l'instant, on ne sait pas si Bernard Lenoir (22h à 23h) rempile. Lui le souhaite, en tous cas...
http://www.telerama.fr/radio/changement-de-soiree-a-france-inter,69993.php
Le 10 juin 2011 à 18h12 | ||||||
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deja au mois de juin, le changement arrivait pour Bernard Lenoir
RADIO- La station publique décide de bousculer ses programmes en soirée à la prochaine rentrée. L'émission rock historique de Bernard Lenoir pourrait être concernée.
Année présidentielle oblige, France Inter reformate les soirées pour sa saison 2011/2012. Ainsi, dès septembre, une émission de débats (type Ce soir ou jamaisde Frédéric Taddéï sur France 3) devrait se mettre en place. On y parlera de politique, mais aussi de sujets de société. Ce sera au détriment de trois productrices, qui n'ont absolument pas déméritées mais qui vont disparaître totalement de la chaîne : Sandrine Mercier et Sandra Freeman qui animaientPartir avec... à 21h (l'une le lundi, l'autre le jeudi), et Charlotte Lipinska qui présentaitVoulez-vous sortir avec moi ?du lundi au jeudi de 23h15 à 0h.
Ces décisions sans appel laissent les personnes concernées sans ressource et sans voix. Les aléas du métier, pensent sûrement ceux qui les ont prises. Pour l'instant, on ne sait pas si Bernard Lenoir (22h à 23h) rempile. Lui le souhaite, en tous cas...
http://www.telerama.fr/radio/changement-de-soiree-a-france-inter,69993.php
Le 10 juin 2011 à 18h12 | ||||||
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le communique de presse de Bernard Lenoir et France Inter
Communiqué de presse conjoint de Bernard LENOIR (producteur de l’émission « C’est Lenoir » sur France Inter) et de la direction de Radio France
© Radio France - 2011
/ Christophe Abramowitz
Après avoir réfléchi durant l’été sur sa situation, Bernard LENOIR a demandé à Radio France à bénéficier d’une fin de collaboration immédiate, pour convenances personnelles
Bien que sa décision, fruit d’une réflexion personnelle, intervienne seulement quelques jours avant l’annonce de la nouvelle grille radiophonique de France Inter pour la saison 2011-12, la direction de France Inter et la présidence de Radio France ont décidé d’accéder à la demande de Bernard Lenoir notamment en raison de sa fidèle contribution à la promotion de la musique sur l’antenne de France Inter et au rayonnement de la chaîne.
BALI 6 : LA ROUTE
Résumé : 50 jours, 50 couchers de soleil sans oublier la noix de coco, le mango juice et maintenant le maiis.
La fin approche.
Pascal, le francais spirituel s'en va demain, les jeunes ce soir pour l'Australie. je leur ai donne tous mes tshirts a manche court. Pour travailler dans une ferme, cela suffira.
Pascal a bientôt fini son livre, qu'il pense éditer en 2012 par l'intermédiaire d'une association (FUC : Unité, Humanité, Fraternité) dont les bénéfices seront reverses a des oeuvres pour enfants et pour la protection de la nature. Il me parle de la fréquence de Schumann, sorte de résonance de la Terre, de champ magnétique dont il est persuade qu'en 2012, les ultra hautes fréquence (UHF) laisseront presque toute l'humanité hors de la vie avec des technologies inexploitables.
On discute aussi sur les enfants indigos car j'ai été témoin un jour en France d'une réflexion d'un enfant de 5 ans qui demandait a ses parents si faire du mal a une bête qui a fait du mal a une autre bête, c'était mal. ans le petit. Il vaut avoir le numéro de téléphone de l'émission LES PETITS BATEAUX sur France Inter.
J'ai laisse a Pascal mes tubes de crèmes pour les pieds et les mains ainsi qu'un tube de superglue car je pense a presque tout en voyage. En échange, il me tend de l'encens indien.
J'ai failli donne a la petite AGA, un hochet car elle l'a vu dans ma chambre dans son ancienne chambre. C'était une des rares fois ou elle sortait, attendant sa mère, qui pour moi, n'en est pas une dans son comportement. La pauvre petite, elle n'a pu me sortir qu'un mot de mes questions : "labtop". En effet, je pensais qu'elle avait une tele dans la chambre mais en fait, sa mère a trouve la solution pour l'abrutir encore plus en la cantonnant dans sa chambre. Souvent, je l'entend gronder la petite fille, pas étonnant qu'elle ne sache que dire non !
45 000 était le prix de départ pour une carte SIM, j'ai paye la mienne 15 000 dans un magasin a la sortie du SUpernova (le deuxieme qui vend des telephones, a droite avant l'entree) mais je n'avais pas assez remarque la boutique a droite dans l'entree. Les recharges sont moins cher, autrement dit le meme prix pour 50 000 (voire 49 000 si support physique mais dans ce cas il faut entrer des codes) mais surtout une carte SIM a 5 000 roupies ! Que Fred le sache !
Hier, j'ai eu une seance courte de vagues, je pense. Tout d'abord, je suis alle voir les Lifeguard a qui j'ai fait remarquer que la zone etait remplie de surfeurs, a quoi un d'eux m'a dit que c'etait le courant. En entrant dans l'eau, cela ira mieux, les surfeurs ont entendu les consignes, meme si dans l'eau la longueur de la zone semble se reduire considerablement. Certains d'entre eux doivent me connaitre maintenant et je n'ai presque pas a intervenir.
J'avais bien senti le courant, pas fort mais tout de meme, il y avait un courant avec de grosses vagues par intermittence. Mais pas de fortes sensations sauf celles a prendre les vagues et partir, c'est le cas de l'ecrire, en vrille avec le courant.
Et puis, alors que j'etais dans la zone ou j'ai pied - cela est rassurant - je me suis vu eloigne des autres nageurs, j'ai nage mais j'ai du force plus que d'habitude avec ce mauvais sentiment de ne pas avancer. Apres quelques instants et quelques vagues qui ne m'approchaient guere de la plage, je suis arrive a avoir enfin pied. Il etait temps que je sorte. Le sauvetage m'a marque et je ne peux et ne veux continuer a affronter le courant.
J'ai apporte la photo de Azarli (le marchand de maiis) avec la Marmotte. Il etait content et m'a serre la main, demain c'est le tour a mon marchand de noix de coco a qui hier, j'ai oublie de payer. Je devais etre ailleurs. En plus, j'ai eu droit a la noix de coco, plus l'ecorce avec du jus plus un verre d'avocat avec noix de coco et lait concentre de chocolat ! Son depart approche aussi pour lui. Il a un air rejoui lorsqu'il me parle de JAVA, il est en fait de Surabaya, une grande ville apres celle de Jakarta, il y restera deux mois. Je l'ai vu donner a un couple d'amis deux sacs de fruits, la femme voualit payer et bien sur, il a refuse.
Ma route se termine donc bientot sur le perimetre restreint de kuta. il est temps que je parle du roman de cet ete, dont j'ai ecrit au Masque et la Plume tout le bien d'un texte inoubliable. Il est sorti en 2007 et depouis, c'est une saga du courrier des lecteurs a tel point que Jerome Garcin (l'ainimateur) a decide d'y mettre un terme. Le dernier courrier lu fut envoye d'Australie. pourquoi pas une deuxieme exception !
Ce roman post-apocalytique parle d'un pere et d'un fils sur la route apres que l'humanite fut aneanti par on ne sait pas quel evenement. Redevenu animal a la recherche de nourriture, presque introuvable, les clans se forment et l'humanite disparait tant en quantite q'en qualite. Sauf pour ce pere qui avance dans cette "eternelle obscurite", "eternel neant" avec son fils qu'il veut proteger meme si son etat de sante faiblit. Ces lignes definirait pas assez le texte de Cormac Mac Carthy dont le film ne rendait pas compte de l'aspect christique, de ce souffle divin, de cette lumiere. C'est un grand texte, pri Pulitzer en 2007, je cormprends maintenant les dythirambes des lecteurs. S'il y a un livre a lire cette annee, c'est celui-ci. Il ne faut pas y trouver de la joie car c'est une couleur girs cendre ce roman mais aussi un formidable sentiment filial. Je le lis comme par hasard maintenant.
Mon voyage se termine. Bali ne sera pas oublie mais je ne pourrais y revenir de sitot car un autre voyage m'attend sur une autre route et peut-etre cette fois plus seul.
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