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LASTDAYS

BALI 7 : nous sommes embarques

21 Juillet 2013 , Rédigé par Kitano Publié dans #Voyages

Bonjour,

 

Je m’appelle Gabriel, j’ai 18 mois et du haut de mes 82 centimètres, je vais partir pour 5 semaines à Bali avec mes parents. Ceci est mon carnet de voyages, pour souvenirs, pour moi, mes proches et peut-être un jour mes enfants.

 

Ce début de journée a été comme les autres sauf qu’au lieu de faire la sieste, on est partis  la gare où j’ai pu voir des trains. J’aime bien voir passer les trains, leur vitesse m’impressionne. En ce dimanche de fête nationale il fait chaud, mais on est à l’ombre. Trois heures de trajet pour arriver directement à l’aéroport.

 

On a deux grandes valises remplies à moins de 23 kg, plus mon sac de moins de 10 kg et deux sacs en cabine dont un pour moi. Le tout fait le poids de mon Papa !

Mes parents ne m’ont pas tout expliqué. Je vais découvrir cela au fur et à mesure. J’ai appris à connaître le sens de « plus tard » et « attends » ainsi que le « ne bouge pas ». Mais lorsque j’ai faim, c’est ici, tout de suite. C’est le petit loup qui m’attaque mais Maman est toujours là.

Il y a aussi Gros Loup, c’est mon oncle qui ; lorsque j’étais tout petit ; prenait une voix grave pour dire mon prénom et cela me faisait pleureur mais plus maintenant car je suis grand et que je me suis habitué à lui !

 

Dans le Tgv, nous sommes en première classe – oui, la classe – on a pu sans difficulté mettre les valises et nos sacs. Sauf que mon Papa a dû mettre ses vertèbres a contribution pour mettre en hauteur les valises. Auparavant, il n’avait qu’un sac à dos et il a opté pour la première fois pour la valise à roulettes. Cela devrait préserver son glissement de vertèbres.

 

A la gare de Roissy, lorsque j’ai vu partir mon train, j’ai pleuré. Je n’ai pas compris pourquoi il partait mon train. On était bien. Mais nous voici déjà dans l’ascenseur et la direction du Terminal 2 E, vers le panneau de la Korean Air. Maintenant, on peut directement enregistrer ses bagages par une borne pour gagner du temps lors de l’enregistrement. Mais comme nos passeports ne sont pas lus par le lecteur, on doit faire la file d’attente. En fait pas longtemps car une personne nous emmène directement au guichet !

Les parents avec des mineurs ne peuvent pas s’enregistrer directement. Tout va bien pour l’instant. Les valises font un peu plus de 22 kg et ils ne pèsent pas nos bagages en cabine. Sur le site de la Korean, ils disaient 7 kg, ici c’est 12. Cela est de toutes les façons toujours trop lourd  à porter.

 

Voilà, on a les tickets aller plus un billet pour la correspondance qu’il faudra valider lors de la correspondance. Il est déjà 20h et je regarde les avions. Il y en a beaucoup ! Je peux marcher le long du long terminal et pousser mes cris de marmotte ! Cela veut dire que je suis content. Une fois de plus, nous passons les premiers pour l’embarquement, je ne connais pas la signification de VIP mais je peux m’en douter.

 

Je sais que Papa se pose des questions mais c’était plus fort que lui que de retourner à Bali. Il sait que le décollage et l’atterrissage peuvent poser problèmes. La pédiatre lui a même dit que je pouvais avoir une otite, attraper une maladie dans l’aéroport et que je devais me faire vacciner. Mais, il n’y croit pas et pense que je suis fait de l’étoffe de la signification de mon prénom soit un voyageur lointain.

Un peu comme lui durant les deux dernières décennies mais cela il ne m’en a pas encore parlé.

 

Le décollage se passe sans aucun souci. On m’a donné ma sucette. C’est ma sucette d’il y a longtemps dont je ne veux pas changer malgré les neuves que j’ai ! C’est comme mon doudou qui ne me quitte pas pour dormir. Je ne comprends pas les mots d’objets transitionnels mais mon doudou couineur, j’en ai besoin lors du coucher.

 

Voilà, c’est parti, l’avion décolle. Nous sommes dans la première rangée centrale, face au mur. Dans cette rangée de 4, nous sommes trois. Il y a un siège de vide alors que je devais voyager sur mes parents. Ce que je ferai, car c’est plus rassurant.

Le décollage, c’est trop rigolo bien que je ne me rende pas bien compte. J’ai ma sucette que je tétouille. Tout se passe et se passera bien. On apporte un sac contenant une ardoise magique et un livre de gommettes dont je ne me servirai pas.

 

C’est l’heure du repas. Je vois bien que Papa mange aussi le plateau de Maman. La nourriture dans les avions, il faut apprécier. Mais lui, il mange !

Il commence à se faire tard. Les lumières se sont éteintes. Il y a une vingtaine de films à voir, dont la plupart sont américains mais trop de fatigue pour les regarder. Il y avait une lumière blanche provenant du haut, le gentil coréen nous a dit que l’on pouvait l’éteindre par le bouton de la télécommande. J’aime bien les télécommandes mais là, je commence à fatiguer. Je n’ai pas fait de sieste et les feux d’artifices sont désormais finis en France. Moi, je suis dans les airs et je ne sais pas encore que le long trajet d’environ 10 000 km, le voyage de 26 heures dont presque 18 en avion ne fait que commencer.

 

Mais comme l’avait écrit mon Papa dans son carnet qu’un jour je lirai - et pour faire référence à la dernière phrase du film de Wim Wenders dans Les ailes du désir- « nous sommes embarqués ».

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