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LASTDAYS

Journal : Vous êtes CHARLIE

7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano Publié dans #Journal d'un jeune vieux père

Bonsoir.

C’est la nuit.

La nuit noire.

C’est arrivé par une écoute de France Info vers midi DIX.

Je m’en souviendrai toute ma vie.

J’allais chercher une voiture.

Sur le chemin du retour, j’entends la nouvelle de l’attentat sans savoir que cela sera plus meurtrier que prévu.

Je suis CHARLIE et Vous mes enfants VOUS êtes CHARLIE.

Combattre le fanatisme, l’intolérance, l’obscurantisme.

Avoir, conserver son esprit critique, son humour, son insolence aussi.

Que deviendra CHARLIE après ce massacre dans l’équipe ?

Ne rien lâcher sur cette attaque contre la liberté de penser et qui peut risquer une forte réaction négative. Nous avons vécu notre 11 septembre.

Ce soir, malgré notre après-midi ensemble je suis triste.

Touché mais pas coulé.

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7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano

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Philippe Val: «J'ai perdu tous mes amis aujourd'hui»

7 Janvier 2015

«Je vais très mal, mais c’est normal, non? J’ai perdu tous mes amis aujourd’hui.» Dans l’émission de Nicolas Demorand, sur France Inter, Philippe Val a rendu en larmes un vibrant hommage à ses camarades et collègues de Charlie Hebdo, assassinés lors d’une attaque meurtrière ce mercredi matin.

 

 

 

«C’était des gens tellement vivants, qui avaient à cœur de faire plaisir aux gens, de les faire rire, de leur donner des idées généreuses, a continué l’ancien directeur du magazine satirique et de France Inter. C’était des gens très bons. C’était les meilleurs d’entre nous forcément, comme tous les gens qui font rire, qui sont pour la liberté, comme tous les gens qui sont pour qu’on puisse aller et venir librement en sécurité. Ils ont été assassinés, c’est une boucherie insupportable.»

«Il ne faut pas laisser le silence s’installer, il faut vraiment nous aider. Maintenant il faut qu’on soit groupé contre cette horreur. La terreur ne doit pas empêcher la joie de vivre, la liberté, l’expression — je vais employer des mots à la con — la démocratie, c’est tout de même ça qui est en jeu. C’est cette espèce de fraternité qui fait qu’on peut vivre. Il ne faut pas laisser ça, c’est un acte de guerre. Peut-être que cela serait bien que demain les journaux s’appellent Charlie Hebdo. Si on titrait tous Charlie Hebdo. Si toute la France était Charlie Hebdo. Ça montrerait qu’on n’est pas d’accord avec ça. Que jamais on ne laissera le rire s’éteindre. Jamais on ne laissera la liberté s’éteindre.»

Il se met à bafouiller, avale ses mots, pleure, avant de recommencer: «On ne peut pas laisser ça. C’était des gens absolument merveilleux. Cabu c’était un génie, un génie de la bonté, du talent. Charb, tous ces gens, ils sont tous morts, mon ami Bernard Maris, tous. On ne peut pas laisser ça. On doit faire front, on doit rester très solidaires. Ce n’était pas des gens méchants, c’était des gens qui voulaient juste qu’on vive heureux. C’était des gens qui voulaient que l’humour ait une place dans notre vie, c’est tout. C’est tout, c’est que ça, c’est que ça, et c’est ça qui a été assassiné.»

«C’est juste pas supportable. Il faut qu’on bouge. Je m’excuse de parler de ça, mais les médias n’ont peut-être pas été à la hauteur toutes ces années sur cette radicalisation. Beaucoup de gens qui sont musulmans aujourd’hui doivent être catastrophés par ça. Ils sont en danger eux aussi. On n’a pas assez parlé de cette montée du fondamentalisme en France. On n’a pas assez tiré la sonnette d’alarme. On a fait ce qu’on a pu. On a souvent été bien seul. Aujourd’hui, je suis tout seul pratiquement. Tous mes amis sont partis. Et ce n’était pas pour une mauvaise cause, c’était juste pour qu’on puisse vivre, pour que les enfants puissent aller et venir sans danger.»

«Voilà, c’est horrible ce qui arrive. Il y aura un avant et un après. Notre pays ne sera plus le même. On a exterminé une certaine façon de faire du journalisme. On a exterminé tous les gens qui étaient capables de faire rire avec des idées graves. C’est un deuil épouvantable qui s’abat sur nous mais il ne faut pas que ça soit le silence qui gagne. Elisabeth Badinter avait dit ça au procès des caricatures [en 2007, alors qu’il était encore directeur de Charlie Hebdo, ndlr]: S’ils sont condamnés c’est le silence qui s’abattra pour nous. Et bien aujourd’hui, plus que jamais, il faut dire ce qu’on pense.»

«Je n’ai pas la foi. C’est dommage, j’aimerais avoir la foi aujourd’hui. Si je l’avais je leur dirais combien je les aime, combien ils ont été indispensables à ma vie, combien ils ont été indispensables à tous les autres, combien ils sont indispensables à tous les gens qui ont besoin de la liberté pour vivre.»

«Ils faisaient rire Philippe», intervient Nicolas Demorand, qui, lorsqu’il était directeur de Libération, avait accueilli les équipes de Charlie Hebdo rue de Béranger après l’attentat à la bombe en 2011. «On a tellement ri, confirme Philippe Val. C’est très difficile aujourd’hui, mais c’est l’arme absolue. C’est l’arme de la fraternité. Il faut laisser le rire, laisser les gens ridiculiser les salopards. Il faut qu’on se tienne, qu’on soit tous ensemble, c’est très grave ce qui arrive. On ne peut pas vivre dans ce danger-là, on ne peut pas vivre dans la peur.»

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L'hommage de Plantu

7 Janvier 2015

Dessin de Plantu

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Attentat CHARLIE HEBDO : mort de Bernard Maris

7 Janvier 2015

Bernard Maris, quand Onc' Bernard faisait sauter la banque

PORTRAIT

L’agrégé d'économie et chroniqueur antilibéral de «Charlie Hebdo» et de France Inter avait été nommé au conseil d'administration de la Banque de France en 2012. Il a été assassiné le 7 janvier.

Agrégé d’économie, Bernard Maris signait Onc’ Bernard dans Charlie Hebdo des chroniques pédagogiques et vibrantes où il ciblait l’économie de marché et essayait de faire comprendre comment réussir à retrouver une latitude face à la soi-disant absence d’alternatives. Onc' Bernard venait de faire paraître en septembre chez Flammarion un essai sur Houellebecq économiste où il vantait la capacité critique de l’écrivain qui vient de faire paraître une fiction qui voit un musulman modéré arriver au pouvoir en France. Maris écrivait : «Houellebecq parle de compétition, de travail parasitaire et utile, d’argent, et il en parle mieux que les économistes, car il est écrivain.» Ajoutons que Maris, lui, n’était pas du genre à se résigner à un état des lieux dont il savait parfaitement démonter les fausses évidences. Cela ne l’avait pas empêché d’être nommé au conseil d’administration de la Banque de France en 2012.

Maris aimait citer cette phrase de Guy Debord : «Nul chagrin ne résiste à un morgon de chez Marcel Lapierre.» Aujourd’hui, rien n’est moins sûr.

L’économiste alter, le chroniqueur antilibéral de Charlie Hebdo et de France Inter, le flingueur pédago de la bêtise monétariste, celui qui pense qu’il faut que la France et l’Europe fassent défaut pour engager l’épreuve de force avec les marchés, siège depuis janvier 2012 au conseil d’administration de la finance nationale.

Bon, d’accord, depuis l’euro, la Banque centrale européenne (BCE) a pris les manettes et le pouvoir a migré de Paris à Francfort. Mais cela reste un peu comme si Jesse James devenait DG de la Wells Fargo, comme si Brigitte Bardot se lovait dans une fourrure de bébé phoque, ou comme si José Bové finissait DRH chez Monsanto.

L’affaire débute en décembre 2011. Jean-Pierre Bel, alors président PS du Sénat, contacte Bernard Maris. Ils se connaissent un peu, se ressemblent un brin. Ils sont tous deux originaires de Toulouse et vénèrent leurs pères résistants. Ils se sont succédé sur les bancs de la même fac de droit. Politiquement, ils étaient déjà proches, malgré les cinq années qui les séparent. Maris était au PSU quand Bel animait les CAL, les comités lycéens. Mais Maris tombe de la lune quand Bel lui propose de rejoindre l’hôtel de… Toulouse, le siège de la BDF. Il s’apprêtait à lui recommander des amis plus académiques, Michel Aglietta, Dominique Plihon. Pourtant, il ne tarde pas à accepter, scandant la promotion inattendue d’un reconnaissant : «Je me suis senti vachement honoré.»

Jean-Pierre Bel veut que la gauche fasse entendre sa différence dans les lieux de pouvoir dont elle fut longtemps exclue, mais il ne joue pas les boutefeux. Bernard Maris n’a rien d’un pilleur d’argenterie, ni d’un outlaw autodidacte. Il donne tous les gages d’une compétence qu’il s’acharne à masquer derrière un entrain chantant, un vocabulaire accessible et des idées en rupture. Il est agrégé et prof d’université. Il a commis une thèse intitulée, tenez-vous bien : «La distribution personnelle des revenus : une approche théorique dans le cadre de la croissance équilibrée». Ce qui devrait faire passer la pilule des libelles commis par ce spécialiste de la monnaie contre la pensée unique. Un intitulé au hasard ? «Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles».

La première entrevue avec le directeur de la BDF se fait à fleurets mouchetés. Ton feutré, manières courtoises, l’inspecteur des finances use de circonvolutions pour faire valoir ses obligations à l’ancien d’Attac. Devoir de réserve, délit d’initié, conflit d’intérêts… Pendant la leçon, Maris écaille les dorures avec le grattoir de ses souvenirs historiques. Il se souvient de la BDF faisant tomber le cartel des gauches ou des «200 familles», actionnaires maison, avant la nationalisation de 1936. Lors du premier conseil, en janvier 2012, quelques-uns des 12 autres membres sont moins patelins dans leur réprobation. Il est vrai que la plume de Maris n’a pas épargné leur maître à tous, le «parrain» du secteur, Jean-Claude Trichet. L’ex-patron de la BCE devrait d’ailleurs prendre ses quartiers dans un bureau voisin… Au déjeuner qui suit, chère convenue mais cave excellente, «un splendide meursault», Maris s’applique à émousser le couteau qu’on lui a fiché entre les dents. L’homme se sait «liant, urbain, civil» et se dit «respectueux des compétences» assemblées. Il est ravi de se «retrouver de l’autre côté du mur de l’argent» et de pouvoir «examiner les articulations du système». Une seule chose chagrine ce fils de quincaillier qui a hérité du «même complexe vis-à-vis de l’argent» : le jeton de présence. 1 700 euros mensuels, il trouve que c’est… trop. Cet hyperactif gagne déjà bien sa vie, université, médias, droits d’auteur. Et estime ne pas avoir besoin d’un supplément de cet ordre.

Chez Charlie, cette nomination a surpris autant qu’elle est bien passée. Bernard Maris détaille les réactions ainsi : «Riss était content, Cabu et Wolinski enchantés, Luz, plus hésitant.» Il y a bien sûr un mauvais coucheur pour l’épingler : «C’est un faux radical qui cloisonne et qui a des amis partout. Un vieil enfant, un égoïste gentil, un social-démocrate.» Depuis le départ de Val qu’il soutenait, Maris a pris du champ avec la gestion de l’hebdo satirique. Mais, l’éphémère candidat écolo aux législatives 2002 y poursuit ses charges bienvenues contre la financiarisation et le productivisme.

Né en 1946 à Toulouse, Bernard Maris a longtemps vécu dans le XVIe arrondissement de Paris. Un rez-de-jardin moderne, tableaux aux murs, odeurs chaleureuses d’après-repas. C’était chez sa compagne, Sylvie Genevoix, éditrice, fille de Maurice. Le couple voulait mener à bien la commémoration du centenaire de la guerre de 14. Malgré la mort de Sylvie Genevoix, Maris a poursuivi cette activité.

Sous la faconde à accent, derrière l’empathie palpitante, se cache chez Maris une angoisse assez sombre, un pessimisme profond sur l’état des lieux comme sur les chances d’un monde meilleur. On est loin d’un rêveur de rouge horizon. S’il salue la lucidité de Marx, Maris a la dent dure pour ses propositions opiacées. Il lui préfère Keynes et Freud. Mais, la fréquentation du divan lui a surtout confirmé que l’avidité perpétuellement en expansion relève d’une compulsion autodestructrice. Qui finira par conduire l’humanité au suicide…

Est-ce l’injection verte, décroissante et malthusienne, qui, chez lui, corrode le métal d’une espérance collective? Ou est-ce le temps qui fuit, les amis qui tombent, les maladies qui menacent, qui aiguisent les angoisses de ce guetteur d’aubes qui se refuse à prendre sa retraite? A moins que ce lecteur de Grossman, Kafka, et Borges, que cet hispanisant qui conseilla la Banque centrale du Pérou craigne de devoir renoncer à l’une de ses envies les plus chères, négligée en chemin : le roman.

23 septembre 1946: Naissance à Toulouse.

1968: Sciences-Po Toulouse.

1994: Agrégation d’économie.

1998: Ah Dieu ! que la guerre économique est jolie.

2011: Marx, ô Marx, pourquoi m’as-tu abandonné ? (ed. les Echappés).

21 décembre 2011: Conseil général de la Banque de France.

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JE SUIS CHARLIE

7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano

Lille. Manifestation en hommage aux journalistes, caricaturistes de Charlie Hebdo assassinés à Paris, aux policiers qui les protégeaient.

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je suis charlie

7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano

JPG - 107.6 ko

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Publié depuis Overblog

7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano

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Le dernier combat de CABU et WOLINSKI

7 Janvier 2015

Dans les nouveaux locaux de « Charlie Hebdo », Wolinski et Cabu improvisent un joyeux pugilat
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CABU, mort pour la liberté

7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano

Cabu

Caricaturiste
Dessinateur de presse et de bande dessinée

père d'Emmanuel Cabut, alias Mano Solo

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

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CHARB, mort pour la liberté

7 Janvier 2015

Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, était devenu directeur de la publication de l'hebdomadaire satirique en 2009, au départ de Philippe Val. Il venait de publier un dessin terriblement prémonitoire sous le titre "Toujours pas d'attentat terroriste" et montrant un homme portant une ceinture de bombes qui précisait : "Attendez, on a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses voeux"...

 
 

 

 

 

Le dernier numéro de l'hebdomadaire faisait sa une sur Michel Houellebecq, dont le dernier roman, Soumission, qui met en scène une France islamisée, fait polémique depuis plusieurs jours. Un autre dessin de Charb caricaturait le romancier sous ce titre : "Scandale ! Allah a créé Houellebecq à son image".

Cabu, né en 1938, travaillait à Charlie Hebdo depuis 1970. Il était l'une de ses principales signatures.

 

 

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Pensées positives

7 Janvier 2015 Publié dans #Zen

Vous êtes en retard pour le travail et la salle de bains est occupée :

il n'est pas encore 9 heures, mais vous êtes déjà de mauvaise humeur ?

Allumez donc votrechaîne hifi et écouter votre chanson préférée !

Vous vous sentirez déjà mieux !

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7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano Publié dans #l'actu en patates

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7 Janvier 2015 , Rédigé par Kitano Publié dans #Libération

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