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LASTDAYS

Critique envoyée à ALLO CINE (limitée à 2000 caractères)

13 Février 2007 , Rédigé par Kitano Publié dans #PoP

Il n’est jamais facile d’écrire sur une attente qui ne soit pas comblée, simple pallier avant la déception. Avec David Lynch c’est donc pareil. Commençons par le plus évident la durée et l’image. Le film dure 2h52, d’une longueur dans le réel mais aussi dans le ressenti. Car il faut introduire un paramètre : David Lynch n’explique rien dans ses films, dans les éléments qui interviennent, les personnages. Il est vrai que ces derniers obéissent à la logique du cerveau créatif de celui qui vit à Los Angeles référence de la fin du film sur Hollywood Boulevard.

 

Deuxième évidence, l’image tournée en dv : elle n’est pas nette. Il manque cet aspect ‘cinéma’ bien qu’avec cette dernière, Lynch semble prendre plaisir à filmer gros plan et surtout plan très rapproché donnant un sentiment de tourment et de mystères.

 

Une fois énoncé cela, c’est à un véritable inventaire Lynchien que nous allons avoir droit. Les références à ses films précédents sont évidentes : le noir et blanc d’ERASERHEAD, l’ambiance et les décors à la TWIN PEAKS , le mari possessif et menaçant sorti de BLUE VELVET, l’actrice brune de MULHOLLAND DRIVE (Laura Elena Harring) et ses les mondes parallèles si ce n’est la réalité vécue par le transfert d’une schizophrénie comme dans les chambres d’hôtel de SAILOR ET LULA avec déjà Laura Dern. Le film est centré sur elle, thème d’une actrice qui va tourner un film dans lequel elle ne va plus discerner la réalité du rêve, du cauchemar. C’est une mise en abîme car le film traite du tournage d’un film issu d’un remake non terminé dont nous verrons des scènes, sans compter à la fin, la projection des scènes tournées annonciatrice du futur imminent.

 

Côté mise en scène bien entendu, presque toutes les scènes sont pensées comme des tableaux, on imagine volontiers David Lynch en réalisateur de film d’horreur tellement il sait manier les ambiances et surtout le son, avec une ambiance pour chaque niveau de réalité ou de rêve dans lequel évolue l’actrice.

 

INLAND EMPIRE est un film qui Lynch la tête mais pas le cœur.

 

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