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LASTDAYS

IN THE MOOD FOR LOVE

13 Février 2007 , Rédigé par Kitano Publié dans #PoP

Le film était sorti le 8 novembre 2000, quatre jours après j’étais pris dans une salle de cinéma pour ressentir ces sentiments si particuliers entre deux personnes mariées et trompés mais qui ne franchiront pas l’adultère de manière active.

 

6 ans après, la magie allait-elle opérée ? Je peux dire sans aucune hésitation Oui, et même, bien plus encore. Avec une mise en scène soignée, intelligente, technique (mêlant ralenti, travelling, gros plan, ellipses, cadrage d’espace mais aussi de personnages) encadrée par une relation qui évitera le tourbillon mais pas la douleur.

 

Il faut replacer l’histoire à Hong-kong et ce, en 1962. Cela explique en partie la retenue pour faire face aux commérages dans cet hôtel où la propriétaire se rend compte des nombreux voyages du mari de l’un et d’une épouse peu présente pour l’autre. ‘Nous ne serons pas comme eux’, phrase clé du film qui peut certes empêcher le passage à l’acte, et qui au plus poussé de la relation ne se concrétisera que par des mains qui se joignent.

 

Jamais nous ne verrons le couple adultère ou alors de dos, ou avec une fois un dialogue. Par contre pour interpréter ceux qui vont se sacrifier, il fallait de la retenue. Maggie Cheung ,belle de studio, gracieuse lorsqu’elle monte les escaliers vers son appartement, et Tony Leung effacé, amoureux perdu et perdant. C’est avec lui que l’on aura le plus d’empathie. Wonk Kar way lui donne en parallèle, un renouveau dans sa vie professionnelle, devenir écrivain d’histoires de chevaliers où la vie réelle s’immiscera. Cette piste ce sera qu’un élément mais pas déterminant pour Chow.

 

L’histoire sur l’écran s’étalera sur 4 ans mais sur une vie pour les deux personnages. Alors que tout le film se déroule en studio, il prend le large, l’extérieur, le travelling dans l’image finale. La dernière scène expliquée auparavant ne peut que rappeler cette scène de HAPPY TOGETHER (1997 avec toujours Tony Leung) : lorsqu’un des deux amants va au bout d’une jetée face aux immenses vagues pour crier, dire sa douleur d’une façon plus exhutoire. Avec IN THE MOOD FOR LOVE, nous entrons dans un décor de couleurs chaudes pour une douleur froide. Le film qui a commencé par un générique sans musique, il n’en sera pas de même avec les nombreuses chansons de Nat King Cole et sa voix feutrée ; se termine par ses paroles révélatrice et si touchante d’un auteur : ‘il pouvait voir le passé mais ne pas le toucher’.

 

WKW, lui a touché le sublime. Le film était lors de sa sortie en haut de la liste en fin d’année, il le restera dans le palmarès des films du siècle.

 

Quatre ans plus tard, sortira 2046 (numéro de la chambre d’hôtel que l’on peut voir dans ce film), qui est une suite à IN THE MOOD FOR LOVE (sans Maggie Cheung), mais comme pour Lynch, si la mise en scène est présente et brillante, l’émotion aura déserté le contexte.

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