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LASTDAYS

U

17 Octobre 2006 , Rédigé par Kitano Publié dans #PoP

Pour voir un film, je n’écoute dorénavant que très peu de personnes, voire personne. L’émission du MASQUE ET LA PLUME (en lien) me suffit avec le tableau critique presse d’ALLOCINE. A première vue, rien ne me préparait à ce  film d’animation U, annoncé pour un public à partir de 3 ans. Les critiques qui affichaient 3 étoiles au minimum m’ont convaincu qu’une séance d’une heure quinze valait la peine.

Une princesse enfant va grandir sans ses parents avec une amie licorne appelée lors d’un moment de pleurs. La petite princesse (Ann .... euh non Mona) va avec l’adolescence, devenir grande, très grande et s’ennuie un peu moins avec son amie. Il y aurait de quoi car elle vit avec des parents adoptifs dans un château où la chaleur, la nourriture et les sentiments ne sont pas présents à profusion. Et puis, une arrivée, celle des wéwés va apporter musique, chaleur et bien plus dans cet environnement peu réjouissant côté émotion.

Ce film d’animation porte la marque française, des références et de la réjouissance tant au niveau du scénario que dans la forme visuelle. Des dessins pastels porte une histoire qui me rappelle l'idée de TOY STORY 2, le passage de l’enfance à l’adolescence, celui de l’enfant qui oublie ses jouets pour passer à un autre stade. Celui de l’amour dans notre histoire. Mais la référence s’arrête ici, car notre licorne qui n’est pas une fée sait ce qu’il va arriver et donc lui arriver.

La salle était (à moitié) remplie d’enfants accompagnés qui ont peu réagi pendant la séance. Bien élevés ou captivés par une histoire qui ne se laissent pas aller à la facilité, sauf en ce qui concerne un passage de musique obligé. Et c’est là pour moi, le point faible du film : la musique trop présente de SANSEVERINO qui prête aussi sa voix – peu convaincante - au chat amoureux Kulka. Mise à part cette réserve, le niveau du film s’adresse aussi et bien au plus à un public d’adulte (des remarques coquines) et de cinéphile (référence à Godard, aux films expressionnistes).

Le graphisme est nouveau, l’animation change de ces images de synthèse, un autre monde et une autre esthétique sont possibles. On ne recherche pas des visages pour aguicher un public planétaire mais l’esprit est présent pour nous emmener vers un passage si délicat et subtil qu’est la découverte de l’amour. Le film s’adresse aux enfants à partir de 3 ans, mais à partir de 30, il pourrait aussi être révélateur d’une sensibilité qui existe encore en nous.

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