Un vaccin local en Indonésie

Le 14 décembre, le ministre indonésien de la défense, Prabowo Subianto, s’est publiquement fait vacciner contre le Covid-19 avec un vaccin Nusantara produit localement. Les autorités gouvernementales espèrent que ce vaccin deviendra le principal rappel dans la lutte contre la pandémie, qui a fait 144 000 victimes et rendu malades 4,27 millions de personnes. Mais ses détracteurs affirment qu’il n’a pas été testé de manière adéquate et qu’il repose sur une théorie controversée.

Le vaccin a été administré à Prabowo par l’ancien ministre de la santé, Terawan Agus Putranto, qui a été remplacé par un technocrate compétent en décembre 2020 après avoir retardé les tests et déclaré, entre autres, qu’Allah garderait l’Indonésie à l’abri du coronavirus, ainsi que le fait que les Indonésiens mangent des plats épicés.

En raison de cette approche tardive et inadéquate, l’Indonésie aurait perdu le contrôle des efforts de lutte contre le coronavirus à la mi-2020. Le nombre de décès et d’infections dépasserait largement les chiffres officiels.

Les responsables de la santé se sont principalement appuyés sur le CoronaVac fabriqué par la société chinoise Sinovac pour inoculer la population, se tournant ensuite vers des produits occidentaux en raison de l’inquiétude quant à l’efficacité du produit chinois.

En outre, la recherche des contacts et les tests étaient inadéquats, notamment parce que l’Indonésie s’étend sur 17 000 îles, même si Java, Sumatra et Kalimantan accueillent la majorité de la population. Java abrite à elle seule 160 millions des 270 millions d’habitants du pays.

Remerciements à Michel Prévot

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