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24 Mars 2010
Au départ, elles souffraient d'une image pas très nette. Les petites imprimantes photo 10 × 15 - ainsi nommées pour n'imprimer que des clichés de ce format portefeuille standard - existaient surtout pour ceux qui ne disposaient pas d'ordinateur. Autrement dit pour ceux qui n'avaient pas de PC, mais qui souhaitaient quand même s'adonner au plaisir de la photo numérique. Drôle d'idée. Car ce plaisir était forcément incomplet : sans ordinateur, pas de retouche d'image, pas de sauvegarde, rien des mille et un tours de magie que permet le numérique. Juste l'impression, c'est le cas de le dire.
Mais, en peu de temps, ces petites machines se sont bien améliorées. Il est vrai qu'elles ont bien profité de l'explosion du marché de la photo numérique. Logiquement, leur succès va de pair avec celui des appareils. En 2004, selon l'institut d'études IDC, plus de 25 millions d'appareils ont été vendus en Europe, soit une augmentation de 58 % par rapport à l'année précédente. Dans le même temps, les imprimantes dédiées ont connu une croissance de 230 %, avec plus d'un million d'unités vendues sur le Vieux Continent. GFK, autre cabinet d'études, évoque pour sa part une croissance mondiale de 300 % entre mars 2004 et mars 2005.
Ces imprimantes restent exclusivement destinées à l'impression d'images de 10 × 15 cm. Pas question de les utiliser pour reproduire une lettre ou tout autre document. Néanmoins, elles se sont perfectionnées en multipliant des fonctions. Grâce à l'adoption de la norme dite "Pictbridge", elles sont toutes compatibles avec tous les appareils récents. Au point que désormais on peut se dispenser de passer par l'ordinateur.
Ces petites machines sont devenues de véritables "stations d'impression" à domicile, pour reprendre le vocabulaire utilisé chez Kodak. Elles disposent ainsi désormais d'écrans en couleurs et de fonctions de retouche d'image. Une simple pression sur une touche suffit pour effacer les yeux rouges, on peut recadrer ou améliorer le rendu des couleurs. Leur design s'est aussi considérablement amélioré, à l'image de la série Photo Easy 110 et 110 Wi-Fi de Sagem proposée en trois couleurs, fuchsia, orange ou bleu (129 euros sur la Fnac.fr).
Les imprimantes photos s'adaptent aussi au développement des liaisons sans fil, et certaines répondent dorénavant à la norme de communication à distance Bluetooth. Bien sûr, il faut que l'appareil soit, lui aussi, Bluetooth pour que les deux appareils puissent communiquer. Mais la fonction va surtout se révéler très pratique pour imprimer les images prises avec son téléphone mobile. Chez Epson et Canon, les modèles peuvent ainsi se doter d'un module Bluetooth optionnel.
Pour que la boucle soit complètement bouclée, il ne manquait plus que la possibilité de stocker les images. Les photos numériques occupent en effet beaucoup de place, et même si le prix de la mémoire et des cartes a beaucoup baissé ces derniers temps, il faut pouvoir libérer régulièrement de l'espace sur son appareil si l'on veut pouvoir prendre de nouveaux clichés.