D'habitude je ne le fais jamais, mais jamais.
Pour une fois, pour quelques dizaines de minutes, après une pluie battante, je laisse mon passeport et mon argent dans ma chambre. Pas de souci pour les voisins, je suis le seul à l'étage et il y a toujours une personne à l'accueil.
Je rentre, ouvre la porte ou plutôt essaye d'ouvrir la porte ..... qui ne s'ouvre plus ! J'en informe l'accueil qui me dit qu'il n'existe qu'une clé et une femme vient avec moi. Bien sûr, pas plus que moi, elle ne pourra ouvrir la porte. Elle redescend, une autre remonte avec un trousseau. Même cause, même effet. Je sais bien que ce n'est pas la clé mais le mécanisme de la porte qui est cause de mes soucis. Apres 20 minutes, appel à un serrurier.
Enfin, ce qui doit être un serrurier car sa trousse est bien petite. Il essaye mais n'ouvre pas la porte. Il commence à vouloir démonter la serrure, ce qui est impossible car il n'y a pas de vis, alors au lieu de défoncer la porte ou de faire éclater la serrure, il va démonter la grille en fer qui protège les fenêtres (des lattes de verre de 40 cm sur 10 de large) pour les enlever et pénétrer.
Je récupère tout de suite mes documents mais pas possible de garder la chambre car je ne peux fermer à clé. Et c'est la que l'on ne va pas se comprendre avec la femme de l'accueil. Elle me demande si je ne sors plus (pour rester bien entendu dans la chambre), je réponds par la négative en lui demandant une autre chambre. Le problème, c'est qu'il n'y a plus de fan (ventilateur) mais que de l'air con.
Je lui demande une chambre avec air con. Elle me dit mais de quoi je me plains. Je lui dis que je suis en dehors de ma chambre sans pouvoir y entrer. En fait, ce qu'elle voit c'est qu'elle a dû payer une intervention mais pas la dimension client. Je lui rappelle que je suis un ancien client. Elle consent à me donner la chambre avec climatisation mais sans que j'ai à utiliser celle-ci. La qualité et la fidélité du client, elle connait pas. Je quitte l'hôtel le lendemain, plus jamais je n'y retournerai. Mentalité révélatrice des thaïs, mais que l'on peut trouver aussi dans le sud de la France me direz-vous.
Dans un autre hôtel, le moins cher de Kao San où je suis connu aussi, je laisse un sac en 'storage'. La dernière fois, c'était gratuit, ce qui est rare dans les hôtels ou ghest house. Mais plus cette fois. Je demande à la femme pourquoi et elle me dit que c'est la 'mama san' qui décide. Je dois négocier le prix qui est plus élevé que l'ordinaire. Je reste encore une nuit car la chambre est grande (15 m2) et le prix le prix le moins cher de Bangkok mais pour la fin de mon voyage, je change d'hôtel, choisissant la clim dans cet environnement aux températures élevées (31 degrés) mais surtout humide.
J'allais presque écrire que j'offre un repas au restaurant (en Thaïlande ou à Bali) a celui ou celle qui me trouverait une noix de coco moins cher que celle que je paye soit 12 baths. C'est moi qui vais m'inviter !
Mon marchand habituel étant en rupture de stock je trouve en remontant la rue, une étale ou il y a des noix de coco a ... 10 baths (1 euro = 50 baths).
Le lendemain retour chez le vieux marchand qui n'est plus là. Je vais donc en face ou il y a des noix de coco. Lorsque j'entends le prix, je n'y crois presque pas : 5 baths. Près des temples (Palais royal, Wat Po), vous pouvez des noix de coco a 15, a Kao San, c'est 20. Prix touristique mais aussi pour les thaïs. J'ai pu remarquer que les prix avaient aussi augmenté pour eux. La moyenne des revenus ne veut rien dire car 81% des thaïs gagnent approximativement 350$ par mois.
Pour terminer sur le marchandage, deux exemples.
J'ai décidé depuis quelques années de ne plus rien acheter a Kao San sauf ce que je n'arrive pas à trouver. C'est le cas d'une sous-banane, celle que je glisse sous le pantalon, elle ne se voit pas car elle est fine et ne contient que les billets en euros et mon passeport qui contient ma carte bleue. Je vais à l'endroit que je connais tenu par une vieille thaïe. A l'époque de mon premier voyage, c'est là que j'avais acheté mon sac (je partais avec rien en soute et revenait avec 20 kg d'achats !). Elle m'annonce ce qui est écrit sur l'étiquette (mais cela ne veut rien dire) : 120. Vite, j'arrive à 110. Avant d'acheter, je vais faire une autre course et au retour, je me trompe de boutique et me voit proposer le presque même produit pour 100. Je prends sans discuter. Les loyers doivent être élevés, de plus en plus élevés. la tendance 2008 de Kao San, ce sont les banques qui prennent de l'importance en même temps qu'un immeuble est en construction. Sur une petite rue ou chaque mètre compte, c'est un changement de taille, les petites boutiques laissent doucement mais sûrement la place aux chaînes, de quel type que ce soit.
Je retourne voir la vieille femme et essaye de négocier pour 100. Impossible. Je lui sors alors le produit acheté et elle se met à rire en me disant que ce n'est pas de la bonne qualité.
Voici donc un argument de vente des plus employés par les commerçants. Bien sûr, c'est faux. Je l'ai entendu a Patronam : le gars me montrait mon t-shirt, certes qui montrait des signes de fatigue. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que vu le nombre de lavages et l'état ou il se trouvait, c'était de la qualités. En allant dans le stand d'à-côté, je trouverai la même qualité au même prix mais sans avoir à négocier.
En quittant le magasin, j'entends une voix qui me dit "d'accord pour 100".
Classique aussi le fait de vouloir vous vendre un t-shirt Medium ou XL lorsque vous faites du Large.
Dans le même registre, en achetant un produit générique, je dis à la vendeuse que c'est un produit indien. Elle me dit que non. Je lui montre alors sur la boite la ville d'origine (Bangalore). A chaque fois que je demandais un 'discount', elle me disait "il faut que je consulte mon ordinateur". Son ordinateur, c'était sa patronne. D'un prix de 7 500, je suis arrivé à 6 500 soit 150 euros pour un coût en France de 400 euros (mais prix en forte baisse). C'est ce médicament qui en Inde coute seulement 6 euros par mois au lieu de 40 en France. Bien que la pharmacie thaïe se fasse un fort bénéfice, cela reste encore intéressant d'acheter. En fait. , c’est grâce à cette pharmacie que j'ai connu l'existence de ce médicament générique amortissant mon voyage indien de l'époque.
Voilà une des raisons qui freine mon envie d'aller au Vietnam. Si vous acceptez ou ne vous doutez pas de payer le prix fort, pas de souci. Pour le cas inverse, pour les voyageurs petit budget, il y a de quoi s'énerver, j'ai eu plusieurs échos et de personnes plus calmes que moi ! L'Inde aussi vaut son pesant de chappattis !
Je ne suis pas pour le 'Hard bargain', simplement payer le prix juste, celui des locaux. Vu aux endroits où je mange dans les pays, ils ne sont pas nombreux à voir des 'blancs' venir les voir. Enfin, à force de s'habituer à arnaquer ou à prendre une certaine marge, certains commerçants refusent de vendre si le prix ne leur convient pas même s'ils font déjà du bénéfice. Dans ce cas, leur phrase c'est "va l'acheter là ou tu l'as vu !".
Résultat de cela, dans les îles, alors qu'il y a des cocotiers, les locaux ne savent plus monter pour aller les faire tomber et les noix de cocos coûtent plus chers qu'à Bangkok, même au prix fort !