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LASTDAYS

20 ans déjà ! Bali, chaîne de Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan pour 2025.

Bali 7 : une soirée avec Fred

Hier, c’était une soirée avec des indonésiens, aujourd’hui on restera entre français.

Auparavant, il y aura eu une baignade dans une eau contaminée. Un peu comme dans le mauvais film THE BAY. Pas de fuite radioactive ou d’élevage de poulets proche de la mer mais des forts courants qui brassent les algues et font se former une sorte d’huile avec des bulles jaunâtres qui explosent. Il paraît que l’on ne risque rien mais la baignade sera interdite dans notre zone. Il faudra marcher direction le début de la Pantai Kuta pour pouvoir nager. Les courants latéraux sont encore forts et empêchent de se confronter aux vagues.

D’autres échos diront qu’un tanker s’est échoué à Sumatra et qu’il se peut que des bateaux en profitent pour nettoyer leur réservoir.

 

Dernières courses au Supernova. Papa a tellement acheté qu’ils lui ont offert un verre ! Il a été trop empressé de prendre un sachet de 600 grammes de sauce qu’il devra donner à son marchand de maïs car le poids de la valise va vite dépasser les 23 kg.

Après les achats direction une officine de la poste pour peser trois sacs. Le verdict arrive26 kg en cumul. C’est beaucoup, beaucoup trop même en ne gardant pas 90% des affaires amenés ici. Il est aussi fort possible que la balance ne soit pas juste du fait de la mauvaise répartition dans les sacs. La décision sera prise de ne pas ramener les produits de la douche. Cela sera la bonne décision.

 

Si le vieux monsieur néo-zélandais est du genre silencieux et impassible, ce n’est pas le cas de Mike que nous croisons presque tous les matins. Toujours souriant, un livre à la main, Bali lui convient. Il respire l’épanouissement.

Moi, le matin, je m’exerce au rangement qui consiste à prendre les soucoupes sur laquelle ils mettent les jaffles (deux tranches de pain de mie avec soit des bananes soit de la confiture de fraise qui doit contenir en ingrédient premier du sucre) pour les ramener en cuisine. Je le fais aussi avec les tasses. Il existe deux sortes de tasse : l’une pour le café, l’autre pour le thé. Il faut donc préciser ‘tea in a big glass’, sous peine de devoir en avoir beaucoup moins. Pour ceux qui partiront ou reviendront, une bouilloire peut servir. On peut bien entendu, demander en cuisine de l’eau chaude. C’est de l’eau du robinet qui est bouilli dans une grande casserole qui a accumulé le tartre.

 

Lors de son précédent voyage, Papa était allé sur les conseils d’une voyageuse dans un salon de massage qui pratiquait une technique avec des ventouses. L’avantage c’est que cela était différent, l’inconvénient c’est que cela vous laissait des marques circulaires dans le dos ! Cette technique, ce salon l’a abandonnée pour passer à l’acupuncture ; beaucoup plus rentable vu les 300 000 roupies qu’il faut débourser pour une séance de une heure trente.

Par manque de temps et en voyant l’annonce qu’ils recherchaient un praticien, cette technique ne sera pas testée cette année.

 

A midi, on va manger dans un petit restaurant dans la place de Patimura. Papa prendra un poisson avec une sauce au soja, pas salée comme l’addition. Car avoir un bol de nouilles avec trois crevettes comme a eu maman, cela fait cher le plat.

Durant notre repas, un homme viendra avec un petit singe sur l’épaule. Ce n’est vraiment pas commun. Un vieux singe  il y en a un lorsque nous revenons des jus de fruits vers l’hôtel, à droite dans une allée où apparaît un mécanicien. Il y a aussi deux canards. Un jour, j’en ai vu deux autres qui étaient allongés, Papa m’a dit qu’ils dormaient profondément !

Papa n’aime pas les singes, trop voleurs et coupables d’avoir voulu kidnappé sa Marmotte dans un précédent voyage. Fred pourrait témoigner du regard pervers du singe. Papa protégera la Marmotte en la cachant dans son sac.

Le Papa d’Emile lui a raconté qu’un jour, un singe lui a volé sa paire de lunettes qu’il a essayé de négocier avec de la nourriture sans succès. Enervé, il a pris un bâton et l’a fait claqué à côté de lui, le singe a obtempéré.

Même s’il n’aime pas les singes, Papa se désole de les voir enchaîner. Lorsque l’on observe des singes, la ressemblance des gestes et des attitudes rappelle les nôtres. Nous avons 99% de ressemblances génétiques, paraît-il, avec les singes. Pour l’intelligence, il y en a même qui sont supérieurs à certains d’entre nous …

 

Les chinois sont partout et réussissent. Au bout de la Patimura, il y a un grand restaurant, spécialisé dans les produits de la mer. Avant de partir, Papa prendra un gros crabe (100 000 roupies). Le meilleur qu’il n’ait jamais mangé. Il devra attendre car il y eut une mauvaise coordination avec la personne qui prit la commande. Papa demande le prix, la personne lui répond … et rien. Papa était parti me chercher lorsque la personne récapitula la commande. C’est un classique ici.

On finira le repas vers 13 heures et je finirai par m’endormir dans ma poussette.

Maintenant, je connais le goût acide du citron, Papa m’a fait goûter. Comme lui je fais la grimace mais cela ne m’empêche pas de recommencer de le mettre à la bouche.

 

Sieste puis plage où nous assisterons à un sauvetage. C’est un, puis deux sauveteurs qui vont entrer en action. Le premier a une sorte de longue banane rectangulaire avec une corde, l’autre prendra le surf ‘rescue’, un surf plus large et plus grand qui permet d’avoir une bonne stabilité, même à deux.

On ne verra que de loin deux têtes, le premier sauveteur est arrivé à hauteur du nageur imprudent. En sortant, le sauveteur semble épuisé. Papa ira parler avec lui. Le nageur est d’origine du Moyen Orient, sa femme devait être celle qui marchait voilé. Il a été emporté comme deux autres nageurs le matin. Ne jamais se surestimé ou mésestimé le danger qu’il y a face aux éléments naturels.

 

Le soir, nous partons prendre notre jus de fruits habituels lorsque nous croisons Fred et ses amis qui vont manger au restaurant Komala, nous nous donnons rendez-vous pour un verre de l’amitié.

 

Pour les jus de fruits, le choix se restreint, il n’y a plus de mangue. Maman fera l’expérience de jus de fruits sans saveur comme celui à l’ananas et à la pomme. Celui à la goyave est toujours une valeur sûre.

 

Nous retournons direction l’hôtel non sans avoir été salué par le jeune homme qui parle français et qui avait dit à Papa qu’il était ‘belle’ avec sa nouvelle de coupe de cheveux. Il est habillé élégamment ce soir, on le lui fait remarquer et il apprécie.

 

Au restaurant, Fred a commandé des lasagnes et une pizza pour calmer sa petite faim. Papa lui avait dit que celles-ci étaient vraiment bonnes, même si je n’en avais pas mangé beaucoup la première fois.

 

Fred nous racontera la fois où en faisant de la plongée, il fut emporté par un courant et que le capitaine du bateau n’assura pas le strict minimum. Il faisait la sieste, laissant dériver Fred et ses compagnons. Une aventure que je vous raconterai une autre fois, lors d’un autre voyage. Sachez tout de même que Fred et ses acolytes seront secourus grâce à une personne qui simula leur position à partir des courants. La nuit commençait à tomber et il fallut plus de deux heures en bateau pour rejoindre l’île. Ils passeront même à la télévision et seront surnommés ‘survivor’. Le capitaine et son agence devront payer les frais et il fermera boutique deux mois après.

 

Les amis de Fred ont commencé leur voyage avec lui à Sumatra pour aller dormir dans un bungalow de l’association Green life, en pleine jungle. C’est une association qui milite pour l’écologie et pour cela achète des terres pour les protéger de la déforestation et de la plantation pour l’huile de palme qui nécessite énormément d’eau (25 litres par jour pour un arbre). Résultat, là où il y a des palmiers, il n’y a aucune végétation.

Ils verront des araignées géantes, des insectes, des grenouilles, des sangsues, des orangs outangs. Fred se fera même piquer par une abeille. Son bras enflera de manière alarmante. Dans la jungle, pas trop de médicaments. Heureusement leur guide – qu’utilisent aussi les reporters de télévision – a une technique, celle de mettre son pouce dans la bouche pour avoir du suc gastrique. Le soir, la jungle est calme, mais dès le matin, c’est un concert de sons qui peut commencer avec une sorte de bourdon faisant le bruit d’un hélicoptère. Après ces jours de dépaysement, une autre jungle les attendait à Kuta ! Sans transition.

 

La fin du voyage fut moins calme pour les amis de Fred. Sur une route, alors qu’il n’y avait personne sur la double voie, ni devant, ni derrière, une moto avec une femme et ses deux enfants s’avance et s’arrête. Au moment où la moto de ses amis passe, elle accélère, l’accident. La moto est hors d’usage, direction l’hôpital.

Les dernières nouvelles n’étaient pas réjouissantes, il restait dix jours avant leur départ. Cela s’appelle une fin de vacance malheureuse.

 

Le temps est passé et je dois aller dormir en pensant aux dangers de cette île mais à mon niveau, je ne risque rien même en tombant sur le sable. Notre voyage se termine, encore une journée demain.

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