20 ans déjà ! Bali, chaîne de Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan pour 2025.
25 Juillet 2013
On s’est levés tard aujourd’hui. Cela ne nous empêche pas de prendre le petit déjeuner qui comprend un verre de thé (ou de café) et un jaffle, soit deux tranches de pain de mie grillé avec soit de la confiture de fraises, soit des bananes. La confiture de fraises indonésienne ne doit pas comprendre nos 50% de fruits ! Il doit en être pareil pour le miel.
Le temps de se préparer et nous voici dans la direction de la Legian de notre rue Benesari. Au carrefour, le restaurant Brazil est en rénovation, dans deux semaines il devrait rouvrir, ce que je doute vu l’avancement des travaux. En face, il y a toujours ce restaurant italien et ses pizzas. Le bemo corner a été remplacé par une boutique, la poste par un salon de massage. Nous trouver le Kunti II qui n’a pas changé. Peut-être même pas ses prix, tellement qu’il est cher ! A côté, la boutique de vêtements a fermé. Fred connaissait la vendeuse qui était aussi masseuse, selon les souvenirs de Papa.
Pour une fois, il va prendre un plat moins étoffé que Maman, un half suhsi set contre un sashimi. Je pense que le deuxième plat a entraîné le premier. Papa finira le plat de Maman. Au lieu de se mettre sur une table, on va vers le coin des tatamis. Il y en a deux. On mange assis sur des nattes où il y a quatre coussins.
Sur la table, il y a des cure-dents, j’aime bien jouer avec. Je tourne autour de la table et vais vers l’autre pendant que l’on apporte trois petits verres avec du jus de fruits exotiques et des cacahuètes dont je n’ai pas droit.
Je sais boire au verre, enfin presque. Je finis le verre de Maman, celui de Papa et bien entendu le mien. Les plats arrivent. Pendant que mes parents découvrent les plats, je vais à l’autre table mais me prend le coussin avec mon pied qui me fait trébucher sur le bord de la table, que même la table elle a eu m al !
Je pleure. J’ai mal. Ce ne sont pas les dents mais le coin bas de l’œil qui est touché faisant un trait d’écorchure sur deux millimètres ! Cela enfle vite. Bien sûr, le sac kit de survie n’est pas encore en place. A partir de ce fait, il le sera. Papa sort le caméscope. Il a filmé l’ours qui bouge sur de la musique avant notre départ, en cas de situation délicate. A chaque fois que je me faisais mal en France, l’ours arrivait et cela me rassurait. C’est un ours sur lequel on appuie sur la main et il se met à bouger sur de la musique. En fait, il avait la particularité de faire partie d’un orchestre qui se mettait à fonctionner par ultrason. Papa a acheté l’ours et pensait acheter les autres années après années mais le concept n’a pas pris.
Cela me calme un peu. Pour finir l’opération, il me montre des photos de Papi et surtout de Mamie. Je l’aime trop ma Mamie. Voilà, c’est passé mais j’ai eu mal et je garderai une marque de ce passage. Avec le soleil, cela ne va rien arranger.
Ce qui est bien avec un le type de plat sushi sashimi c’est que cela ne risque pas de refroidir. Aller dans un restaurant avec un enfant n’est pas de tout repos pour apprécier cette nourriture.
Auparavant, Papa il allait seul à ce restaurant. Il avait déjà 5 repas (car tous ne donnent pas droit à un tampon) sur sa carte de fidélité. Il doit y avoir peu de monde ou alors peu de fidèles ou alors beaucoup de gens qui ne connaissent pas cette carte car la liste commençant par la première lettre de son prénom n’avait pas pris de pages.
Au retour, pas de sieste. On ira donc plus tôt à la plage où l’on rencontre le marchand de maïs. Papa lui offre un pinceau en silicone pour changer de ses pinceaux de peinture pour mettre sa sauce au beurre salé et une autre pimentée. Il veut nous offrir un maïs mais Papa dit plus tard.
Je redécouvre la sensation du sable : c’est mou et c’est doux mais on ne peut pas trop courir. Au loin, je vois les nuages, la mer, les vagues. Je veux y aller. On s’installe toujours entre les deux drapeaux. Il est plus de 16h, je suis habillé avec un t-shirt et mon chapeau. J’ai eu droit à de la crème solaire pour enfant, indice 50. Papa m’emmène près du bord dans ses bras. Il me dépose sur un de ses genoux et lorsqu’une vague arrive, hop il me fait sauter. C’est trop rigolo !
Alors que l’on est sur le bord, je vois un petit enfant qui semble mieux se débrouiller sans l’appréhension de l’eau. Il est à quatre pattes dans l’eau. Il n’a pas de t-shirt mais une sorte de catogan et des lunettes. Sa maman est près de lui. La conversation s’engage. C’est un couple qui finit un voyage de six mois, petit budget. Ils ont visité la Malaisie, la Thaïlande. Bali ne leur plaît pas trop car trop cher derrière les sourires. Elle est masseuse, lui serveur. Ils ont eu des nouvelles de la France par facebook interposé.
Le petit qui a une corpulence d’enfant de 8 huit mois, en a en fait 18. Comme moi. Il est né durant un précédent voyage. Durant celui-ci, il a fait une grève de la faim pendant un mois. Il fallait trouver des ruses pour le faire manger. Ensuite, il a eu des boutons de chaleur, comme Papa en Birmanie. Par contre, il a marché à 12 mois.
Il n’y a pas de règle. Lorsqu’il enlèvera son catogan, je verrai des cheveux bien blonds. Il ne parle pas et se blottira contre le cou de sa maman, comme un petit singe.
Si dans la courbe de croissance je me situe dans le bas du quart supérieur, lui est dans le quart inférieur. Les statistiques sont presque infaillibles. On dit que je mesurerai 1.80 mètres pour 70 kg à 18 ans. Cela doit être dans les gênes de mes ancêtres paternels, ceux qui ont vécu en Orient.
On a quitté la française et on assiste à un coucher de soleil avec juste un nuage. C’est drôle comme le soleil se couche vite, en moins d’un quart d’heure. C’est comme si la lumière subissait un variateur d’intensité de lumière … mais vers le numéro zéro.
En rentrant, Papa prend des nouvelles de la chambre qu’il voulait. Elle est libre et nettoyée. A midi, il leur avait dit qu’elle était libre mais il ne le savait pas encore ! Tout de suite après un gars de l’Est leur demande si son copain peut dormir avec lui et libérer la chambre 8A. Celle de Papa en 2011. La chambre ne sera libre qu’à partir de 16 heures car il faut faire le ménage !
Le seul inconvénient c’est que la terrasse est plus courte donc plus dangereuse car il y a deux hautes marches à descendre. Je sais descendre en arrière, Maman me l’a appris mais j’ai aussi envie de descendre à l’avant comme les grands comme me l’apprend Papa.
Papa décide que l’on fasse le changement après la douche. Cela ennuie Maman mais c’est une opportunité à ne pas laisser passer.
En moins d’une heure, le changement est fait et presque toutes les affaires sont rangées.
Cela fait beaucoup de changements pour elle et pour Moi mais il y a une pièce de plus, qui sera peut-être ma chambre. On verra.
Pour l’instant, je dors dans un lit à côté de mes parents qui veille sur moi. Il m’arrive souvent de me tourner et de me retrouver en travers du lit, en fait comme en France, mais dans notre pays mon lit est dans le sens horizontal, ici vertical. Papa m’a même vu dormir sur le ventre avec mes genoux repliés ce qui faisait que mes fesses étaient en l’air !
Il faut s’endormir, même si cela va prendre un peu de temps. Il va falloir que je fasse la sieste pour reprendre de bonnes habitudes. Pour l’instant, tout va bien. J’aime Bali.
Et comme le dit Papa citant Shakespeare, je suis fait de l’étoffe des rêves. Alors, je vais m’y plonger car demain, est un autre jour et moi, je vis au jour le jour. Ici et maintenant.