En ces temps où le mariage décline, où un couple sur deux n’officialise pas son union, quel mot peut donc employer une femme n’ayant pas convolé pour désigner le mâle qui partage sa vie ?
“Avant”, tout était d’une simplicité biblique : fiancé, promis, voire futur, puis quand l’union avait été consommée : mari, époux ou
conjoint.
Et maintenant : copain ? assez familier (”terme de collège”, dit le Littré) ; compagnon, ami ? trop polysémiques pour être pertinents ;
concubin ? administratif et notarial, même si assez plaisant ; moitié ? asexué ; chéri, amoureux ? plutôt mièvres ; gonze ? désuet et limite péjoratif ;
julot (avec sa variante, jules – notez l’absence de majuscule) ? cela sent trop son protecteur (même remarque pour mec, type, gus).
Le vocabulaire étant décidément en retard sur les mœurs, tenons-nous-en aux valeurs sûres : homme*, dans la treizième acception (sur vingt-sept) que le
Littré donne de ce mot, sens jugé “populaire”, peut-être parce que le lien charnel y est sous-jacent ? C’est par les sens qu’on tient les hommes.
* Comme dans le fameux “C’est mon homme”, chanté notamment par Mistinguett et Arletty.