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LASTDAYS

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20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan


VOLVER

Publié par Kitano sur 24 Janvier 2007, 00:00am

Catégories : #Films

Les séances de rattrapage se succèdent mais ne se ressemblent pas. Lors de mon long voyage en 2006, j’ai regretté d’avoir manqué 3 films. 3 cinéastes dont je n’avais jamais jusqu’alors manqué une sortie de leurs nouveaux films. Le regret le plus flagrant fut pour Almodovar, auréolé seulement du prix du scénario et d’un prix d’interprétation féminin collectif (Pénélope Cruz le méritait à elle seule). Séance donc de rattrapage salutaire et enthousiasmante avec le festival annuel TELERAMA.

Dès les premières images, nous voici dans le monde, l’ambiance du réalisateur espagnol : des tombes nettoyées par les veuves malgré le vent. Le titre en rouge s’incruste. Mélange de pop, de scènes bien plus tristes qu’il n’y paraît. Des disparus que l’on souhaiterait revoir. Tout est presque dit dans ce prologue. Un cinéma kinesthésique entre le vent, le toucher, les larmes, la mort mais bien plus que la vie, l’amour et plus précisément la filiation.

A ce niveau là, on peut qu’être qu’éberlué !  Comment fait-il pour passer autant de sentiments si féminins, de sensibilité et de situations si dures. Car dès le début, rien ne nous est épargné : des fesses, une poitrine naissante, une prostituée, un joint, un meurtre. Et cela va se poursuivre dans une histoire de lourds secrets qui pourtant ne se démêlera pas de sentiments intimes. Que des ingrédients pour un film voyeur, racoleur que ne sera jamais le film. Presque en retenue d’ailleurs. Il faut dire que l‘avant-dernier film ( LA MAUVAISE EDUCATION ) m’avait laissé un sentiment, comme il m’en arrive rarement d’éprouver au cinéma. Il était étouffant, pesant, asphyxiant. En s’éloignant d’une partie autobiographique, sans régler des comptes d’une manière insistante, ce film là, gagne non pas en légèreté mais construit sa force sur l’amour. Amour des actrices, amour de ses personnages, amour de son public.

Mais, on en règle des comptes, surtout pour la télévision. La phrase ‘je n’aime pas la télévision’ en est révélatrice et me parle. ‘Cela reste entre nous’ aussi. Secret de famille, secret de cinéaste. L’évolution de Pedro Almodovar restera un cas d’école dans le cinéma. Car du cinéma, il y en a. Ce n’est pas par hasard car il n’y a pas de hasard dans cette histoire. On y verra, vers la fin, un extrait d’un film de Visconti (l’Italie, le peuple, une femme). La mise en scène est limpide, souvent miroir comme le scénario qui fonctionne en deux temps, en deux personnages. Comme cette couleur rouge, leitmotiv qui rappelle KIEVLOVSKI (dans sa trilogie, ROUGE). Pour le reste, cela n’a à voir qu’avec la filmographie du réalisateur qui exclut les hommes de son histoire.

Attendez vous plus à pleurer qu’à sourire dans ce cinéma sensuel, d’émotions et d’intelligence. Evident que la Palme à Cannes devait lui revenir. Il aura celle du prix des auditeurs du Masque et la plume. Le titre VOLVER signifie REVENIR, il est le thème du film, fabuleusement interprété par Pénélope Cruz qui signe là le rôle de sa carrière. L’histoire en détail a moins importance pour celui qui veut voir l’œuvre la plus aboutie de Pedro Almodovar : VOLVER est un chef d’œuvre en noir et rouge.

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K
C'est un dvd à avoir pour le revoir et le faire savoir.
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T
C'est l'amour .....................re-VOLVER !
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