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29 Novembre 2006
En 1982, la Norvège a objecté à la décision de moratoire. En 1993, elle a recommencé à chasser la baleine dans un but commercial. Depuis, elle ignore tout bonnement le moratoire international, malgré l'opposition de la majorité des membres de la CBI à la chasse commerciale.
La Norvège essaie de donner l'image d'une chasse traditionnelle se pratiquant à petite échelle mais cela ne reflète pas la réalité : son marché national de la viande de baleine est restreint et déjà saturé.
Ce qui motive vraiment la politique baleinière de la Norvège, c'est l'espoir de relancer le juteux commerce international des produits baleiniers. Au Japon, le gras de baleine peut monter jusqu'à 41 dollars étasuniens les 100 grammes tandis que la viande se vend encore plus cher.
En 2001 la Norvège a exprimé des réserves quant à la CITES et annoncé sa décision unilatérale d'autoriser l'exportation des produits baleiniers. Cela devait permettre à ses baleiniers de passer des contrats avec le Japon et l'Islande à hauteur d'environ 1 millions de dollars étasuniens. Heureusement, ces accords ont rencontré des problèmes parce que le gras des baleines norvégiennes contient du PCB à des niveaux dépassant les limites de sûreté japonaises, ce qui a amené le Japon a refuser d'en importer.
Au cours de l'année passée, on a assisté dans le cadre de la campagne contre la chasse baleinière à une inflation des efforts et des ressources mobilisées par les baleiniers. Le statu quo (c'est-à-dire le massacre de 1 000 baleines chaque année dans le cadre de la chasse « scientifique » et des objections) ne les satisfait pas plus que nous. Ce qui nous oppose est qu'eux essaient de faire revenir la chasse à la baleine au niveau qui par le passé a provoqué des ravages dans les populations de cétacés.