Le retour du 'fissent' prodigue (2006)

L’imparfait du subjonctif est mort, ou à l’agonie, et ne subsiste plus guère que dans les tableaux de conjugaison : c’est en tout cas une opinion très répandue.

Pourtant, le moribond bouge encore, nous l’avons repéré dans un papier en page 2 du Monde daté 18 octobre intitulé « Le désordre règne à Moscou », qui invite les « Vingt-cinq » à se méfier de Poutine : « S’il est normal qu’ils [les Vingt-cinq] négocient avec lui [Poutine], il serait bon qu’ils le fissent sans se bercer d’illusions ».

Il a fière allure, ce fissent ! et nous le fêterions bien s’il n’y avait un léger doute sur sa pertinence : n’a-t-il pas usurpé la place de fassent (subjonctif présent), qu’on attendait plutôt après le conditionnel serait ?

Comments

[Téache A]

L'emploi de la langue et le vocabulaire ça classe les gens, c'est presque comme un vêtement

[Kitano]

Et l'on parle de simplifier la langue française pourtant si riche.

[Téache A]

toujours aussi peu évident à se les mettre en bouche ...

[Grumly]

Oui mais dans le langage parlé, on les utilise peu !

[Téache A]

La concordance des temps c'est beau ! mais les subjonctifs...sonnent mal parfois.(fissent, pussent, sussent...je m'interroge ? )