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10 Avril 2011
En avril 2005, on découvrait qu'un maïs Bt (comme Bacillus thurengiensis, la bactérie d'où provient le gène introduit) non autorisé en Europe y avait été importé, tandis qu'en Chine, du riz transgénique était détecté dans des produits alimentaires. Enfin, en juillet dernier, c'est une variété de riz non homologué produit par Bayer qui s'avérait mélangée à du riz conventionnel : depuis, de multiples contrôles ont révélé des contaminations dans plusieurs pays d'Europe, dont la France. Désormais, chaque variété doit être identifiable. Face à un produit de composition indéterminée, comme de la farine, les contrôleurs peuvent, par le repérage des séquences d'ADN propres à chaque espèce, vérifier, par exemple, s'il s'agit uniquement de maïs ou si des traces de soja s'y trouvent. Ils recherchent la présence d'OGM dans l'échantillon, grâce à des séquences spécifiques, appelées "promotrice" et "terminatrice".
Pour des produits très transformés, comme les huiles ou les arômes, où il ne subsiste pas d'ADN, cette quantification est impossible. La preuve de l'absence d'OGM est alors administrative, via la mise en oeuvre de la traçabilité des produits de base employés, elle aussi encadrée par une directive européenne.
Pour les OGM autorisés, les procédures semblent rodées. En revanche, face à des OGM non identifiés, comme les riz américain et chinois, les contrôleurs sont plus démunis et contraints de procéder par élimination : tout OGM ne faisant pas partie des plantes autorisées est rejeté. En principe, aucune trace ne devrait être tolérée dans les échantillons de semence analysés : c'est la position suivie par l'Italie ou la Grèce. Mais les inspecteurs de Grande-Bretagne ou des Pays-Bas admettent un taux de 0,5 % de présence fortuite. En France, la DGCCRF se range à la position la plus stricte, mais la DGAL admet un taux de 0,1 %.