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20 Mars 2010
L'espèce commence à décliner : les prises dans les régions traditionnelles de reproduction (Baléares et sud de l'Italie) se raréfient et les stocks se déplacent vers l'est du bassin méditerranéen. Cette année, les captures devraient être médiocres, indique-t-on au ministère français de l'agriculture. Thunnus thynnus peut atteindre plus de 200 kg et migre au printemps de l'Atlantique vers la Méditerranée pour s'y reproduire. Son malheur tient au fait que sa chair est particulièrement appréciée des Japonais : "Les prix peuvent atteindre 45 € pour deux sushis de la taille d'un marshmallow", dit Stephan Beaucher, de Greenpeace, qui appelle, avec le WWF, à un moratoire sur la pêche au thon rouge.
Comme les thons rouges se sont raréfiés à l'ouest de l'Atlantique, les acheteurs japonais se sont tournés vers la Méditerranée, où la pêche s'est développée durant les années 1990. Les jeunes reproducteurs sont capturés puis placés dans des cages. Ils y engraissent et grossissent avant d'être exportés sur des cargos réfrigérés vers le Japon. L'Espagne domine le marché de l'engraissement, avec des fermes dispersées sur tout le pourtour méditerranéen, approvisionnées par les pêcheurs français et italiens. Ceux-ci utilisent des bateaux modernes et rapides, appuyés par des avions pour localiser les bancs, et écument la mer jusqu'au large de la Libye ou de l'embouchure du Nil.
Les anchois, dont se nourrissent les thons, ne se portent pas mieux. Le 3 juillet, la Commission européenne a décidé de fermer la pêche à l'anchois dans le golfe de Gascogne en raison de la faiblesse de la ressource.