Ne connaissant pas le
polonais, je ne sais si la traduction du mot signifie le long titre français faisant référence au film de Desplechin (Un conte de noël) pourtant fort différent dans la thématique.
Un enfant de dix ans, pendant l’été, va croiser ce qu’il croit être son père qu’il n’a pourtant jamais connu. Ce n’est pas du goût de sa sœur de 17 ans qui entre petit ami, travail de plonge le
soir, apprend l’italien pour obtenir un emploi dans une société. Entre croyance et talisman, entre apprentissage et projection, la chance va peut-être arriver.
Le film commence par une dédicace presque évidente « à ma soeur qui m’a souvent puni ». On dirait un premier film et pourtant c’est le second de Andrzej Jakimowski qui trouve la
fraîcheur de l’actrice Ewelina Walendziak dans le rôle d’Elka, 17 ans sur le papier mais 22 en réalité. Elle a un air de Scarlett Johansson en moins poupon et en forme plus fine. Certaines scènes
vont être récurrentes (les soldats de plomb, les rendez-vous amoureux ou pour l’embauche), les personnages légèrement présentés (surtout le rôle du père) et la structure scénaristique au diapason
des désirs du jeune.
Le film peut souffrir d’un manque de tension ou trop de longueurs, langueur malgré son heure trente. Il n’en demeure pas moins attachant avec par touches une présentation de la vie polonaise en
campagne.