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23 Février 2013
Eitan Abramovich AFP/Archives ¦ Pommes de terre péruviennes
«La pomme de terre: autour du monde en 200 recettes.» C'est le titre d'un livre publié ce jeudi par... la Commission économique des Nations unies pour l'Europe.
L'ONU a en effet décidé de promouvoir le tubercule à travers le monde.
L'objectif avoué n'est pas tant le plaisir des papilles que la lutte contre la faim et la pauvreté. C'est d'ailleurs dans cette optique que l'ONU a adopté une très sérieuse résolution de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de 2005, en déclarant officiellement
2008 «année internationale de la pomme de terre».
L'idée est simple. La pomme de terre est facile à cultiver, quels que soient le terrain et le climat, et a une haute
teneur énergétique. Et face à l'envolée du prix des céréales comme le blé, le maïs ou le riz, sa consommation augmente dans les pays développés, qui ingurgitent la moitié de la production
mondiale. Avec 320 millions de tonnes produites en 2007, c'est donc une culture précieuse pour les agriculteurs qu'il faut encourager.
Financièrement, la pomme de terre présente aussi l'avantage de ne pas être commercialisée sur le marché mondial. Elle ne dépend que des coûts de production locaux et n'est donc pas soumise aux
caprices des marchés internationaux. Une protection efficace contre la crise mondiale actuelle pour les producteurs modestes.
A travers l'année internationale de la pomme de terre, la FAO compte bien «promouvoir le développement de systèmes durables fondés sur la pomme de terre qui permettent d'accroître le bien-être
des producteurs et des consommateurs». Et imposer cette bonne vieille patate comme l'«aliment du futur».