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11 Avril 2006
Le roi voit sa marge de manœuvre se réduire après cinq jours de manifestations et d'affrontements avec les forces de sécurité, dans des zones parfois théoriquement soumises à un couvre-feu. Ces affrontements témoignent de la détermination du camp pro-démocratique, qui ne craint plus de défier ouvertement le pouvoir.
Mais des sources proches du palais royal jugent le monarque peu susceptible de céder à la pression de la rue. Des policiers anti-émeute ont ouvert le feu sur un rassemblement organisé à Pokhara, localité touristique située dans l'ouest du pays, pour les funérailles d'un manifestant abattu samedi par l'armée. Les tirs auraient fait deux morts, selon des témoins. Dans la banlieue de Katmandou, 500 jeunes Népalais ont incendié des pneus empilés dans la rue, aux cris de "Nous voulons la démocratie" et "Gyanendra, quitte le pays".
Les manifestations, accompagnées d'une grève générale, ont débuté jeudi dernier et visent à contraindre le roi à démissionner et à céder le pouvoir à un gouvernement d'union nationale. La campagne, qui jouit du soutien des rebelles maoïstes, devait s'achever dimanche 9 avril, mais a été prolongée indéfiniment du fait des mesures de sécurité drastiques empêchant la tenue de gros rassemblements hostiles au roi.
A ce jour, plus de 300 personnes ont été blessées et quelque 1 500 manifestants arrêtés, d'après les partis népalais. Selon Reporters sans frontières, 97 journalistes ont été interpellés et 24 ont été blessés dans tout le pays depuis le début des troubles.