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20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan

Laporte : Teache A et moi, on lâche pas l'affaire !

Une juge d'instruction du pôle financier de Paris, Françoise Desset, accompagnée des policiers de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a procédé à une perquisition, mercredi 17 septembre, dans les bureaux de la direction des libertés publiques, au ministère de l'intérieur. Elle agissait dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2007, pour "favoritisme", relative au marché des jeux, dans le sud-ouest de la France.

En mars 2007, une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée à Paris. Elle dénonçait le refus opposé le 13 mars 2007 par le ministère de l'intérieur à la demande d'augmentation du nombre de machines à sous souhaitée par la société du casino du lac de la Magdeleine, installée à Gujan-Mestras (Gironde).

La plainte citait le nom de Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, place Beauvau, comme ayant signé une lettre à un parlementaire expliquant les raisons du refus. Frédérique Ruggieri, la partie civile, avait assuré que ce refus était lié à la perte de profit du casino concurrent, Partouche, installé à Bordeaux. Elle estimait être victime d'un traitement discriminatoire. Elle avançait en outre que les réponses négatives apportées à ses demandes d'extension étaient liées aux tentatives d'approche de Bernard Laporte, alors gérant de plusieurs casinos et campings dans la région. Elle déclarait même que lors d'un dîner au restaurant d'un camping de M. Laporte, en 2004, réunissant Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Yves Foulon [le maire d'Arcachon], il aurait été décidé de "gêner" le plus possible les visées du casino de Gujan-Mestras.

Par ailleurs, toujours selon Mme Ruggieri, lors d'un deuxième dîner en août 2005, M. Laporte aurait dit à la propriétaire du casino de Gujan-Mestras qu'il pouvait intervenir auprès de M. Sarkozy, moyennant une prise de participation à hauteur de 50 % dans son établissement. L'actuel secrétaire d'Etat aux sports a confirmé ces propos, tout en indiquant qu'il s'agissait à ses yeux d'une plaisanterie. Les autres convives présents lors de ce dîner d'août 2005 n'ont pu se prononcer devant les policiers sur la réalité de cette discussion.

Le parquet de Paris avait estimé que le délit de favoritisme n'était pas constitué, mais la chambre de l'instruction avait, en avril 2008, autorisé la poursuite de l'instruction, sur les faits postérieurs à mai 2005. Mme Ruggieri, entendue une nouvelle fois en juillet 2008, a maintenu que que Bernard Laporte, en 2002, avait indiqué à deux reprises à Marie-Hélène des Esgaulx, députée UMP et maire de Gujan-Mestras, qu'il était intéressé par son casino.

Gérard Davet
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2008/09/17/affaire-laporte-perquisition-au-ministere-de-l-interieur_1096422_3224.html
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