L'Observatoire de la qualité de l'air intérieur se doutait-il des résultats de l’étude de UFC-Que Choisir concernant
les effets nuisibles des désodorisants d'intérieur sur la santé ?
Oui, car les effets toxiques des désodorisants d'intérieur sont scientifiquement connus. Lorsqu'il y a une mauvaise odeur, on utilise un produit pour la masquer, ça
nous fait plaisir mais ça ne fait que rajouter des molécules dans l'air que nous respirons: les composés organiques volatils (COV).
Ces COV ont différents effets : gêne, irritations, yeux qui pleurent, allergies fortes qui se traduisent par des éternuments, impossibilité de rester dans la pièce. Parfois, les conséquences
peuvent être plus graves, comme avec le formaldéhyde, qui est un cancérigène et qui est émis par certains de ces produits. Attention, respirer cette molécule ne provoque bien sur pas
automatiquement l'apparition d'un cancer, mais le risque existe.
Le problème de l'intérieur, c'est la concentration: plusieurs molécules se mélangent, l'air est chargé de composés chimiques différents, ce qui peut donner des cocktails détonnants et nocifs.
Que conseillez-vous pour bénéficier d’un air intérieur propre ?
L’air propre n’existe pas, et ce en raison des activités humaines. Mais on peut toujours améliorer la qualité de l’air. Pour le faire, il faut bien entendu éliminer ce type de produit de
l’habitation.
Ensuite, il faut aérer.
Dans les pièces d'eau et les WC, il faut qu'il y ait une possibilité d'aération ou de ventilation. L'hiver, il est aussi conseillé d'ouvrir les fenêtres tous les jours, même si cela ne dure que 5
minutes.
Les microbes sortent de l'habitation et l'intérieur n'a pas le temps de refroidir.