20 ans déjà ! Bali, chaîne de Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan pour 2025.
25 Juillet 2008
Le film a été vu au cinéma, en Thaïlande, en version originale non sous-titrée.
Le titre fait référence à celui presque complet de la bande dessinée de Frank Miller (The dark knight returns) basée sur un
graphisme et une histoire noire d'ou ressort la personnalité plus que complexe et peut-être égoïste du chevalier noir face a son ennemi le Joker, qui serait une face différente d'une certaine
monstruosité.
Des les premières images de gratte-ciels, le décor est planté dans une ville moderne où va se commettre un hold-up avec cette particularité que les voleurs vont tour à tour se faire tuer par
leurs complices. Le dernier restant étant le Joker qui laissera une bombe dans la bouche du gardien blessé.
Il n'était pas aisé de passer derrière les deux premiers épisodes de Tim Burton, même si pour Christopher Nolan, c'est son second épisode après le BATMAN BEGINS (les origines tragiques de Bruce
Wayne). Il garde l'esprit du personnage pour plonger le justicier dans des aventures plus éclectiques.
Première constatation et défaut, le film est long presque 2h30 imputables à trop de scènes et trop de personnages. Certes, le scenario écrit par le réalisateur et son frère se tient et suit une
logique psychologique mais à force de trop en raconter on se perd.
Il y a le magot des hold-up avec cet homme d'affaires chinois qui sera ensuite enlevé par Batman (mission digne de Mission Impossible), le suspens
avec les bateaux, le personnage de Double-Face. Rachel est l'élément amoureux bien que cela soit peu crédible pour le playboy Bruce Wayne comme le montre la scène ou il est accompagné de trois
belles femmes, sans compter sa poupée russe (avec une répartie humoristique "Bruce va me tuer", lorsque celle-ci se fait surprendre dans d'autres bras).
Pour ma part, le problème des Batman vient de Bruce Wayne. Jamais, je n’ai jamais réussi à accrocher sur l'interprétation de ce personnage à la différence, par exemple, d'un Tony Starck dans IRON
MAN.
Par contre, pour le Joker, Heath Leger - qui décédera peu après le tournage (il jouait dans BROKEBACK MOUNTAIN) – fait une composition saisissante. Il mérité à lui seul la vision du film. Si Jack
Nicholson en rajoutait dans le côté exubérant et clownesque, on est dans ce cas face à un clown blanc au maquillage sale, ancré dans une réalité psychiatrique perturbée. Le personnage du Joker
apparaît plus calculateur, technique et secret. Un de ses hommes dira qu'il ne sait ou il peut être joint. On peut alors se demander comment il peut recruter des hommes qu'il n'hésite pas à
abattre !
On a une autre explication aux origines de ce méchant qui existe plus par l'existence de Batman que par le désir d'argent (scène ou il met le feu
a la montagne de billets avec au somment le chinois menotté). Une des scènes de fin avec l'hélicoptère rappelle le Batman 1 tandis que les courses poursuites impressionnantes donnent l’impression
qu'un jeu vidéo pourrait être commercialisé, ce qui n’est pas le cas contrairement au HULK.
Ce Batman présente plus d’outils technologiques, d'explosions, de morts sur l’écran dans une histoire plus étoffée mais qui ne me permet pas de le préférer aux réalisations de Tim Burton. Á chacun son siècle.