Ce fragment de moment qui surgit de façon inopinée mais auquel on n’attache pas d’attention, car trop soucieuse de nous avertir ou nous mettre en garde, elle s’en va aussi vite qu’elle s’est offerte à nos pensées, comme si elle ne voulais pas déranger.
Libre comme le flux du sang de nos veines , elle ne enorgueillit jamais de notre indifférence .
Elle comprend instinctivement notre désinvolture, pourtant , nous sommes conscients de sa présence bienfaisante, nous y pensons, mais nous l’analysons trop souvent comme une pensé parmi beaucoup d’autres, à trier,à chasser,et insuffisamment exploité.
Quelquefois nous nous en amusons en silence en absorbant, ce déclique inconstant qui ayant bien prévenu sa créature, s’exclame le regret de négligence.
Aussi, il arrive qu’on la teste , s’amusant à vérifier la véracité de son message.
Est-ce probablement pour cela , « je ne l’ai pas vu venir » résulte d’une absence ou d’un refus profond de son existence.