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17 Novembre 2005
Catégorie qui se veut d’éclairer les mots, les difficultés orthographiques et grammaticales.
LA DANSE DES MOTS
Si l’acné peut nous causer du souci … l’acmé a aussi des relations avec le médical. C’est la phase de la maladie où les symptômes morbides sont au plus haut degré d’intensité. Employé comme néologisme, c’est l’apogée, le moment du plus grand développement.
Le verbe FORCLORE signifie exclure (vieux français), forclusion reprend cette idée dans le sens d’une exclusion forcée, d’une impossibilité d’entrer ou de participer. Le premier sens pourtant est juridique, c’est la déchéance d’une faculté ou d’un droit non exercé dans les délais prescrits (expiration d’un délai pour accomplir un acte, par exemple).
Pour être complet, en psychanalyse, c’est un mécanisme psychique par lequel des représentations insupportables sont rejetées avant même qu’elles soient intégrées à l’inconscient du sujet ; à la différence du refoulement.
Immanent est un adjectif provenant du latin qui signifiait « résider dans », dans TLF (www.TLF.fr) on trouve qui est présent. En théologie, prenons cet exemple : Dieu est immanent dans ses créatures; il est leur principe de vie suprême, la source du mouvement, la base de leur existence, dit saint Paul; mais il est distinct de leur vie, de leur mouvement, de leur âme.
Utilisée en philosophie, une cause immanente est ce qui réside dans le sujet agissant. Se dit de ce qui est contenu dans la nature d’un être.
Par extension, une justice immanente est une justice dont le principe est contenu dans les choses elles-mêmes. « L’injustice immanente de la nature » (DUHAM) permettre un exemple compréhensible de ce mot dont un antonyme (mot dont le sens est opposé, contraire) peut être Transcendance.
ETYMOLOGIE
Bloc : mot du XIIIe siècle, emprunté du néerlandais bloc « tronc abattu » ou du moyen haut allemand block « tronc, blok ». On trouve en dérivée blocaille (1549) (d’où par altération, brocaille 1845) ; bloquer au XVe siècle avait le sens d’ »investir par un blocus », d’où débloquer, déblocage.
CONJUGAISON
Le verbe sourdre (verbe intransitif) a cette particularité de ne se conjuguer qu’à l’infinitif et à la 3e personne de l’indicatif : il sourd, ils sourdent, il sourdait, ils sourdaient. D’un emploi vieilli ou littéraire se dit de l’eau qui sort de terre (filtrer, jaillir).
Exemple :un pays sans eau en apparence, mais où l’eau sourd et circule invisible (BARRES).
Dans un sens figuré, on peut l’employer comme naître, surgir.
« Comment lutter contre ce qui sourdait en lui » (MAURIAC).
GRAMMAIRE
Le fameux problème de la concordance des temps (1ere partie)
Présent ou imparfait de l’indicatif ?
Si on transpose dans le passé une phrase telle que
Il prétend qu’il est malade, on dit
Il prétendait (ou il a prétendu) qu’il était malade.
L’imparfait (était) exprime alors un fait ayant eu lieu en même temps que celui de la principale (il prétendait, il a prétendu, etc.).
Autre point.
L’imparfait dans la subordonnée peut aussi exprimer un fait antérieur à celui de la principale ; dans ce cas, un adverbe ou un complément de temps exprime cette antériorité :
Il prétendait qu’avant il était malade, ou qu’il était malade la semaine précédente.
Quand le verbe de la subordonnée exprime une idée générale, ou encore valable au moment où l’on parle, il peut être au présent, même si le verbe de la principale est au passé :
Il a dit que l’argent ne fait pas le bonheur. On m’a dit que vous êtes un spécialiste de la question.
Toutefois, il est fréquent que ce verbe soit à l’imparfait :
Il a dit que l’argent ne faisait pas le bonheur. On m’a dit que vous étiez un spécialiste de la question.
Pour terminer, le passé composé de la subordonnée :
Il a dit qu’il a compris a pour correspondant le plus-que-parfait si la principale est au passé :
Il disait (ou il a dit) qu’il avait compris.
On rigolera encore avec la deuxième partie du « futur dans le passé » !
blog LANGUE SAUCE PIQUANTE (lemonde.fr)
Etudiant en thèse de géographie sur le risque sismique à Istanbul, je peux effectivement confirmer que ce texte traitant des échelles de Richter et MSK est erroné. L'échelle de Richter qui mesure la puissance physique de l'énergie libérée par un tremblement de terre n'a en théorie pas de maximum. C'est une échelle exponentielle (un séisme de magnitude 8 est environ 30 fois plus puissant qu'un séisme de magnitude 7 et 900 fois plus puissant qu'un séisme de magnitude 6). L'énergie nécessaire pour développer un tremblement de terre de magnitude supérieure à 9 est énorme, correspondant à des ruptures de failles de plusieurs centaines de kilomètres, et ces séismes sont donc très rares mais pas impossibles (Chili en 1960, M=9,5; Sumatra en 2004, M=9,0). Les échelles d'intensité (MSK, EMS, JMA, RF...) mesurent, elles, les effets observés d'un tremblement de terre, notamment sur les installations humaines, elles ont un maximum (destruction totale et modification permanente du paysage) et sont indiquées en chiffres romains pour ne pas être confondues avec la magnitude, elles ont le plus souvent entre X et XII échelons. Il en existe plusieurs car elles sont liées à une évaluation sociale de la catastrophe, les dommages sur les personnes, les biens et les infrastructures n'ayant pas les mêmes conséquences sociales d'un pays à un autre.