Les autorités balinaises s’apprêtent à démolir plus de 40 établissements touristiques illégaux, principalement situés dans les zones très fréquentées d’Uluwatu et Bingin Beach. Au total, 45 structures — villas, bungalows, homestays et restaurants — ont été identifiées comme en infraction avec les réglementations administratives et d’urbanisme.
Les propriétaires auront la possibilité de procéder eux-mêmes à la démolition. En cas de non-respect, les autorités provinciales interviendront pour détruire les structures. La majorité des propriétaires auraient déjà exprimé leur intention de coopérer, bien qu’ils sollicitent des précisions sur les modalités d’exécution.
Cette initiative s’inscrit dans un effort global de régulation du tourisme à Bali. Le développement incontrôlé d’hébergements illégaux, souvent gérés par des étrangers, a créé des déséquilibres significatifs : surcharge des infrastructures, baisse de l’occupation hôtelière traditionnelle, concurrence déloyale et manque à gagner fiscal.
Le gouverneur de Bali, Wayan Koster, a récemment révélé l’existence de plus de 400 entreprises touristiques illégales rien que dans la régence de Badung (incluant Uluwatu, Canggu et Seminyak). Les autorités ont mis en place une unité spéciale pour identifier et sanctionner ces activités, ciblant particulièrement les étrangers travaillant sans permis, souvent avec un simple visa de tourisme.
Au-delà de ces mesures répressives, Bali envisage une refonte de son modèle touristique. Plusieurs responsables plaident pour un moratoire temporaire sur les nouvelles constructions hôtelières et de divertissement dans les zones saturées, afin de protéger les ressources naturelles, les terres agricoles et d’optimiser la gestion des flux de visiteurs.
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