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1 Septembre 2020
Après Le mariage de Tuya, Quanan Wang revient en Mongolie pour une histoire entre un cadavre,, un jeune policier et surtout une bergère.
Les paysages, les couleurs, le cadre de ces espaces nous donnent à voir des tableaux, avec peu de dialogues dans ces courtes histoires qui s’enchaînent sans avoir un scénario chargé.
C’est ce que je pouvais reprocher à son film de 2007 (depuis il a tourné deux films). Pour celui-ci, même si l’on y parle passé et futur, cycle de la vie, le côté naturaliste et documentaire reste présent, trop même : naissance d’un veau, abattage d’un mouton et même utilisation d’un test de grossesse. Seule, l’autopsie nous est épargné par un fou et un fondu.
Il y a encore un joli portrait de femme – celle des steppes – qui veut un enfant, qui a failli en avoir deux, de son copain dont elle ne veut pas vivre avec, d’une louve qui rôde, d’un jeune policier, d’une stagiaire qui va partir loin du village dans la capitale d’Oulan-Bator.
Pour un film court (1h40), les scènes s’enchaînent mais on perd les personnages (le jeune policier, le futur retraité, la stagiaire, le coupable, le cadavre). Le style du réalisateur serait alors de nous présenter plus un cadre qu’un scénario, plus des images que des paroles, plus du naturalisme que des personnes.
Le titre original Öndög signifie « l'œuf du dinosaure fossilisé » et sera l’objet d’une discussion sur la vie passée, présente et future. Mais quoi que disent les personnages, nous ne descendons pas des dinosaures. Dans la bande originale, il y aura Love me tender d’Elvis Presley et le réalisateur, sûrement en fin connaisseur, mentionne dans le générique final que les paroles sont attribuées au chanteur bien que le parolier ne fût pas crédité (pur des raisons contractuelles) sur la pochette.
Les films en provenance de Mongolie sont si rares qu’il ne faut pas bouder un plaisir avec un réalisateur chinois au style particulier.