BALI X : Le 2e jour

Bonjour à Tous !

C'est avec le bruit du vitrine réfrigérée de la cuisine du Lusa que j'écris ce billet. Je ne pense pas qu'elle ait la lettre A côté consommation énergétique.

Le temps comme d'habitude est nuageux. Le réchauffement climatique a des effets comme par exemple l'averse de cette nuit. Sûrement courte mais je n'avais presque jamais eu de pluie, il y a dix ans. C'est arrivé une seule fois sur la plage en dix voyages, il y a deux ans je crois.

On commence à prendre nos habitudes, réveil vers 9h40, petit déjeuner, piscine, repas, Temulawak (boisson pétillante, à la racine de curcuma). Le piège d'un repas épicé, c'est lorsque votre enfant fait tomber, comme d'habitude sa cuillère, que vous lui donnez la vôtre en oubliant que vous vous en êtes servi pour un plat épicé. La réaction est immédiate.

Maintenant, mon plus jeune peut se baigner. J'ai suivi les conseils de l'interne ophtalmo qui avait conseillé une semaine sans piscine, ni mer suite à un jeu de crayon à papier dans l’œil. La cornée était touchée mais cela était bénin. Enfin, il a fallu  deux jours de collyre antibiotique, 5 jours de pommade, 15 jours de lavage et autant de goutte lubrifiante. Cela arrive à ceux qui travaille le bois.

Les drapeaux sont rouges, cela commence à être une habitude en juillet. Les vagues sont fortes. J'ai dû retenir sur le bord de la mer, mon tout petit qui avait été déséquilibré. Il y a eu une scène comique à voir pour ce dernier mais sûrement pas pour lui.

Alors qu'il jouait tranquillement à quelques mètres d'une cage de foot installée, le ballon a rebondi et a atterri sur sa tête. Pleurs assurés. Nous étions en fin d'après-midi, il y avait pour une fois, logistique pour le match de foot : les cages, deux équipes de 11, des maillots de deux couleurs différentes. Un jour, je pense qu'ils pourront jouer, enfin dans quelques années. Le foot est l'une des activités que je veux éviter pour mon fils. Je supporte pas la mentalité et je ne me vois pas supporter des dimanches à regarder des matchs. Même pour la coupe du monde, je fais joker ! Il y aurait le rugby mais la brutalité des chocs, même et surtout à l'école de rugby, font que l'on déconseille ce sport.

En allant voir, notre cantine de bakso, on a revu, en face, le patron du Warung Tujuh, celui que l'on avait connu au tout début de l'ouverture, lorsqu'il proposait une carte dactylographiée sur 10 lignes avec des ajouts de plats au stylo. C'était vraiment bon marché ... un an plus tard, il a une vraie carte, plus de personnel et des prix qui se sont envolés. Maintenant, il propose même le petit déjeuner qu'il vante comme étant peu cher.

Le patron me dit que mes enfants ont grandi. On ira manger chez lui une fois, bien que ses plats soient épicés malgré ce qu'il peut nous dire (non, non, ce n'est pas épicé). Il nous dit aussi que le couple de la cantine de bakso est parti à Java il y a deux jours. On attendra. Par contre, pas d'attente pour le bakpao pour les enfants qui sont heureux de retrouver ce pain blanc, rond, fourré soit au chocolat, soit à la fraise ou la myrtille. On en trouve même au poulet mais la mixité pain sucré et salé peut décontenancer.

En finissant notre tour, qui nous fait remonter la Pantai Kuta (avec une pollution visible), nous passons devant le centre de massage avec les masseuses qui font toujours des coucous à mes enfants sans trop de réciprocité. Ceux-ci doivent être timides ! Et comme l'aîné donne l'exemple en les évitant ou en faisant semblant de ne pas les voir, son frère fait de même ! L'an dernier, elles avaient été étonnées car le dernier, on leur avait donné des petits cadeaux. Il faudra que je demande des nouvelles de Yulia, la masseuse la plus âgée qui l'an dernier avait changé d'endroit. Il ne doit pas y avoir de retraite en Indonésie.

Concernant les massages, j'avais eu un écho par ma sœur, me disant que le meilleurs massages au monde était à Bali. Et elle avait raison car les meilleures masseuses ne sont pas à Kuta mais à Sanur ou dans les grands hôtels. Les meilleures masseuses, en effet, quitte vite Kuta, si elles sont douées, pour une rémunération plus conséquente (je peux écrire prix multiplié par quatre au moins). Cela explique l'âge jeune des masseuses dans notre périmètre.

J'espère que mon tout petit tournera, se retournera un peu moins, voire pas du tout pendant la nuit. Il doit encore subir le contrecoup du voyage, du décalage horaire, des cauchemars qu'il faisait encore en France et du changement de lieu. En France, mes enfants ont  une vie bien réglée, source de structuration et de sommeil réparateur. A Bali, ils vont aussi l'avoir. Ils auront surtout à la fin de ce voyage des souvenirs. Il  leur restera sans trop me tromper la piscine, le bakpao et je l'espère Nawill et Marcello. Sans oublier le bakso.