20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan
Les années se suivent et se ressemblent.
En relisant les anciens billets de l’année dernière, j’y trouve beaucoup de similitudes.
Par exemple, la réparation d’un handspinner : l’an dernier, il était lumineux, cette année, le handspinner du moisiversaire, n’a pas supporté l’eau de la piscine. En un jour, il a rouillé. Je pensais mettre de l’huile alimentaire pour le dégripper mais en passant devant un garage pour motos dans la rue de Patimura, je me suis arrêté avec mon fils et j’ai montré l’objet. Le gentil indonésien a dû passer bien trois minutes pour passer de l’anti dégrippant, pris une pince pour faire tourner les billes et ensuite utiliser un souffleur pour enlever toute l’huile. Bien entendu, il ne m’a rien demandé. Le soir, on est passés pour lui offrir des cadeaux de France mais le garage était fermé. Partie remise.
Autre réparation, le repose pieds de la poussette. Ce n’est plus celle que l’on nous avait offert pour mon aîné mais une plus légère, moins adaptée pour les rues caillouteuses pour aller à Patimura (la rue sera refaite bientôt) mais plus facile à transporter. Il me restait de l’adhésif noir du voyage précédent dans le sac que j’avais laissé au Lusa. J’avais préféré le laisser car d’une part, la qualité est moindre que ce que l’on peut trouver en France mais lorsque dans votre valise, se trouve un ruban adhésif de cette taille, cela peut évoquer des soupçons. J’avais, il y a deux ans emporté un ruban adhésif gris avec 4 pots de pâte à tartiner, ma valise à Denpasar avait un collier en plastique signifiant qu’elle devait être vérifiée. Pour ceux qui s’en souviennent, je laisse toujours un coupe ongle dans une poche ouverte de ma valise pour couper ce qui pourrait être gênant et comme je n’y étais pas arrivé, j’avais dans ma valise un cutter ! La réparation a été faite, on verra combien de temps elle durera. Normalement, la poussette ne retourne pas en France.
Il est bientôt minuit et les enfants dorment depuis presque deux heures. Le tout petit s’est endormi sans bouger, il a juste eu le temps de me dire « j’arrive pas à dormir ». Une caresse et hop, dans les bras de Morphée. Il a fallu plus de temps à l’aîné. Il est vrai que l’on entendait le bruit de la rue, et un son assez fort. Je pensais que cela venait de l’accueil mais ma compagne me dit que le son est toujours bas. En fait, c’était nos voisins qui regardait un film … français. Sur leur terrasse des surfs. J’espère qu’ils se lèveront tôt. Ce matin, on a vu partir les deux backpackers hollandaises qui étaient arrivées hier dans la soirée. Les gens ne restent pas longtemps, plus longtemps à Kuta.
Cela a été un première pour mon aîné qui a fait un massage. On a commencé par 30 minutes. Il nous le demandait mais ces derniers jours, il n’arrivait pas à passer le pas. Il l’a passé et l’a réussi. Ce qu’il a aimé, c’est surtout le massage de la tête. En ce moment, le plat qu’il veut manger, c’est du riz et c’est tout ! Il aime le banana juice et bien sûr le bakpao mais notre, nos marchands ont disparu, pas de pouet pouet avec leur poire en plastique malgré notre grand tour en chemin inverse des voitures sur la Pantai Kuta.
La nouvelle du jour est que je me suis baigné ! Après 5 jours sur Kuta, ma tête a été sous les vagues malgré les drapeaux jours. Il y a eu, mais on l’a manquée l’arrivée de flamme pour les jeux asiatiques : kakdemono géants, scène, tente géantes. D’année en année, je me baigne moins et moins longtemps qu’avant. Comme je l’écrivais l’an dernier, je suis devenu assistant maître-nageur pour mes enfants, les incitant à affronter les vagues avec de la technique. Leurs progrès sont, d’année en année, exponentiels mais ils ne sont vraiment pas du signe du poisson. Et pourtant, on va au bébé nageur depuis des années ! Chacun son rythme. Je suis aussi passé dans l’art de construire des barrages de sable, d’enterrer les pieds, les jambes pour qu’ils réussissent à se sortir de ce piège. Rôle de transmission, j’aurais dégrippé certains rouages, peut-être.
Mais, là sur la plage, je le reconnais tout de suite, il n’a pas changé, c’est Saïd, une des figures du Komala, à l’époque. Saïd vit entre Kuta, la France et l’Australie où vit sa compagne. Il doit être scénariste, Eric et Ramsy, la série H. Comment fait-il pour vivre ? Il loue son appartement à Paris et travaille de Bali. Il me dit que cette année, il n’a pas beaucoup travaillé voire pas du tout. Il arrivait juste de l’aéroport en provenance d’Australie.
Lors d’un des matchs de l’équipe de France, il a attendu la fin du match pour prendre un taxi et prendre son avion pour l’Australie, 90 minutes suffisaient. Il se déplace avec Uber à des prix défiants les taxis. Je lui raconte mon arrivée à l’aéroport domestique et me dit qu’il faut marcher jusqu’à qu’un gars viennent. Le souci, c’est qu’à minuit après deux jours de voyage, 2 valises et 2 enfants cela fait beaucoup. Plus facile lorsque l’on est seul avec un sac à dos. Aller vers la sortie et prendre une moto.
Je lui raconte que l’an dernier, un gars, à l’aéroport international m’avait montré une pancarte avec les prix ; il me répondit que c’était une fausse pancarte. Mais j’ai le souvenir qu’il y a deux ans, un gars devant moi voulait négocier et l’indonésien lui avait dit de partir.
Je lui dis aussi qu’en 2013, sur un forum j’avais lu qu’en cas d’overstay, on était blacklisté. Il me le démentit en me disant que nombre de personnes atterrissaient ici et ne partait plus ! Des semaines, des mois, des années, pour se faire oublier. Les compagnies aériennes arrangent des packs pour ces gens-là pour qu’ils puissent prendre l’avion sans avoir à débourser l’énorme amende. Il me dit aussi qu’il y avait bien plus de personnes dérangées ici qu’en France car c’est beaucoup plus visible chez nous.
Il me dit que son copain Mysti arrivera demain. Celui-ci, c’est un numéro. On le recroisera sûrement avec toujours ses mêmes histoires. La bande n’est pas terminée, il y a ce père de famille avec ses deux enfants qui logent au Pop, l’hôtel que nous pouvons voir de notre bungalow. Le manager étant français, son copain a réussi à avoir un bon prix (7 millions pour le mois soit environ 450 euros). Il me dit que dans cet hôtel, il y a de l’eau, du thé à volonté avec un bon petit déjeuner et que l’option choisie a été de bien mangé le matin pour sauter le repas de midi et de ne manger que le soir. Moi, ce que j’aime c’est mangé la diversité des plats et même si les masakans ont une diversité, jusqu’à une vingtaine de plats, à force de manger chez eux, je suis arrivé à en faire le tour ; il est vrai que mon assiette est chargée. J’aime autant découvrir des cantines que de manger au restaurant japonais, seule entorse à la règle de la nourriture locale. L’an dernier, on avait testé la cuisine coréenne mais cela ne nous avait pas emballée.
Je raconte à Saïd qu’une de mes connaissances m’a rapporté qu’une fille (la belle-sœur d’un de ses amis) a eu un accident, qu’elle était en sang et que personne s’est arrêté pour l’aider. J’avais demandé à cette connaissance le nom de la ville mais il ne le savait pas. J’étais fortement étonné. Saïd me dit que ce sont des sornettes. Lors de mon premier voyage, j’avais été renversé par une moto et j’avais suite à cela un bandage sur la cuisse. Et bien à Kuta, j’ai dû raconté mon histoire une bonne dizaine de fois, à tel point que je savais vraiment bien la raconter. Certes, c’était il y a un quart de siècle mais le garagiste de ce matin a encore prouvé que sorti des sentiers touristiques, les balinais sont avenants et gentils.
Demain, comme on annonce de fortes vagues, Saïd ira voir les surfeurs à Ulu Watu. J’en profite pour lui demander s’il connaît le nom du point de vue mais s’il sait y aller, il ne connaît pas l’appellation. Il y a deux ans, je voulais y aller mais j’avais simplement énoncé Ulu Watu (oulou ouatou) et on avait visité le temple avec ses singes et le très beau panoramique donnant sur la mer, l’an dernier mon mal de dos m’avait fait annuler le voyage en taxi. Cette année sera la bonne, je l’espère, finir ce voyage sur un coucher de soleil à Ulu Watu. Finir ce voyage et peut-être momentanément les voyages à Bali.