20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan
Par Kitano
Aujourd’hui est un bon jour puisque l’on fête le moisiversaire du plus jeune de mes fils.
Un moisiversaire c’est comme un anniversaire mais tous les mois. La différence entre les deux, c’est qu’un moisiversaire se fête avec des petits gâteaux et il peut y avoir un petit cadeau, le tout se fêtant entre nous. C’est moi qui ait institué ces règles, je ne sais pas pourquoi, mais on a fêté dès mon premier fils, dès son premier mois, son moisiversaire.
Depuis le temps, j’ai pu faire un livre spécial moisiversaire avec les personnes qui étaient présentes ce jour-là. Pour mon second fils, lors de son premier anniversaire, il y avait mon neveu qui allait décéder d’un accident de voiture un an plus tard.
Les deux bougies sur la brioche indiquent le nombre 52. J’ai amélioré la cérémonie de photos en faisant une de mes deux fils, puis avec la maman, puis moi et nous et on finit par une séance de grimaces à la demande des enfants. Je peux même filmer la scène. Et pour conclure, grâce à Excel, je peux calculer facilement les 1 000e, 1 500e jour etc. de mes enfants. Mais là, il faut beaucoup de bougies zéro. Le petit cadeau de ce mois de juillet a été un handspinner.
Les enfants se sont amusés toute la matinée dans la piscine avec une petite française de leur âge, Lou, qui ne pouvait pas mettre la tête sous l’eau car elle avait une otite. Ce qui était étrange, c’est que la maman aurait pu être une jeune grand-mère et que le couple (ses enfants je pense) était trop jeune pour être ses parents.
Direction vers le masakan des musulmanes. Celle qui sert me reconnaît. Chez ce masakan, il y a beaucoup de choix et pas beaucoup de touristes, voire pas du tout aujourd’hui. Leur sauce a la noix de coco est vraiment bonne. Seul inconvénient, c’est épicé, trop pour les enfants mais du riz et une cuisse de poulet leur suffit. Même lorsque l’on vous dit que les légumes ne sont pas épicés, vous pouvez trouver dans ceux-ci un morceau de piment rouge !
Nouvelle ancienne direction, celle du supermarché sur la Legian. Ils sont plus chers que le supermarché de Patimura mais il y a du choix et des glaces !
Il est déjà 16 heures et les drapeaux rouges nous poussent pour aller au Poste 1, celui des Lieguards, où nous trouveront peut-être Marcello. Le poste 1 est au début de la Pantai Kuta, situé à 15 minutes à pied. Les drapeaux sont rouges partout, les vagues moins fortes mais toujours pas possible de se baigner.
Nous arrivons devant un parasol où un Lifeguard est assis. Je lui dis que je suis un ami de Marcello et je lui demande s’il est là. Il me dit que Marcello est parti. Je suis déçu.
Alors arrive une personne avec un chapeau et des lunettes, un rasage de quelques jours. Je le regarde et je m’apprête à partir … lorsque je reconnais Marcello ! Ils m’ont bien eu ! J’avais mes lunettes de soleil et en plus je ne suis pas physionomiste mais c’est bien Marcelle en muscles et en os avec une tenue imperméabilisée de plongée. On se prend dans les bras.
Il embrasse bien entendu mes enfants, me dit qu’ils ont grandi et fait une bise à ma compagne.
Un voyage à Bali passe par la rencontre de Marcello, mon sauveteur de 2011 (c’est donc à cette occasion que je l’ai connu), il a vraiment un bon esprit, de bonnes vibrations.
On va discuter mais il doit partir faire son tour d’observation sur la plage, on le suit.
L’an dernier, Marcello est parti jouer en Croatie devant 35 000 personnes, il y avait des danseuses balinaises avec leurs costumes traditionnels. Un succès.
Il a eu vent de Paul, le français qui s’est noyé l’an dernier. La veille de sa mort, il fut emporté sur sa planche. Lorsqu’il fut secouru, il était prostré sur sa planche avec des coupures au visage et sur le corps. Il fut ensuite emmené à l’hôpital. « C’était un bon surfeur » me dit Marcello mais un bon surfeur est un surfeur vivant.
Marcello doit user de son sifflet pour rappeler aux nageurs qu’ils se sont trop éloignés. Le courant est fort et il y a une pente vers la mer. Mes enfants s’amusent à remonter la pente avec les vagues, passé un moment je prends le tout petit car je vois une forte vague arriver. Il n’est pas content du tout. Je préfère tout de même la prévention qu’une chute qui l’amènera vers le bord mais avec la tête sous l’eau ! Je ne pense pas qu’il apprécie.
Marcello me dit que sa tenue lui a été offerte par des amis pour qu’il puisse mieux faire son travail en le protégeant du froid. Il a aussi une montre connectée qui lui indique la hauteur et les courants des vagues pour mieux montrer aux touristes ce qu’il se passe. Il me demande de traduire « l’océan est dangereux » et de le dire en français, pour les indonésiens, cela n’est pas évident.
Concernant sa vie personnelle, il est toujours avec sa femme qui a abandonné sa boutique de gâteaux pour ne plus les vendre que sur Facebook ; sa fille Kenya a le même âge que mon plus jeune fils, à deux jours près. Il m’annonce qu’il a eu une deuxième fille, « Toi Tu as deux garçons et moi deux filles », en août dernier, elle se prénomme Hazel. Je lui dis qu’il y avait une chanteuse dans les années 80 qui se prénommait Hazel O’Connor (Youtube/ Hazel O’Connor/will you).
Il me rappelle qu’il a aimé le sweat shirt Lewis et la pâte à tartiner. Il ne sait pas encore que je lui en ai apporté deux autres ! Il est temps pour lui de nous laisser et pour nous d’aller voir les tortues, juste derrière le poste des Lifeguards. Pas de courses de tortues aujourd’hui, il faudra attendre dimanche. Le vieux monsieur, organisateur des courses, explique à des touristes, le cycle de vie des tortues, je vous en parlerai dans un prochain article. Je repars tout de même avec des autocollants « save Bali turtle ».
Notre cantine de Bakso n’est toujours pas ouverte et pas de pouet pouet pour le bakpao. On finit notre tour et soupe de pâtes avant que les enfants ne trouvent le sommeil.
Rien que pour la rencontre avec Marcello, le voyage en vaut la durée. Il m’a dit que chez lui, il a toujours la photo de lui avec mon aîné.
A bientôt car sans Toi, c'est pas pareil ! - Hébergé par Overblog