20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan
Par Kitano
Etat amélioré mais sous surveillance. Tel est mon état de santé où e passe de deux à une gélule et je m’abonne au riz matin et soir, évitant le café et les fruits.
Nous marchons ce matin dans la rue et un scooter s’arrête à notre niveau. La personne a des lunettes et un large sourire (ceci est un zeugma), je le reconnais tout de suite, c’est Saïd. ‘ai rencontré Saïd en 2011 au Komala, il était avec ses amis dont l’un Mysti qui sortait d’un divorce. Saïd travaille dans l’industrie du cinéma, il écrit pour Eric et Ramsy. Il profite de ses revenus pour vivre une bonne partie de l’année au Komala dans un bunlgalow qu’il loue pour des mois, réduisant ainsi le coût. J’ai revu Saïd en 2013 puis en 2015. Mais, l’an dernier, c’était encore par hasard (mais existe-t-il un hasard à Bali ?) que nous l’avons croisé car il avait quitté le Komala car il avait rencontré une australienne et avait pris une chambre pour deux personnes.
Saïd est encore avec l’australienne, travaille encore dans l’industrie du cinéma bien qu’il me dise qu’il ait abandonné le projet du dernier film d’Eric et Ramsy car il partait sur des bases commerciales qui ne le satisfaisaient pas. Je vais dans son sens en lui disant que j’ai vu ce film (j’aurais aimé en discuter avec feu mon neveu) qui n’est pas drôle, suite de sketchs sans intérêt. En plus, je lui dis que le film n’a pas eu les entrées escomptées.
Saïd rentre de la plage avec son scooter et son surf (ceci n’est pas un zeugma) à son hôtel. Il regrette le temps du Komala où un aller-retour à pied prenait 10 minutes avec un surf. C’est cela l’avantage du Komala malgré toutes les remarques que je peux faire. Lorsque j’étais chez Arthawan, il me fallait au moins 15 minutes pour rentrer. Etant au Komala, je peux me permettre d’aller – comme je l’ai toujours fait – pieds-nus, torse nu avec un sarong. Je me souviens rentrer après 4 heures de plage avec des cheveux longs tombant sur mon front et des yeux rouges qui apparaissaient lorsque je me voyais dans un miroir.
Je me souviens aussi que lorsque je quittais la plage, Moktar (le frère de Nawill) était en train de vendre ses maïs et mon jeu favori était de lui dire lorsque je voyais une femme enrobée « look, big mama for you » ou alors en lui faisant un clin d’œil « have you a big corn ? ». Faire cela tous les jours pendant plus de 35 jours, cela crée des liens. Je me souviens encore de mon dernier jour, de ma dernière sortie, c’était le soir, je suis à moins de 100 mètres de l’hôtel Komala et je vois une moto qui arrive à mon niveau et s’arrête. Il y a une petite fille mais la personne qui conduit c’est Moktar qui me prend dans ses bras. Je vous passe ensuite mon retour à l’hôtel Komala où mon bungalow était convoité par deux personnes dont Mysti.
Mysti venait de divorcer et trouvait dans la vie nocturne de Kuta matière à rencontres. Deux ans après, on le reverra dans les mêmes conditions se plaignant de ne pas rencontrer les bonnes personnes ou alors les bons prix au Sky garden, la discothèque des rencontres. Il devrait revenir ce mois-ci. Lorsqu’il nous voyait, il nous racontait des histoires que l’on ne peut pas inventer ! Par exemple, un de leurs copains dit oui à deux ou filles pour une soirée qui fut inoubliable je l’espère pour lui. Car ce qui le sera, c’est le prix. Il n’avait pas bien compris et c’était trompé d’un zéro. Il devait 10 fois plus que ce qu’il avait et dans ce cas, comme il ne pouvait payer, la mafia s’en même. Il en éait à manger des bananes et à vouloir qu’en France, on lui fasse une avance sur son RMI. Cela ne s’invente pas !
Je recroiserai Saïd deux fois dans les jours suivants, uen fois en allant au cinéma, il n’y a pas de hasard à Bali et une autre fois dans la rue en allant au restaurant japonais. Le restaurant japonais s’est bien passé avec les enfants, pas comme l’an dernier où ce n’était pas, plus un plaisir car il fallait surveiller les garnements qui allaient et venaient. Ce qu’ils aiment, c’est le adadame, sorte de haricot dont on ne mange que les fèves. Quant à moi, je reste fidèle à mon sushi set que je ne laisse qu’une seule fois dans le séjour pour un obento (plateau avec riz, sushi, sashimi, poulet fris, miso soupe). Il y a deux restaurants japonais à Kuta, un à Seminiak. Nous avons testé le second (à droite au carrefour du Frog) qui a pour nom Okinawa. La nourriture est la même mais on ne peut manger à l’intérieur et surtout le service est lent. Les plats arrivent au fur et à mesure. Il faut noter que lorsque nous sommes arrivés, un couple finissait son repas et qu’il n’y avait qu’un autre couple à l’intérieur. On n’y retournera pas.
La bonne nouvelle de la journée, c’est que je peux envoyer des sms en Indonésie avec ma carte Sim indonésienne ! D’un côté, j’ai assez peu de contacts ici, si ce n’est Fred à Sumatra et les taxis. Mais cela est suffisant. Par contre, mes sms en direction de la France ne passent pas. Cela n’est pas gênant, un mois de silence médiatique et presque d’Internet ne peut me faire que du bien. Je ne suis pas, mais pas du tout un accro au téléphone puisque jusqu’aux dernières soldes, j’avais un Nokia qui ne faisait pas de photos et donc avec lequel je ne pouvais lire les mms que l’on m’envoyait.
Je ne vais pas vous rassurer mais la maladie des ‘zomphones’ (appellation que j’ai inventé car il existe un autre terme qui vient de Corée du Sud et qui désigne les personnes qui marchent dans la rue avec le regard fixé sur leur smartphone) existe aussi : j’ai vu des indonésiens envoyer des sms en conduisant leur scooter ou d’autres avoir le téléphone coincé dans le casque pour parler. Lorsque nous sommes allés voir Nawill (notre vendeur de maïs), nous l’avons vu en train de jouer au jeu du serpent sur un téléphone ancienne génération. Certes, il était aux alentours de 20 heures mais cela ne faisait que 4 heures qu’il travaillait.
Sinon, que du classique, les drapeaux sont rouges, les températures toujours au-dessous des normales saisonnières, le soir on s’endort tous dans le sens de la largeur et mes enfants prennent confiance dans l’eau, dans les vagues, pas encore sous l’eau et sous les vagues mais cela viendra.
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