20 ans déjà ! Bali, chaîne de Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan pour 2025.
12 Août 2016
Un mois de voyage dont 29 jours à Bali, cela passe vite. Nous voici à mi-parcours de ce troisième voyage statique avec mes enfants. Lorsque l’on me demande ce que j’ai fait à Bali, je réponds la vérité ‘rien !’. Il faut tenir compte de rythme des enfants pour manger, dormir, marcher, décompresser. On peut bien sûr le faire en visitant l’île mais cela, à mon sens, répond plus à l’envie des parents que de l’intérêt des enfants.
Mes enfants se sont habitués au Komala comme ils s’habitueront vite au Lusa avec sa piscine. Les contraintes de la sieste du petit dernier immobilise le créneau 14h/16h. Dès que l’on va chez un masakan qui a la télévision – même avec une mauvaise réception – le grand a le regard happé par les images. La fatigue arrive vite, plus encore avec la chaleur.
Il est temps de faire le point en cette mi-temps. Grand étonnement quant aux prix qui n’en finissent pas d’augmenter. Auparavant, entre un masakan et un restaurant, le rapport sur l’addition était de 1 à 5, aujourd’hui, il est de deux. Le paquet de cigarettes qui était à 12 000 est passé à 19 000 roupies. En cause l’augmentation des loyers (multipliés jusque par 5, de l’électricité, de l’essence dont le prix au litre est de 6 500 roupies soit 45 centimes le litre, pour la simple raison que ce produit ne supporte pas de taxes et qu’il est subventionné par le gouvernement. Je me demande, avec l’ensoleillement, pourquoi l’Indonésie ne se lance pas dans un programme d’énergie solaire. Pour en terminer avec le côté monétaire (un article sur les prix viendra prochainement), j’observe une homogénéisation des prix dans la nourriture chez les masakans autant que dans les agences de voyages.
Deuxième déception, les vagues et la pluie. Pas possible de combattre les vagues avec les drapeaux rouges, je n’ai jamais vu cela à Bali comme je n’ai jamais vu de pluie l’après-midi. Le dérèglement climatique prend des formes concrètes. Nous sommes en saison sèche !
Pour autant, c’est un infini plaisir que de retrouver les amis indonésiens, le douceur de vitre, la question du jour qui est de savoir où va-ton manger. On part souvent à la recherche de nouveaux masakans. Pour cette année, il y en a trois : à droite au carrefour du Frog (lorsque l’on quitte l’hôtel Komala), un couple qui fait une cuisine indonésienne et indienne le meilleur rapport qualité prix, cette adresse nous a été donnée par des français.
Pour manger à midi (car le soir, c’est soit un bakso, soit un nasi goreng) après les marchés de jus de fruits, juste en face de notre laverie (tenue par une petit bout de femme travailleuse) le masakan où je bois mon fameux Temulawak. Facile à trouver car la cuisine est à l’extérieur et c’est souvent le père qui fait la cuisine, quelquefois sa jeune enfant. Vous trouverez du riz avec de la friture, des œufs, poulets et dans un bac beignets de crevette et même ‘chikong’ (petites boules de dessert colorés avec des copeaux de noix de coco). Cette adresse est celle du meilleur prix. Quelques inconvénients : il faut aimer manger épicé, les odeurs de la cuisine refluent vers la salle, la nourriture est basique.
Enfin, toujours lorsque vous allez vers le petit marché (qui a bien réduit son activité), vers les jus de fruits, vous allez voir (sur la gauche) une pancarte qui dépasse sur le trottoir. Un enfant de 2 ans passe dessous, pas au-dessus. La pancarte est celle de l’ancienne adresse d’une agence pour russe (je pense) qui s’occupe des papiers administratifs pour rester ou partir d’Indonésie. Et bien, juste avant, sur la gauche, il y a un masakan en contrebas. C’est le meilleur rapport quantité-prix.
Les tarifs de ces trois masakans : 25 000 pour un nasi goreng (36 000 pour un curry avec riz, mango juice à 10 000), 10 000 le bakso ou le nasi goreng avec un Temulawak à 5 000 pour le deuxième et enfin compter 80 000 pour deux plats pour le dernier en précisant que je n’ai pas pu finir mon assiette (très rare, voire exceptionnel). Je dois confesser que j’avais deux fois plus de riz que la normale, trois morceaux de poulets, idem pour du maïs en galette avec deux pommes de terre plus des ‘vegetables’.
Enfin, pour quitter l’aspect monétaire, l’an dernier, étant tombé en pleine fête, le change était de 12 500 roupies pour un euro. Cette année, c’est 14 500. Sachant que le tarif de notre chambre au Komala est demeuré inchangé, on est – pour une fois – gagnant. Cette année, je n’ai pu avoir que 5% de réduction au lieu de 10 car on a moins de jour sans le visa et nous restons plus longtemps au Lusa. On s’embourgeoise.
Anecdote. Je vais pour payer l’hôtel quelques jours avant de partir sans évoquer le fait que j’avais une fois de plus réservé par Fred et que cela n’a pas eu lieu, et le responsable (un jeune) m’annonce que je suis venu le 16. Ici, à Bali, je perds non la notion du temps mais celle des jours. Il m’importe peu que nous soyons un dimanche ou un mercredi sauf pour le jeudi où j’essaye d’aller au cinéma. Maintenant, grâce au téléphone et à l’ordinateur, je sais quel numéro du jour du mois nous sommes. Auparavant, en voyage dans le guide de voyage français, il y avait un calendrier qui peut être fort utile.
Donc, je doute et je retourne au bungalow prendre les photocopies de nos billets d’avion électronique et lui prouve bien que je suis arrivé le 17. Cela fera une note pour 20 jours. Moi, qui une heure avant avec le change était cinq fois millionnaire, je suis allégé de billets de 50 000 (au change, ils m’en ont donné 80, comptés avec la machine, toujours magique !).
J’allais oublier de vous parler du rituel du retour !
Après le coucher du soleil, nous restons jusqu’au moment au la plage tombe dans la pénombre ou alors que je m’aperçoive qu’il y a une dizaine de moustiques qui tournent autour de ma tête. Puis, nous retournons à notre bungalow en passant par la case des masseuses et des vendeurs de surfs. Mes enfants sont attendus surtout le dernier qui lance – suivant son humeur – des coucous et envoie des bisous. Cela les fait craquer. Devant la boutique de location de surfs, il aime faire un give me 5 (‘tape m’en 5’) avec les jeunes. En plus de taper dans la paume de la main, il rajoute son poing contre le poing de son interlocuteur. Arrivés au bungalow, nous nous essuyons les pieds avec le tuyau qui originellement servait pour nettoyer les surfs. La douche est dans un ordre précis : le grand, moi, le petit et enfin ma compagne qui hérite de l’eau la plus froide. Après cela, c’est la décompression avec des vidéos qui se résument soit à Superwings soit à Cars 2. Pour ne pas faire de jaloux, on termine par deux épisodes de Trotro et deux autres de Petit ours brun. Ensuite nous sommes prêts vers 20 heures pour aller soit manger soit aller voir Nawill pour un maïs.
C’est presque toujours le même rythme avec toujours le même ordonnancement et pourtant je ne m’en lasse pas, pas encore !