20 ans déjà ! Bali, Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan
Voilà, c’est fini ou presque, le dernier jour complet à Kuta. 29 jours, cela passe vite au paradis.
J’ai été coupé de la France pendant tout ce temps. Pour la seule fois de l’année, je m’autorise un mois de déconnexion de l’information. Informations tristes de France avec je l’imagine des journaux télévisés qui ont dû faire des émissions spéciales avec témoignages qui devaient briser le cœur.
Ici, encore un petit déjeuner avec du riz, avec la pluie !. Puis un massage. Et une fois encore, une déception ! Je passe le fait que la masseuse d’un certain âge parlait avec sa copine car c’est la fin qui va me chagriner. J’ai commencé le massage à 11h15 et il est midi. Je me dis que l’heure est passée à 40 minutes comme dans les autres salons. Je me rhabille lorsque la femme me demande si je veux une manucure ou un ear candle (bougie dans les oreilles avec massage du dos). J’ai envie de lui dire « tu es bête ou quoi ». Je viens de faire un massage et ton ear candle, je peux le faire à la maison vu que l’an dernier j’en ai ramené (et fait qu’une seule fois !). Elle me tend une verre et tout de suite après, elle me dit « you pay now ». J’allais le faire.
Plus tard, je repasserai devant le salon et je m’arrêterai pour lui dire que son massage a duré 45 minutes. Bien sûr elle mentira. Je retournerai au salon mais je demanderai exclusivement Anna L’an dernier, c’était les jeunes qui envoyaient des sms ! Je renouvelle pourtant ma confiance à Anna qui vend des produits de beauté dont le bénéfice est reversé à des familles dans un village.
Midi et un bakso avec un Temulawak. Le Temulawak, si je ne l’ai pas déjà écrit est une boisson pétillante (mais moins que le coca) à base de curcuma. Il n’est pas facile d’en trouver ; en fait, on en trouve dans les warungs indonésiens et encore pas toujours. On dit au revoir à la dame, celle qui est en face du restaurant Tujuh. Je ne sais si l’on retournera dans ce sympathique restaurant qui a quadruplé ses prix.
De retour, on affine nos valises, tout est prêt, tout rentre. Une valise de 25 kilos et une autre qui doit avoisiner les 30. Pas de souci avec la compagnie Thaï, c’est le poids de 30 kilos multiplié par le nombre de personnes qui comptent. On prend le temps d’aller donner nos vêtements à Wayane et voit les chatons qui commencent à peine à marcher. Wayane les donnera ensuite, s’ils ne sont pas croquer par le chien du Komala.
On croise l’allemand du Lusa qui est revenu de Kuala Lumpur, il me confirme qu’il est à la retraite et qu’il passe six mois ici vu le niveau de vie. Plus tard, je le reverrai avec une indonésienne. Sur le chemin, un questionnaire pour savoir d’où je viens et quel est mon but ici avec une suggestion à leur faire pour une amélioration. Je cite en premier les trottoirs qui n’ont pas assez changé. En poussette, cela bloque souvent, encore plus lorsqu’il y a des motos en stationnement. Je ne veux même pas imaginé ce que cela doit être pour un handicapé. Je m’aperçois juste que durant ce voyage on n’aura pas fait la Poppies 1 (petite rue en largeur, très marchande), à peine trois fois la Poppies 2 pour acheter les dvd aux enfants. En passant, je n’ai même pas demandé le prix des chambres à Arthawan, chambres pour voyageurs petit budget mais qui refuse les familles (et pour cause, vu la clientèle féminine de Java qu’il loge !).
Avant-dernière baignade avec mon maillot élimé aux fesses avec le tissu détendu qui fait que l’entrejambe pendouille avec le sable. Cela me donne l’occasion de vous livrer ce zeugma : il sortit de l’eau les cheveux plein de sable et la tête plein de gêne. Sur la plage, le seul topless de l’été. A chaque fois, elles ont la même particularité, elles peuvent le faire (sauf l’an dernier avec la surfeuse athlétique).
Je demande aux sauveteurs où est Marcelle et ils me répondent au poste 5 qui est à quelques centaines de mètres (soit au but de la Pantaï Kuta avant le virage). Pas de Marcello, je m’en doutais, il est avec sa femme et sa fille qui sont revenues de leur voyage en Pologne. Il sera présent au moment même où nous atterrirons sur le sol français. Cela n’empêche pas mon aîné de poursuivre sa mission – sans me le dire – de rentrer les drapeaux avec un sauveteur que l’on ne connaît pas. Ce qui est drôle, c’est qu’ils connaissent son prénom !
Je vais rendre le gallon (19 litres) là où je l’avais emprunté, on me rend l’a moitié de la somme mais je suis vraiment content d’avoir eu ce gallon qui m’a évité tant d’aller-retour et contribué à plus d’écologie. On en profite pour dire nous au revoir à nos amies du salon de massage, du surf, du restaurant bakso.
Au Lusa, si nous revenons nous trouverons un autre bâtiment terminé et j’espère pur eux rempli car l’hôtel fut bien vide. Beaucoup de chambres vides (que j’estime à plus de 50%). Dans cet hôtel, il y a un vieux monsieur aveugle qui me ferait penser à une série de kung fu, je pourrais même préciser Zatoishi pour les plus japonisant d’entre vous (Takeshi Kitano en a fait un film, un film de commande qui en a fait son plus gros succès commercial sur l’île). Il travaille toujours dans cet hôtel mais je ne sais ce qu’i fait en particulier.
Je voulais aller au cinéma mais il n’y a rien d’intéressant. J’aurais pu programmer les deux films que j’ai vus pour donner une critique en avant-première car ils ne sortent que dans quelques jours en France.
Le temps est passé comme suspendu dans un voyage encore statique, où il n’y avait rien à faire, juste à voir, sourire malgré la pluie, malgré un état de santé déficient pendant quelques jours. Comme me l’a écrit Teache A, savoir se poser, ne pas jouer aux touristes qui visitent les pyramides de leur bus. Manger un maïs avec Nawill mais plus de jus de noix de coco, moins de mango juice. Ce n’est plus mon voyage mais celui de la famille.
Il a fallu supporter le ventilateur la nuit, l’infrastructure déficiente au Komala, les prix qui varient on ne sait pourquoi dans les restaurants, les micros incidents. Mais, une fois de plus, ne rien préparer pour le petit déjeuner, seulement savoir où manger à midi et profiter deux de la plage, c’est tout de même appréciable.
Mes enfants auront fait d’énormes progrès dans l’eau. Ils ne sont pas du signe zodiacal du poisson ! Je serai leur mémoire de tous ces ‘Give me 5’, ces regards heureux des indonésiens et quelques-uns étonnés des cadeaux que l’on a pu leur faire (Yulia la masseuse nous remerciera en français), plus par la démarche que par le contenu je pense.
A ce jour, je ne sais si l’on reviendra mais Bali et Kuta reste définitivement dans mon cœur mais si l’environnement change et changera encore. « None of us can’t stop the time » chantait Bob Marley !