Hiver 2015 : l'arrivée à la montagne

18/02/2015 18:26

Bonjour à Tous.

Je le maintiens : pour aimer la montagne il faut soit y être né, soit aimer les marmottes, soit être un étudiant près d'une ville de ski, soit être un nanti qui veut se retrouver dans les emboutaillages pendant des vacances qui lui sont concédés par zones par le ministère de l'Education nationale via le ministère du tourisme.

Me voici donc au volant de ma voiture, une berline française avec des pneus neufs mais pas cloutés. J'ai tout de même par mesure de sécurité acheté des chaînes par Internet, sur le même site que celui où j'ai acheté les pneus (la livraison est gratuite).

On part en début d'après-midi, j'avais deux possibilités : soit passez par les gorges avec la difficulté de rencontrer de la neige, soit d'allonger mon parcours d'une vingtaine de minutes mais être tranquille. Option B. Je veux être tranquille depuis que je me suis retrouvé en tshirt su le bas côté sur une route enneigée alors que j'avais quitté Nice quelques heures auparavant. J'aurais dû m'arrêter, dormir à l'hôtel ou mettre les chaînes, mais à l'époque je ne voyais pas l'utilité d'avoir cet attirail.

Me voici donc sur la route et, malgré les prévisions de Bison futé qui voyait la vie en rouge et même noire, la circulation est fluide, presque déserte. Il est vrai que ce n'est pas la direction de la Savoie ou Haute-Savoie.

Nous allons passer d'une altitude d'une centaine de mètres à dix fois plus élevée.

J'ai confiance.

J'ai des provisions, à boire comme me l'a conseillé Teache A. Mon beau-frère s'est retrouvé, il y a quelques semaines, pris sur l'autoroute avec un voyant d'essence qui commmençait à clignoter. Mais en France, on trouve plus facilement un abri pour 15 000 touristes en quelques heures que pour 100 000 sans abris.

J'ai de quoi en kilomètres d'aller au bout de la France. Cela ne sera pas la peine, la première partie est faite en une heure. Même pas la peine de Gps, les grandes directions suffisent.

Et puis, on doit monter et c'est à un festival de panneaux peu rassurants que j'ai droit : pneus neige, risque de verglas, risque de chute de neige, trous en formation, animaux même. Plus on monte et plus la neige est dense, de quelques mottes au recouvrement de la végétation. Je m'en sors bien et après une petite recherche, nous trouvons après un coup de fil au propriétaire notre appartement.

Il est grand, au moins 80 mètres carrés, deux grandes pièces. Nous sommes à côté du coeur de la ville et à trois minutes de la piste de luge. Je vais découvrir qu'à côté de nous, il y a trois chevaux et je me suis déjà fait un ami chien.

Les sapins entourent les montagnes, le blanc est éclatant, l'air vivifiant. On va découvrir la neige, la vraie.