26 Juin 2014
Depuis Kansas City (Missouri, aux Etats-Unis) où elle travaille, la journaliste freelance Esther Honig a envoyé le même portrait d'elle, non-retouché, sans maquillage, cheveux attachés et épaules nues sur fond gris, à plusieurs dizaines de retoucheurs dans le monde.
Via des plateformes d’échange de services, comme Fiverr, explique-t-elle sur son site, elle est entrée en contact avec une quarantaine de personnes, issues de plus de 25 pays, du Sri Lanka à l'Ukraine en passant par les Philippines ou le Kenya. «Certains [utilisateurs de Photoshop, ndlr] sont des experts, d'autres, des amateurs». Pour 5 à 30 dollars, elle a demandé à ces retoucheurs de puiser dans leurs constructions personnelles et culturelles pour améliorer son portrait, «avec comme seule consigne de me "faire belle".»
Résultat : des dizaines d'images souvent très différentes, avec des modifications parfois très visibles de l'image d'origine. Taille des sourcils, coupe de cheveux, maquillage, voile, teint, couleur des yeux, forme du visage...
«Aux Etats-Unis, Photoshop est devenu le symbole des standards de beauté irréalistes imposés par notre société, explique la journaliste sur son site. Mon projet, Before & After, examine comment ces standards de beauté varient d'une culture à l'autre au niveau mondial.»
Pour l'instant, Before&After, projet toujours en cours, compile 22 photos. «Elles sont intrigantes et pertinentes, analyse Esther Honig. Chacune d'entre elle reflète la conception personnelle et culturelle de la beauté de chaque créateur.»
> «Before and After», sur le site d'Esther Honig