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12 Novembre 2013
Artiste subversif pour les uns, guignolo pour les autres, Banksy aura passé son mois d’octobre à chercher et fuir les caméras dans les rues de New York. Bilan, au calme.
1. L’expo sauvage
Un mois durant, Banksy a squatté simultanément les rues de New York et l’espace médiatique. Double performance. Better out Than in est le nom de cette exposition “sauvage” et donc “illégale” dévoilant chaque jour d’octobre une nouvelle œuvre dans la ville.
Un énorme succès relayé massivement par les médias du monde entier, bien contents de trouver là leur petit sujet sur la plus grosse reusta du street art engagé. Parmi ses hits : des pochoirs muraux mais aussi un jardin itinérant dans une camionnette, une vidéo impliquant des rebelles syriens et Dumbo l’éléphant, une vente sauvage d’oeuvres originales à prix discount ou un camion d’abattoir transportant des animaux en peluche couinant à n’en plus finir.
2. Le jeu de piste
Banksy, dont l’identité n’a jamais été révélée, fut traqué de toutes parts. Par tout un chacun, l’expo de Banksy s’imposant comme un jeu de pistes pour grands enfants (ou petits adultes voyant là une opportunité de devenir marchand d’art en arrachant des bouts de murs). Par les journalistes cherchant à mettre fin à l’anonymat de l’Anglais et à s’assurer un scoop facile. Mais aussi par la police et les autorités.
Le maire de New York, Michael Bloomberg n’hésitant pas à affirmer dans le courant du mois : “Les graffitis ruinent les propriétés privées et sont un signe de décadence (…) Personne n’est un plus grand soutien des arts que je le suis. Je pense seulement qu’il y a des endroits dédiés à l’art et d’autres non. S’attaquer à une propriété privée ou publique et la dégrader ne correspond pas à ma définition de l’art. Ou c’est peut-être de l’art mais cela ne devrait pas être autorisé, et je crois que c’est exactement ce que dit la loi”. This is the law.
3. La censure
Est-ce, vexé, que Banksy a tenté de publier une étrange tribune dans le New York Times ? Reste que ce billet, refusé par le journal et mis en ligne sur banksyny.com, s’en prend violemment à la tour en construction à la place du World Trade Center détruit le 11 septembre 2001. L’artiste la qualifie de “verrue“ et va jusqu’à affirmer : “On dirait quelque chose qu’ils pourraient construire au Canada.” Dur. “On pourrait voir le One World Trade Center comme une trahison envers ceux qui ont perdu la vie le 11 Septembre, parce qu’il proclame très clairement que les terroristes ont gagné.” Venant de Banksy, le tout pourrait n’être que la première partie d’un gag (ou d’un pied de nez) ou tomber à plat. Ce fut en tout cas l’occasion de rebondir pour dénoncer la censure (et les méchants) et tagguer sur un pan de mur : “This site contains blocked messages” (ce site contient des messages bloqués). A suivre.
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