20 ans déjà ! Bali, chaîne de Jérôme Garcin, Cinéma et séries d'antan pour 2025.
9 Août 2018
Le titre de ce billet fait référence à l'un de mes longs voyages (NEPAL/TIBET/INDE ....). J'avais rencontré un canadien qui, sûrement impressionné par mon manque de discernement (partir au Tibet avec deux tshirts) m'avait prêté un sweat shrit que j'avais refusé au départ pour l'accepter ensuite. Comme nous partagions un 4*4 pour faire Kathmandou/Lassa, nous avons partagé aussi de longs et bons moments dans la capitale tibétaine "chinoïsé". Souvent, il chantait cette chanson qui est le titre de ce billet.
C'était il y a 13 ans, j'ai perdu le contact car à l'époque, utilisé un mail n'était pas du tout connu ! Aujourd'hui, il aurait mon adresse mail, mon facebook (je n'y vais jamais) et même mon compte Twitter (c'est Teache A qui m'a convaincu ; je l'en remercie, cela me permet d'avoir des nouvelles des anciens du groupe Bauhaus et de New Orer). Fin du prologue.
Bonjour à Tous !
5h55, le réveil sonne. C'est l'heure pour prendre les billets de train retour pour le mois de novembre, période de vacances, cela va être chaud autant que les températures en France actuellement.
J'ai appris sur le site de la SNCF qu'il y avait encore eu un problème à la garde Montparnasse. Je ne suis pas allé plus loin.
J'allume le micro ... et rien ! Je le branche ... et rien.
Plan B, il est 6 heures du matin, je passe par le téléphone, j'essaye de me connecter à mon compte (auparavant, je n'y arrivais pas car j'avais oublié le mot de passe qui est en mémoire ... dans l'ordinateur !).
J'y arrive, je lance la requête, le train que je voulais n'est pas en circulation, je prends le précédent avec le risque qui si personne ne vient nous chercher, on doive passer plus de temps en attente et en transport pour faire 10 km que pour en faire 50 fois plus avec le tgv (jour férié oblige).
Je me dis que je vais laisser l'ordinateur ici. Je débranche tout de même la batterie que je replace ... et l'ordinateur refonctionne.
Quelques heures plus tard, je vais vérifier si les prix ont augmenté ... en fait non. Cela est étonnant. Auparavant, pour les billets Prems, il fallait attendre minuit pile ; puis il y a quelques années, ils ont changé : c'était 6 heures du matin, ce qui m'a induit en erreur pour les billets de notre retour d'été, l'année dernière. Et là, sans crier gare, la SNCF a remis au goût des couche-tard, la vente dans la nuit. Essayez de taper "heure mise en vente billets Prems" et vous tomberez sur une adresse qui vous indiquera "cette page n'existe pas".
Est-ce le déclic de ce matin, l'abus de boisson énergisante mais aujourd'hui, j'ai été bien moins fatigué que les jours précédents. Il faut écrire que je m'étais mis au lit comme les enfants et que je n'ai presque pas été réveillé par eux.
Vers 6 heures, j'ai les billets par voie électronique, je sors du bungalow, quelques gouttes et il se met à pleuvoir, beaucoup. Le changement climatique à Bali a deux effets : celui de la baisse des températures en été et celui de fortes pluies en novembre. Saïd qui vit souvent ici m'a dit qu'une semaine, il avait plus 5 jours d'affilée et pas des petites averses. C'est triste une plage lorsqu'il pleut. Cela m'est arrivé de voir cela, une seule fois dans l’après-midi, l'année dernière je crois.
Le temps est encore et toujours nuageux le matin. Comme on est levé plus tôt, on remarque qu'il y a beaucoup de monde dans la cuisine du Lusa. Beaucoup de monde mais peu de contacts, voire aucun comparé au Komala, mais l'heure n'est plus au comparaison avec le Komala. A côté de nous, deux hommes, l'un fait type allemand avec une coupe à la militaire, il est trapu ; l'autre fait anglais, presque maigre. Je pense qu'ils sont en couple.
Des couples, il y en a et de toutes sortes.
Cette année, la surprise a été de voir une couple de femmes se tenir par la main, une blanche et une indonésienne. C'était la première fois.
Au cinéma devant moi, il y avait un couple mixte mais côté hommes. Je ne veux pas me montrer choqué mais il y a toujours une suspicion lorsque l'on croise une personne blanche et une personne indonésienne avec une différence d'âge et de corpulence.
En discutant avec Philippe, le français d'une cinquantaine d'années, je l'ai trouvé fort naïf concernant et les rencontres et les deux histoires qu'il m'a racontées.
Pour le premier aspect, il était choqué de voir ces couples mixtes pas assortis tout en se demandant comment rencontrer des femmes (le Skygarden, Philippe, le Skygarden ... Mysti a bien moins de moral et plus de lucidité que Toi !).
Pour le second aspect, il m'a raconté l'histoire de ce photographe marié, parti pendant un mois (suite à un accord avec un laboratoire de photo pour un essai de pellicule au grain fin qui savait s'adapter aux conditions du soir), en Thaïlande, faire un reportage sur le milieu de la nuit. Il est tombé amoureux d'une prostituée qui pleurait le jour de son départ (Philippe, va voir Mysti qui n'entretient aucune autre relation que celle de la nuit avec ce genre de filles). J'avais lu, il y a des années, un livre témoignage d'une ancienne prostituée thaïlandaise qui faisait une liste des prétextes pour soutirer de l'argent à son compagnon pour envoyer à la famille.
Deuxième histoire française. Un gars de 58 ans rencontre une russe de 24 ans. Mariage, enfant, il a un très bon salaire, sa femme a une voiture (j'ai oublié la marque) qui vaut très chère. La roue tourne lorsque ce dernier perd son emploi et sa femme dans le même temps.
Pour conclure sur ce sujet, je me souviens d'un de mes amis, au XXe siècle, qui un jour me montrant sa planche de surf, me dit "c'est la dernière fois que je m'en achète une". Il avait bien vu : il avait rencontré une secrétaire qui était aussi la maîtresse du patron et qui avait perdu et son amant et sa place. Pas de mariage mais deux enfants pour celle qui ne retravaillera plus jamais. C'est un couple franco-français.
Je n'ai pas connu le milieu de la nuit dans mes différents voyages. Maintenant, j'ai passé l'âge ; comme celui de voyager avec un sac à dos, comme celui de faire trois décollages ou d'avoir du mal à dormir en classe économy. Mes voyages s'arrêteront donc un jour.
Ce à quoi, judicieusement, ma sœur m'avait répondu "dans dix ans, tu pourras malgré ton âge encore voyager, mais dans ce cas, tu voyageras en Première !".
Et Fred, qui a voyagé en Première, pourra le confirmer, c'est un autre voyage. Certes, un autre prix mais c'est d'abord un plaisir et le voyage commence toujours par une envie. Une envie de découverte de la facilité car comme me l'a dit Teache A "on s'habitue vite au luxe !".