planete
Des vertus au baril hors de prix ? (2/3)
Qui, hormis les scientifiques, économistes, anthropologues, écologues, agronomes, physiciens de l'atmosphère et ONG, s'inquiète de la facture des coûts externes engendrés par une planète shootée au pétrole ? Pas les politiques. Certes, en 1992, la conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement de Rio de Janeiro a débouché sur nombre de conventions d'importance majeure, sur le climat par exemple, ou encore la biodiversité. Enfin, le sommet de Johannesburg en 2002 a tenté de considérer le développement social comme la clé de voûte du développement durable. Mais tout cela avec les résultats qu'on sait : trois fois rien. La prise de conscience est réelle, mais les actes tardent. Et le pétrole n'en finit pas de s'envoler sans autre conséquence que de durcir la vie quotidienne.
Et si, pourtant, ce baril hors de prix avait des vertus ? Aujourd'hui, personne ou presque ne se soucie de consommer mieux, c'est-à-dire de consommer moins de ressources et surtout d'énergie. En dépit d'un engouement sans précédent, les énergies «propres», sans hydrocarbures ni déchets à long terme, ne pèseront au mieux que 2 % de la consommation mondiale en 2030.
Même l'atome n'y pourra rien. Pourtant, la Chine, l'Inde, l'Europe, n'en finissent pas de planter des moulins à vent ; le Brésil fait tout pour sucrer ses moteurs et ceux du reste du monde ; et les adeptes du diesel à huile découvrent des qualités à la friture.
Des vertus au baril hors de prix ? (1/3)
La difficulté croissante à étancher la soif planétaire en pétrole est chaque jour plus évidente. Le Nord pompe à tour de bras depuis près de cent cinquante ans, et le Sud aspire logiquement à le rejoindre. La consommation mondiale, les formidables tensions géopolitiques, tirent le prix du baril vers le haut dans une spirale infernale.
Cette situation provoque des raisonnements en noir et blanc. Les optimistes parient que la technologie, l'argent dégagé par un pétrole cher, doperont l'exploration et la découverte de nouveaux gisements. Les autres voient le compte à rebours déjà enclenché, le monde consommant presque autant en vingt ans qu'il ne l'a fait depuis la construction du premier derrick : technologie ou pas, d'ici deux décennies, peut-être même une seule, l'or noir aura quasiment disparu.
Et bien avant cela la carte politique du monde risque d'être profondément bouleversée, car les pays assoiffés d'or noir n'assistent pas les bras ballants au désastre annoncé.
La DX version 98
Bruxelles veut pénaliser les crimes contre l'environnement
Neuf types d'infractions sont définis par le texte. Seraient passibles d'une peine de cinq à dix ans de prison les infractions commises intentionnellement telles que "le rejet, l'émission ou l'introduction d'une quantité de substances ou de radiations ionisantes dans l'atmosphère, le sol ou les eaux, qui causent la mort ou de graves lésions à des personnes" ou "de substantiels dommages à la qualité de l'air, du sol, de l'eau, aux animaux et aux plantes". Sont concernés également "la fabrication, le traitement, le stockage, l'utilisation, le transport, l'exportation ou l'importation de matière nucléaires ou d'autres substances radioactives dangereuses qui causent ou sont susceptibles de causer la mort ou de graves lésions à des personnes, ou des dommages substantiels à la qualité de l'air, du sol, des eaux, à des animaux ou à des végétaux".
RETRO 2006 Semaine Famille : ruptures et divorces
La fragilisation des unions. Entendue par la mission parlementaire, France Prioux, directrice d'études à l'Institut national d'études démographiques (INED), constate que "l'instabilité conjugale s'accroît dans toutes les catégories d'union". Aujourd'hui, la France recense ainsi 42 divorces pour 100 mariages, contre seulement 12 divorces pour 100 mariages en 1970. Parmi les premières unions débutées vers 1990, qu'elles aient ou non pris la forme du mariage, 15 % ont été rompues dans les cinq ans, près de 30 % dans les dix ans.
En 1998, le rapport d'Irène Théry attribuait cette instabilité, non à l'"irresponsabilité" des couples contemporains, mais à un double phénomène : l'"effet vérité" de la moindre stigmatisation du divorce, qui conduit à l'échec beaucoup d'unions malheureuses qui auraient perduré au temps du mariage indissoluble, et l'exigence plus grande à l'égard du conjoint, qui implique le refus de situations subies autrefois comme des fatalités (alcoolisme, violences, etc.).
-32% de pollution
La chute de la pollution sur le périphérique est donc due aux efforts des constructeurs pour réduire les rejets d'oxyde d'azote. Le trafic des camions aura cru de 8 % sur le périphérique. Plus gros, plus souvent équipés de pot catalytique et de climatisation, ils produisent plus de gaz carbonique (CO2), responsable de l'effet de serre. Le CO2 aura augmenté de 6 % sur le périph. Dans Paris, où la circulation des voitures individuelles aura diminué de 15 %, le CO2 aura chuté de 9 %.
RETRO : Le malheur blanc au Japon
Les maux, euh non les mots du PINKU
Le souvenir de la rencontre avec Princesse Ann restera immarcescible. On peut subodorer une attirance matutinale. Nous ne ferons pas pour autant un autodafé de ce compte rendu.
Immarcescible : qui ne peut se flétrir, impérissable.
Subodorer:dans un sens vieilli Reconnaître une odeur; sentir de loin, dans un sens courant Sentir par intuition quelque chose qui est caché, latent.
Matutinal : (adjectif) qui appartient au matin
Autodafé : par extension de son sens premier (Inquisition) Toute destruction par le feu faite de propos délibéré (en particulier de livres jugés dangereux).
RETRO : Obésité en France: un problème
Davantage qu'à manger moins, les Français sont appelés à manger mieux, un comble dans le pays de la gastronomie qui se croyait à l'abri de l'effet fast-food, réducteur mais emblématique.
Mais les chiffres sont là pour témoigner d'un développement incontestable de ce qu'il convient d'appeler une épidémie. De 6 % au début des années 1980, la prévalence de l'obésité chez les adultes est passée à 11,3 % en 2003. L'obésité infantile, quant à elle, galope. De 5 % en 1980, le pourcentage d'enfants en surpoids ou obèses a atteint 12 % en 1996 et 15 % en 2000, soit un rythme de progression comparable à celui des Etats-Unis.
La publicité numérique
Cet affichage publicitaire de rue mis à jour en temps réel sur des écrans numériques reliés par Internet est déjà en test à Ljubljana, en Slovénie, mais aussi à Cannes et à Tokyo. A Londres, dix panneaux de
Ce passage au numérique, encore embryonnaire, annonce une véritable révolution. L'affichage papier nécessite une logistique complexe d'impression, de pose et de dépose, qui oblige une campagne publicitaire à durer au moins une semaine. Avec le numérique, tempo d'affichage, nombre, lieu et heure de diffusion peuvent se gérer par quelques clics de souris, d'autant que l'Internet haut débit se généralise dans le monde.
Dans ces premiers tests d'écrans, une technologie fait une percée remarquée : l'"encre numérique". Il s'agit de cristaux liquides cholestériques constitués de longues molécules en pas-de-vis qui renvoient plus ou moins la lumière. Une seule impulsion électrique suffit à déclencher un changement de couleur, et donc un changement de motif de l'affiche de façon persistante. Avantage : ces écrans consomment peu d'énergie et l'image se voit bien en lumière naturelle.
Deux autres pistes d'affichage couleur numérique sont également en lice. Les écrans à LED (diodes électroluminescentes), premiers arrivés dans les rues, sont pénalisés par leur coût et leur consommation d'énergie. Les écrans à cristaux liquides rétro-éclairés (LCD), forts de leur percée dans la télévision, deviennent abordables, mais ils sont plus petits et fragiles. D'où la tentative de l'usine slovène Skofja Loka de fabriquer un panneau doté d'une climatisation pour s'adapter à des températures allant jusqu'à - 30 o C. C'est ce produit qui est testé actuellement à Ljubljana.
Dernière érection
Image forte employée par le patron d’Abeille Musique (distributeur de disques) à propos de l’intégrale Bach (155 CD !) sortie récemment : “Ces coffrets sont la dernière érection du marché du disque classique” (Le Monde daté 17 octobre).
L’imprécision de l’adjectif dernier, dans le contexte, brouille cependant le message (nous allions dire l’émission) : s’agit-il de la dernière érection en date (en attendant la suivante, une intégrale Beethoven, par exemple) ou n’y en aura-t-il plus jamais d’autre ?
Dans ce dernier cas, ultime eût été préférable. Qu’elle soit la dernière ou l’ultime, il va de soi que nous souhaitons à cette opération une pénétration commerciale optimale.
Gare aux abeilles
Un des moyens de percer le mystère de ces insectes consiste à étudier leur génome. Le séquençage du génome d'Apis mellifera vient justement d'être réalisé par un consortium international, the Honeybee Genome Sequencing Consortium, dont les travaux sont présentés dans l'édition de la revue Nature du jeudi 26 octobre. Cette étude génétique de l'abeille a été effectuée en 2004 et 2005 au Baylor College of Medicine de Houston (Texas). Elle a permis d'identifier 10 500 gènes, et vient compléter le séquençage du génome de la drosophile (2000), de l'anophèle (2002) et du ver à soie (2004).
L'étude génétique de l'abeille a déjà permis d'établir qu'Apis mellifera est originaire d'Afrique, et qu'elle s'est ensuite répandue en Europe et en Asie. Deux de ses sous-espèces ont atteint l'Amérique du Nord au XVIIe siècle. On a découvert également que les abeilles - notamment par rapport à la drosophile ou au moustique - possèdent beaucoup de gènes relatifs à l'odorat, mais peu concernant le goût.
Enfin, il semble qu'Apis mellifera soit "bien moins armée que les autres insectes pour lutter contre les produits chimiques, car elle a un déficit très important en enzymes de détoxication", précise René Feyereisen, généticien moléculaire et directeur de recherches à l'Institut national de la recherche agronomique à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes). Cette faiblesse, alliée à une mauvaise résistance aux parasites, pourrait expliquer en partie la mortalité importante des abeilles constatée en France depuis plusieurs années.
Une situation inquiétante : les abeilles sont menacées un peu partout, alors "qu'elles sont les premiers pollinisateurs sur Terre", rappelle Gene Robinson, directeur du Bee Research Facility de l'université de l'Illinois, un des instigateurs de l'étude du génome de l'abeille. "35 % de la production mondiale de nourriture résultent de la production de cultures dépendant des animaux pollinisateurs", note à ce sujet une étude qui vient d'être publiée dans les Proceedings of the Royal Society.
LASTDAYS aime MILOU
Ses parents génétiques appartiennent à une lignée asiatique, très différente de l'espèce élaphe, commune en Europe. Le cerf sika du Japon est naturellement petit (80 kg pour un adulte mâle, trois fois moins que son cousin européen), il a le poil plus roux, la voix moins grave. Il est cousin d'autres cervidés menacés d'extinction, comme le cerf de Formose et surtout le cerf d'Eld - dit cerf-lyre en raison de la forme de ses bois -, dont ne survivent que 200 individus à travers le monde, entre le Vietnam, la Thaïlande et le parc de la Haute-Touche, dans l'Indre, où le Muséum d'histoire naturelle conserve la plus grande collection de cervidés du monde.
Fruit de la collaboration entre le Muséum et l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), la naissance de Milou est la première étape d'un programme qui devrait permettre de sauver des espèces presque éteintes à l'aide de mères porteuses d'espèces voisines : des bouquetins d'Afghanistan grâce à des chèvres, des pandas grâce à des ourses...
S'agissant d'animaux sauvages, la procréation assistée pose des problèmes délicats, le premier consistant à prélever les spermatozoïdes et les ovocytes nécessaires. Avant de la tester sur les espèces rares, il fallait donc l'expérimenter sur des troupeaux communs. Pour préserver des races en désuétude, le laboratoire tourangeau de l'INRA avait recours à cette technique chez les bovins (depuis 1982), les chevaux (1990) et les porcs (2001). De 1998 à 2004, une série d'expériences a permis aux chercheurs de passer aux cervidés, tout en restant au sein de la même espèce. Restait à sauter le barrage de l'interspécificité. C'est fait.
Après 226 jours de gestation, Milou est né, sans assistance, le 25 août. Sa mère porteuse l'a aussitôt reconnu et nourri. Il sera introduit au sein d'une harde au printemps 2007. Reste une question : une fois devenu adulte, Milou, élevé parmi les élaphes, acceptera-t-il de s'accoupler avec une biche de sa race ou préférera-t-il une partenaire qui ressemble à sa "maman" ?
L'infinitif
Dans un nombre limité de cas, l'infinitif peut jouer le rôle de verbe principal d'une phrase.
- INFINITIF DE NARRATION : dans une phrase telle que Il annonça la nouvelle, et tous d'applaudir équivaut à "et aussitôt, tous applaudirent". Cet emploi dans un récit, de l'infinitif précédé de de avec la valeur d'un passé, est de l'usage littéraire.
- INFINITIF DELIBERATIF : Dans une phrase interrogative, l'infinitf peut traduire la perplexité de celui qui se poste la question : Que penser de tout cela (=que dois-je, que peut-on penser de tout cela?). Où aller ? (=où faut-il aller? Où puis-je aller?)
- INFINITIF IMPERATIF : l'infinitif équivaut à l'impératif dans l'expression de consignes générales. Agiter le flacon avant usage.
- INFINITIF EXCLAMATIF: cet emploi est souvent un procédé littéraire pour traduire la surprise, l'indignation, le regret. Lui, m'avoir ainsi trompé !