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Articles récents

Une New-Yorkaise trouve la lettre d’un prisonnier chinois dans son sac de courses

12 Mai 2014 Publié dans #Les Inrocks

A lire sur businessinsider.com

L’histoire remonte à septembre 2012. Alors qu’elle cherchait un ticket de caisse au fond de son sac de courses, Stephanie Wilson, une habitante de New-York de 28 ans, tombe sur une lettre manuscrite.

Je m’appelle Tohnain Emmanuel Njong, Camerounais de nationalité. Je purge actuellement une peine de prison de deux ans en Chine depuis le 11 mai 2011“, lit-elle.

La lettre, accompagnée d’une photo d’identité, est un appel à l’aide : “Nous sommes maltraités et travaillons comme des esclaves 13 heures par jour pour fabriquer ces sacs à la prison.

Une enquête du Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis a été ouverte pour déterminer dans quelles conditions ont été fabriqués les sacs. Le prisonnier, libéré en décembre 2013, a retrouvé du travail à Dubai. Il dit avoir envoyé cinq lettres identiques pendant sa détention, dont plusieurs en français.

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11 Mai 2014 Publié dans #Libération

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L'unification des titres de nouveau d'actualité

11 Mai 2014 , Rédigé par fnnation Publié dans #Catch

Apparemment, il serait à nouveau discuté du fait d'unifier les titre US et Intercontinental.

On pourrait d'ailleurs en savoir plus à ce sujet lors de la prochaine tournée britannique de la WWE vu que l'Intercontinental Champion Wade Barrett est anglais et l'US Champion Sheamus irlandais.


***
Avec la probable signature de KENTA et dans le but de ne pas refaire la même erreur qu'avec Sin Cara, la WWE aurait décidé d'associer l'ancien de la NOAH à un manager parlant anglais et japonais.

C'est pour cela que la WWE aurait ré-engagé Sakamoto. Ce dernier fut notamment associé à Tensai lors du retour de ce dernier au sein de la compagnie de Stamford.

 


 

 

      

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Un nouveau nom quitte la TNA

11 Mai 2014 , Rédigé par fnnation Publié dans #Catch

Après le départ de Christopher Daniels, ce n'était qu'une question de temps avant que son coéquipier ne le suive.
C'est chose faite maintenant puisque Frankie Kazarian a travaillé pour la dernière fois avec la TNA hier soir, lors des enregistrements pour le PPV One Night Only: Victory Road.

Il avait fait ses débuts à la TNA en 2003 avec une petite trêve WWE entre 2005 et 2007 où il reviendra chez Dixie avant d'avoir préalablement passé par la case indy.



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On reste cependant du côté d'Orlando mais avec une information plus réjouissante pour Dixie Carter & Cie. puisque la fédération est très satisfaite de son PPV Knockouts Only.

Les performances de Jessicka Havok et Veda Scott ont particulièrement été appréciées.

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Gros coup dur pour Kurt Angle

11 Mai 2014 , Rédigé par fnnation Publié dans #Catch

Lors de l'épisode d'Impact Wrestling diffusé hier, Ethan Carter III a gravement blessé Kurt Angle au genou, le forçant à se faire opérer.

La réalité rejoint cependant la réalité. Angle vient en effet de se faire à nouveau opérer du genou. L'ex-WWE était déjà passé au bistouri plus tôt cette année.

Son absence est estimée à entre 4 et 6 mois. Sur Twitter, Angle a lui opté pour prévoir son retour dans 5 mois.

Le problème est que cette blessure lui fera rater tout l'été ... soit jusqu'à la fin de son contrat actuel à la TNA.

 


 

 

      

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Le saviez-vous ?

11 Mai 2014 Publié dans #Wikipédia

Dadabhai Naoroji
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Pourquoi ne trouve-t-on plus de Coca-Cola dans les rayons du groupe Casino ?

10 Mai 2014 , Rédigé par Ivanhoé GOVOROFF Publié dans #Libération

INTERVIEW

Fin avril, faute d'accord à l'issue des négociations tarifaires, le distributeur a retiré les produits du groupe américain de ses rayons. Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire société et consommation, revient sur la pratique du déréférencement, une façon pour les distributeurs de montrer leurs muscles, non sans risque.

Le déréférencement serait-il la nouvelle arme de la grande distribution ? Dernière affaire en date, racontée par le Parisien, le bras de fer entre le groupe Casino et une des multinationales de l’agroalimentaire les plus puissantes de la planète : Coca-Cola. A l’issue des négociations tarifaires annuelles, les deux parties ne sont pas parvenues à tomber d’accord. Résultat : depuis fin avril, Casino a retiré certains des produits du groupe Coca-Cola de ses rayons. En lieu et place des bouteilles rouges, les clients trouvent un écriteau les orientant vers un produit de substitution maison de l’enseigne de grande distribution.

Philippe Moati, professeur d’économie agrégé à l’université Paris-Diderot et cofondateur de l’Observatoire société et consommation, revient sur cette pratique, ses risques et sur les négociations tarifaires.

C’est une pratique extrêmement courante, on pourrait presque dire quasi quotidienne. Mais pour les petites marques. Pour les grandes, c’est plus rare, et c’est pour cela qu’on en parle. On n’entend jamais parler de pareilles affaires lorsque les marques concernées sont minimes. C’est une manière pour la grande distribution de montrer les muscles. De tenter de prouver que l’enseigne ne sera pas passive pendant les négociations tarifaires. Casino envoie ici un message à Coca-Cola, mais surtout un avertissement aux autres marques. C’est une campagne de crédibilité : si Casino tient tête à un géant comme Coca-Cola, son poids ne sera que plus grand face à des marques mineures.

C’est un risque énorme et plutôt contre-intuitif si on prend une approche purement arithmétique de la question. Sur le papier, Casino n’a aucun pouvoir de négociation avec une marque aussi puissante. Il est impensable que les produits Coca-Cola disparaissent de manière permanente des rayons des supermarchés Casino. Les négociations vont reprendre et Casino finira par rouvrir ses portes à la marque, sous peine de perdre un grand nombre de ses clients qui ne se détourneront pas de leurs habitudes de consommation.

Malgré le poids écrasant de ces très grandes marques dans les négociations, le dialogue est réel. Les prix aujourd’hui négociables ne l’étaient pas auparavant. Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, en avait fait il y a dix ans l’un de ses chevaux de bataille pour relancer le pouvoir d’achat des ménages en renforçant la concurrence et le poids des enseignes de la grande distribution. Les grandes marques comme Coca-Cola ont également dû faire un certain nombre d’efforts, notamment face à des enseignes indépendantes comme Leclerc, très dures en réclamation. Cependant, on n’a jamais vu une grande marque se voir bouder les rayons d’un supermarché pendant très longtemps, l’affaire Casino ne dérogera pas à la règle.

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Un actuel champion de la TNA sur le départ ?

10 Mai 2014 , Rédigé par fnnation Publié dans #Catch

Selon le Wrestling Observer Newsletter, si l'actuel X-Division Champion Sanada n'est pas annoncé pour la tournée anglaise de la promotion en janvier 2105, c'est que le lutteur ne fera plus partie de la TNA à ce moment-là.

Le lutteur n'est en effet que prêté par la Wrestle-1 qui est en partenariat avec la TNA. La compagnie japonaise souhaite le ramener au pays en faire le tête d'affiche de la compagnie maintenant qu'il a gagné en notoriété aux USA.


merci à Mister c pour cette info

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Nos députés sont des poètes

10 Mai 2014 Publié dans #Jérôme Garcin

C'est bien connu, le député s'ennuie au Palais-Bourbon. Il y trouve le temps long, les nuits blanches et les sièges inconfortables. Le plus souvent, il somnole. Comme les enfants, il sort de sa torpeur le mercredi après-midi, pour les questions au gouvernement. On le voit alors chahuter, crier, s'agiter, taper du pied, battre des mains, guignoliser. C'est que les caméras tournent. Dès qu'elles s'éteignent, il reprend sa sieste, dans une touchante position foetale. Ou bien rédige des poèmes, sur du papier à en-tête de l'Assemblée nationale.

 

 

L-Assemblee-litteraire.jpg

 

 

Car le député français est poète. A Paris, il a la nostalgie de sa campagne. Il pleure ses coteaux, ses perdrix et ses chiens d'arrêt. Il versifie sa mélancolie. « Je chasse, je pêche, je vais / Tout le jour parmi la verdure, / Par les champs, les bois, le marais, / Libre ! des villes n'ayant cure », se lamente le député de Dordogne Alcide Dusolier. « Viens dans les bois ! », supplie le député de l'Hérault Paul Devès dans une ode érotico-forestière. Armand Fallières, qui représenta le Lot-et-Garonne avant d'entrer à l'Elysée, a le vin guilleret :

 

« Le breuvage le plus vermeil, 
Le plus cordial, le plus digne,
Est celui que le gai soleil 
Nous prépare au fruit de la Vigne.»

 

 

 

Sur les pupitres de l'Hémicycle, où chacun sort sa « harpe aux cordes d'airain », le sol gémit, la terre fume, les boeufs frissonnent, « la lune montre ses épaules nues » (Raymond Poincaré), on prépare la route à l'épi nouveau, et Michel Noir, qui ose des haïkus, « entend une fourmi ».

 

Tous ces vers vides sont rassemblés dans une anthologie, « l'Assemblée littéraire » (Ginkgo, 14 euros). Où l'on constate que, à l'exception de quelques Chénier, Lamartine, Hugo, Césaire ou Senghor, nos députés pratiquent la niaiserie bucolique ou la pompe patriotique. Un dernier vers pour la route ? Il est signé Lucien Hubert, député des Ardennes, qui compare sa Légion d'honneur à « un coquelicot [qui] sourirait à la neige ». Il n'est pas le seul.

 

J.G.

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Entracte au marchésuper…

10 Mai 2014 Publié dans #langue sauce piquante

 

... mais sans vraiment changer de sujet :

Il arrive souvent que dans un supermarché, en attendant de jouer le grand rôle du client face à la caissière (remarquons que les caissiers sont minoritaires), l'œil musarde, ou cherche la curiosité, sur les “articles” déposés par un(e) voisin(e) sur le tapis roulant.

Ce matin, trouvaille intéressante (enfin, intéressante pour une blogueuse) sur l'envers d'un emballage plastique cernant un bloc multiprise(s) : Fabriqué en PRC

Voilà le cerveau correcteur qui se met en marche : P comme ... Pologne ? RC comme... République centrale ? Nouvelle dénomination officielle d'un pays devenu indépendant d'un pays indépendant à la suite de la chute du rideau de fer mais dont le sigle officiel, tout récent, échappe ? S'agit-il bien d'un lieu de fabrication, d'ailleurs ? Ce bloc multiprise(s) serait-il en PVC (qu'on se gardera bien de confondre avec PCV) ? Mais là où figure l'inscription, au verso et en bas de l'emballage, on attend plutôt un lieu qu'une matière...

L'affaire n'est pas claire et le temps à passer à côté de ce tapis roulant pour s'interroger sur le sens d'un sigle étant quelque peu réduit, je m'adresse au client qui me suit :

– Je me demandais ce que voulait bien dire PRC...

– (lui, tout de go) : Popular Republic of China. Oh ! c'est de plus en plus le cas !

Encaissant ce rapprochement franco-chinois multiprise(s), je m'éloigne, sonnée, du tapis.

M

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Samuel L Jackson boycotté par le monde du porno américain

10 Mai 2014 Publié dans #Les Inrocks

A lire sur avclub.com

Il y a des plaisanteries qui font parfois plus de bruit qu’elles ne font rire.

C’est le cas pour Samuel L Jackson qui a réussi à se mettre à dos toute l’industrie du porno américain après avoir désigné RedTube, un site de streaming porno gratuit, comme la meilleure avancée de la pop culture.

Pour les acteurs et producteurs de films X, la plaisanterie passe mal : “Superheroes don’t steal”, lui ont-ils rétorqué. Un slogan qui fait tâche alors que l’acteur américain est en pleine promo pour Captain America : the winter Soldier. En effet, si l’industrie du film holywoodien combat avec férocité le piratage de films sur internet, il en est de même pour le X, qui souffre depuis plusieurs années de l’arrivée d’internet.

Captain America : the winter soldier versus Captain America XXX, le choc des titans.

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Des lutteurs de la WWE se sentent sous-payés

10 Mai 2014 , Rédigé par fnnation Publié dans #Catch

Des lutteurs de la WWE croient que la famille McMahon préfère investir de l'argent dans son WWE Network au lieu de leur accorder de meilleurs salaires.

Dave Meltzer, de Wrestling Observer Newsletter, affirme que certains d'entre eux parlent carrément de "vol" . Les chèques qui ont été versés après "Wrestlemania XXX" - incluant des bonus - ont été moins élevés que prévus.

Mick Foley, de son côté, soutient que les royautés provenant des jeux vidéo sont moins élevées qu'il y a deux ans. Un lutteur non identifié soutient que le montant annuel est au moins six fois plus bas qu'en 2012 (de 70 000 à 100 000 $, contre 10 000 à 15 000 $ en 2014).

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Une maman, séparée de sa femme, obtient le statut de "parent psychologique"

10 Mai 2014 Publié dans #famili

Depuis leur rupture, la mère biologique de l'enfant tenait à distance son ex-compagne pourtant très investie lors de la grossesse. La justice britannique en a décidé autrement...

Une lesbienne britannique de 40 ans vient d'être reconnue "parent psychologique" du bébé qu'elle a eu avec son ex-compagne, gagnant ainsi un droit de visite et le droit de prendre soin de l'enfant et de l'allaiter apprend-on dans leSunday World.

 En effet, le tribunal a estimé que la jeune femme joue un rôle clé dans le développement de l'enfant depuis sa naissance et qu'elle doit donc être reconnue comme un parent à part entière.

 
 

Ce couple de lesbiennes avait fait appel à un donneur de sperme rencontré sur internet et s'était finalement séparé 2 mois après la naissance de leur petite fille. Si la jeune femme, désignée par l'initiale de son prénom L. n'est pas la mère biologique de l'enfant, elle a pourtant pris soin du bébé comme n'importe quelle autre maman. Son implication et son fort désir d'enfant lui auraient même permis d'allaiter pendant une dizaine de jours alors que sa compagne était tombée malade. Elle aurait en effet eu des montées de lait tant ce désir était fort...

Mais lorsque le couple s'est séparé, la mère naturelle du bébé a déménagé dans son pays natal en Irlande et coupé tout contact avec L. se retrouvant sans aucun droit parental. En effet, au Royaume-Uni, les couples de même sexe qui décident de concevoir un bébé via un traitement en clinique signent tous deux les documents légaux et sont donc parents à part égale. Dans le cas de ce couple, pour une procédure d'insémination à la maison par seringue, c'est la mère qui porte l'enfant qui est le seul parentaux yeux de la loi, l'autre devant déposer une demande d'adoption pour le bébé.

Une décision inacceptable pour cette maman qui a décidé de se battre ! Après trois mois de bataille judiciaire, la décision est tombée en faveur de L. considérée comme le "parent psychologique" du bébé. Une décision lui permettant de continuer à prendre soin de son enfant au même titre que la mère naturelle du bébé.

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Lumières sur

10 Mai 2014 Publié dans #Wikipédia

Lumière sur

Pierre Bordage dédicaçant l'ouvrage au salon du livre de Paris 2011.

L'Évangile du serpent est un thriller écrit par Pierre Bordage, publié par le Diable Vauvert en 2001. Relecture moderne des Évangiles, il raconte le parcours de Vaï Ka'i, un prophète doué de facultés de guérison, à travers le récit de quatre personnes qui le côtoient : Mathias, Marc, Lucie et Yann. Vaï Ka'i met en péril le modèle de vie de la civilisation occidentale et il devient « l'homme à abattre » pour les dirigeants politiques, religieux et financiers français.

L'Évangile du serpent est le premier roman de Pierre Bordage hors du domaine de la science-fiction. Il développe des thèmes que l'on retrouve dans une grande partie de son œuvre, la spiritualité opposée à la religion et le nomadisme, en s'appuyant sur la symbolique du serpent en toile de fond. L'auteur laisse nettement apparaître ses idées favorables au chamanisme et à la spiritualité non religieuse dans cet ouvrage. Il adopte une narration particulière, avec quatre personnages principaux dont les actions sont contées à tour de rôle. Le livre reçoit un accueil critique très variable, notamment en raison du portrait de la civilisation occidentale qui y est brossé. Il obtient le prix Bob-Morane du meilleur roman francophone en 2002.

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Bilan de Sempé

10 Mai 2014 Publié dans #Jérôme Garcin

Le maître français du dessin humoristique publie un nouvel album dont la beauté n’a d’égale que la causticité. Jérôme Garcin l’a rencontré dans son atelier parisien

La distinction même, étayée par des béquilles. La grâce empêchée. Car Sempé peine à marcher et souffre plus encore de devoir entraver ses désirs. Il voudrait tant aller caresser, au Grand Palais, la peau nue des femmes alanguies de Courbet, et savourer, au Musée du Luxembourg, les appétissants fruits et légumes d’Arcimboldo. Il aimerait tant profiter du soleil blanc d’octobre pour traverser ce Paris dont il est, avec Patrick Modiano, le peintre le plus raffiné, le meilleur topographe, l’obstiné rêveur.

Du moins lui reste-t-il le privilège, depuis son lumineux atelier de Montparnasse, de pouvoir chaque jour embrasser la ville jusqu’au Sacré Cœur, observer le moutonnement marin des toits de zinc, le ciel immense et sans âge. Lui affiche 75 ans et, pratiquant avec maestria l’art de la litote, consent à dire qu’il a eu de «petits ennuis de santé», qu’il a «besoin de récupérer.» La veille de ma visite, il a fait une chute, et son visage aux yeux bleus en porte les méchantes ecchymoses. Il en sourit et s’en excuse. Il garde ce charme indéfinissable des hommes qui plaisent sans se forcer et séduisent sans le vouloir.

« L’élégance, reconnaît-il, est la chose qui m’importe le plus. Je n’aime pas m’appesantir, forcer le trait. J’applique volontiers, dans mon travail, la formule désabusée de Jean Paulhan qui, au terme de ses longs et savants discours, lâchait : "Mettons que je n’aie rien dit."»

Au mur, il a encadré les dessins de ceux qui l’ont toujours inspiré et ne cessent de l’accompagner. On dirait un album de famille, un arbre généalogique. Il y a Bosc et Chaval, évidemment, mais il ne veut pas en parler. Il est si fragile, ces temps-ci, et leur fin tragique lui serre encore la gorge. Car ils se sont suicidés. «Par désespoir social, ajoute Sempé. L’on ne dira jamais assez combien les dessinateurs humoristes ont du mal à vivre de leur art.» Il y a aussi les cartoonists du «New Yorker» – ce journal mythique auquel il a commencé à collaborer dans les années 1970 –, parmi lesquels Saul Steinberg, Sam Cobean et Charles Addams.

« Entre un dessin de Rembrandt ou de Bonnard, et un dessin du «New Yorker», je choisis sans hésiter ce dernier. Travailler là-bas a été l’événement le plus important de ma vie. J’ai eu, à Bordeaux, une enfance très malheureuse. Il a fallu que j’entre au «New Yorker» pourtrouver enfin une vraie phratrie.»

Sur sa table, un dessin est en cours. Le trait est d’une finesse extrême, comme du métal élastique. Sempé commence par le centre de la page immense et procède ensuite par arborescence. C’est un artiste arachnéen. Il tisse méthodiquement sa toile, et s’attarde au plus infime détail. Rien ne presse. Il s’en plaint.

« Allez comprendre, plus je sais, et moins je sais. Plus le temps passe, et moins je suis satisfait. Il m’arrive de recommencer cinquante fois la même petite broutille, ça me rend malade, c’en est même comique. Au moment de remettre certains dessins, je me dis que je ne peux pas faire mieux, cela me désespère. Si le propre de l’humour, c’est de douter, alors j’ai beaucoup d’humour. Je rêverais d’être aussi léger et souple qu’un trapéziste: on ne voit jamais le travail inouï qu’il lui a fallu pour arriver à cette légèreté, à cette souplesse.»

On le rassure aussitôt : «Sentiments distingués», son 26ème album, est un chef d’œuvre d’acrobatie. A la manière des grands Anglo-Saxons, il y dissimule ses angoisses sous un humour aérien, ses désillusions derrière des personnages attendrissants et ses effarements dans des légendes hilarantes, dont Alexandre Vialatte eût été jaloux. Portraitiste compatissant, paysagiste ingénu, miniaturiste obsessionnel, moraliste impitoyable et sociologue qui s’ignore, Sempé traque, dans le monde de l’édition, du théâtre ou de l’art, les petites vanités, les ambitions déçues, les snobismes ridicules, et les pathétiques paniques de tous ceux qui craignent de manquer le dernier train de la modernité.

On y voit un couple de bourgeois se vanter de ne jamais rater «le Salon du livre et le Salon nautique»; un éditeur refuser un manuscrit à une romancière en lui conseillant de «lui faire une place bien à l’abri», chez elle ; des spectateurs déroutés au théâtre par les mises en scène modernes, ne sachant jamais «s’il s’agit d’une relecture de la pièce ou d’une intervention des intermittents du spectacle»; un employé modèle s’agenouiller en extase devant un monochrome blanc ;ou une guide de musée «laisser choir les oripeaux des primitifs » et «s’offrir au poignard incandescent de la peinture moderne.»

Peu de couleurs, dans cet album, sauf, précise l’aquarelliste, «lorsque c’est nécessaire.» Les habits verts des académiciens, par exemple. On en profite pour lui demander s’il a été approché par la vénérable institution.

« Si je vous réponds oui, je vous mens, si je vous réponds non, je vous mens plus encore. Quoi qu’il en soit, je refuserais. Je ne vois pas ce que je ferais là-bas. Et puis tout ce qui est pratique m’est étranger. A la seule idée de trouver une épée, de fabriquer un costard chamarré, de résoudre l’équation suivante : comment s’habiller pour sortir de chez soi en allant chez eux, je suis épuisé, tout cela est trop encombrant pour moi. Ah, si l’académie facilitait la vie, procurait par exemple des taxis à vie, je réviserais peut-être mon jugement...»

Son premier album s’intitulait «Rien n’est simple.» Quarante-cinq ans plus tard, tout est plus compliqué. Les béquilles ajoutent seulement à son désarroi ontologique. Les objets de la vie quotidienne lui résistent avec obstination : il peste contre son poste de radio, où il n’arrive pas à trouver la fréquence de France Culture. Et puis, c’est un hypersensible : une mouche qui agonise sur la table, un papillon qui se noie, un ami comédien qui va jouer et dont il partage le trac, un film à la télé qui se termine mal, suffisent à ruiner sa journée. Sans compter l’actualité, qui lui échappe. Même le divorce de l’autre petit Nicolas et de Cécilia lui semble une insoluble énigme.

« J’avais, se souvient-il, une femme de ménage camerounaise qui, il y a trente ans, se lamentait chaque matin : "M. Sempé, je comprends rien, rien, rien", et je lui répondais, pour la calmer ou me rassurer, "Moi non plus, plus, plus…"»

Si le monde contemporain et ses nouvelles mythologies l’accablent autant, c’est qu’il n’arrive pas à les reproduire. Il ne saurait en effet imaginer un autobus sans plate-forme arrière, un jardin sans guignol, un cadre sans chapeau et nœud papillon. Sempé est un Balzac qui se prolonge et survit, en souffrant, à l’époque de Houellebecq. Il a récemment tenté de dessiner un 4 x 4, ce fut peine perdue: «Il ressemble à un tombereau sans cheval.» En 1963, Vialatte, qui lui consacrait une chronique dans «La Montagne», célébrait un artiste qui avait «compris son époque.» C’est l’inverse: il la portraiture très bien parce qu’elle lui est étrangère et qu’elle l’affole.

Il ne trouve la paix que dans la lecture et les regrets. Il vient de découvrir, avec ravissement, les romans d’Irène Némirowsky et «Mrs Dalloway», de la «si délicate, malicieuse, fine» Virginia Woolf. Il cherche, dans la littérature, l’expression de sa propre mélancolie. Il dit que le plus beau titre qu’un écrivain ait jamais trouvé, c’est «Les plaisirs et les jours.» Il auraitd’ailleurs aimé connaître Marcel Proust. Mais aussi Bach, Satie et Debussy. Pour se raconter, il abuse désormais du conditionnel passé. Il aurait tant voulu jouer dans l’orchestre de Ray Ventura, être pianiste de jazz, footballeur professionnel, moniteur d’éducation, physique et surtout peintre impressionniste :

« Je m’installerais dans un champ où je planterais mon chevalet, je sortirais mes couleurs, et je peindrais le soleil qui se couche sur les blés mûrs. Ah, si j’étais un artiste !»

On lui rétorque qu’il l’est au centuple et que cet homme timide, en couverture de « Sentiments distingués », offrant un bouquet de fleurs bleues à une jeune femme appliquée à cultiver des tulipes rouges, est un tableau de maître, il sourit, d’un joli sourire triste, le regard perdu vers les toits gris de Paris.

Lorsqu’on s’étonne qu’il ait, si tôt, trouvé la note juste et l’ait tenu depuis si longtemps, sans faillir ni abdiquer, il se contente d’ajouter : « C’est le contraire. Je n’en finis pas de chercher la note juste et je ne la trouve pas. Mais je continue, je continue. Un jour, peut-être… Mettons que je n’aie rien dit.»

Jérôme Garcin

2010

«Sentiments distingués», par Jean-Jacques Sempé, Denoël, 104 p., 18 euros

Né le 17 août 1932 à Bordeaux, Jean-Jacques Sempé est notamment le co-auteur, avec René Goscinny, du «Petit Nicolas». Il collabore aujourd’hui au «New Yorker» et à «Paris Match».

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« C’est français la “première ministre” ? »

10 Mai 2014 , Rédigé par Kitano Publié dans #langue sauce piquante

Et c'est reparti ! Un titre, ce matin, sur Le Monde.fr où figure “la première ministre”,

et voici que redémarrent les hostilités à propos de la féminisation des noms de fonctions.

* Un commentaire de “FH” :
C'est français la “première ministre” ?

* Un autre de “Me(r)veilleuse et inc(r)oyable”, livré dans son jus :
Ce n'est pas francais, c'est ridicule. C'est la mode de ceux qui croient être en avance sur leur temps : on feminise les mots pour montrer qu'on souhaite la parite. J'attend toujours ces gens soit disant eclaires nous parler d'un "jeune recru" pour designer un jeune soldat de sexe masculin, car il ne faut pas se tromper. Bientot on verra fleurir l'horreure car, comme ces gens-la le savent, l'horreur est feminin. J'attend aussi qu'on me confirme que la dictee lue par UN PROFESSEUR ne prend un e f

Seulement éclairés par la lumière moitié soleil-moitié nuages de cette matinée de mai, nous continuons de répondre :
Oui, c'est français, joyeusement français. Cochonne qui s'en dédit.

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La série des 'aime' se termine pour Teache A !

10 Mai 2014 , Rédigé par Kitano Publié dans #Teache A

La série des 'aime' se termine pour Teache A !
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Publié depuis Overblog

10 Mai 2014 Publié dans #Libération

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demain, la dernière carte de Teache A ...

9 Mai 2014 , Rédigé par Kitano Publié dans #Teache A

demain, la dernière carte de Teache A ...
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la couv'

9 Mai 2014 Publié dans #Les Inrocks

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