Le site du "LA Weekly" recense les vingt têtes à claques de la musique indé.

Grizzly Bear - DR

    Le site de l’hebdomadaire LA Weekly est passé spécialiste dans l’art des listes aux tendances provocatrices. Récemment, on a vu passer « les 20 musiciens les plus blancs », « les 20 pires groupes », « les 20 musiciennes les plus sexy », etc...

    Ces listes sont très subjectives mais souvent pas dénuées d’intérêt ni de pertinence. La plus récente recense les 20 pires groupes hipster. Petit aperçu de cinq artistes qui se font tailler un beau costard.

    Numéro 20 : The Black Keys
    Grief: la combinaison guitare/batterie pour faire du blues punk n'était déjà pas terrible du temps des White Stripes, mais au moins Jack White avait l’avantage d'être un bon musicien. Tandis le guitariste des Black Keys, Dan Auerbach, n’est qu’un poseur qui passe plus de temps à soigner sa barbe qu'à améliorer sa technique.
    Notre avis: The Black Keys ont fait leur temps.

    Numéro 16: MGMT
    Grief: Le duo américain s’est approprié les LOLcats, les synthés et l’indie-dance psychédélique pour faire de la pop crossover (c’est-à-dire issue de croisements musicaux douteux). Ils n’ont jamais fait qu’un seul tube, Time To Pretend, qui prône un modèle de vie rock’n'roll débile où l’on se marie avec des top models. Leur deuxième effort est un aveu définitif: MGMT n’a jamais jamais eu une once d’humour, et a toujours été premier degré.
    Notre avis: Le premier album tenait la route, le second est ennuyeux. On veut bien leur laisser une dernière chance.

    Numéro 6: Beirut
    Grief: Beirut est accusé de cette épouvantable recette musicale: prendre du post-rock, rajouter une horde d’impitoyables cornistes slaves, et un Jonathan Richman du pauvre qui chantonne sur tout ce vacarme. Dans le genre « mélange de musiques traditionnelles et electro », LA Weekly recommande plutôt The Balkan Beat Box, jugé bien plus compétent.
    Notre avis: Zach Condon est sympathique, mais on n’est pas contre une reconversion dans un domaine étranger à la musique.

    Numéro 5: Grizzly Bear
    Grief: Ils passent plus de temps à travailler des arrangements fastidieux que des refrains qu’ils rechignent à faire, leurs paroles n’ont aucun sens. Comme s’ils partaient du principe que la « beauté » de leurs mélodies avortées suffirait à combler le vide. Ils ne sont pas les seuls dans cette veine, mais aucun autre groupe n’a réussi à atteindre le top 10 de Billboard.
    Notre avis: On n’a jamais réussi à écouter un album de Grizzly Bear en entier.

    Numéro 1: Bon Iver
    Grief: Bon Iver serait l’emblème de la disgrâce musicale actuelle et de la décadence d’une génération. Avant, les icônes représentaient une sexualité crue et une colère rebelle. Avec Justin Vernon, on se coltine un geignard qui a construit son propre studio dans les bois. C’est l’amplification de l'éthos narcissique du hipster (« Peu importe mec, je vais aller là-bas et me relaxer, je ne veux pas être dérangé ni qu’on vienne me casser les pieds.»), l’archétype du poseur qui ne veut pas se salir les mains, à moins que la saleté soit pittoresque ou photogénique.
    Notre avis : On aime bien Bon Iver, mais il est certainement surexposé et surévalué.

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