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LASTDAYS

La mort du cinéaste grec Theo Angelopoulos

26 Janvier 2012 , Rédigé par Kitano

 

 

Crédits photo: Le réalisateur grec Théo Angelopoulos à Berlin en 2004 (Reuters)

Sale temps pour les Grecs. Comme s’ils n’avaient pas suffisamment d’ennuis sur le plan économique, voilà que vient de s’éteindre un des phares de leur culture, le cinéaste Théo Angelopoulos, 76 ans, palme d’or à Cannes en 1998 pour L’Eternité et un jour.

 

Plongeant sa caméra dans l’histoire, la mémoire et la géographie de son pays, Angelopoulos était l’un des grands représentants du cinéma moderne européen, à l’instar de Tarkovski, Antonioni, Akerman, Wenders, préférant les plans-séquences au montage rapide, le silence au dialogue, l’allégorie à la prose, le théâtre au roman.

Vision qui a connu ses sommets avec des films comme Le Voyage des comédiens (1975), L’Apiculteur (1988) ou Le Regard d’Ulysse (1995). Sur la dernière partie de sa carrière, Angelopoulos s’est peut-être figé dans son système esthétique, ce que l’on peut voir comme un signe de forte personnalité ou comme une perte de contact avec l’évolution du monde, du cinéma et des attentes du public cinéphile.

 

Dans ses voyages historiques, politiques, géographiques et mentaux, le cinéaste fut accompagné par des pointures internationales telles que Mastroianni, Jeanne Moreau, Harvey Keitel ou Bruno Ganz. Mais tout n’est pas perdu pour les Grecs : en disparaissant, Angelopoulos laisse derrière lui une nouvelle vague prometteuse incarnée par les jeunes et fougueux Yorgos Lantimos, Athina Rachel Tsangari ou Panos Koutras.

Serge Kaganski

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