Le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont, a donné plusieurs chiffres sur les dépenses de sondages de l'Elysée. Chiffres aussitôt contestés par les intéressés.


Opération nettoyage à l’Elysée, après la polémique autour des sondages facturés par l’Elysée et épinglés en juillet dernier par la Cour des comptes. «Tout cela appartient au passé, ce système n’existe plus», a assuré le directeur de cabinet du président de la République, Christian Frémont, mardi, lors de son audition (à huis clos) par la commission des Finances de l’Assemblée nationale sur les crédits de l’Elysée. Des propos rapportés par Delphine Batho, la députée (PS) qui avait mené la charge l’été dernier.

Sur son blog, celle-ci révèle, au passage, que le spécialiste des sondages, Pierre Giacometti, bénéficie d’un contrat de 43.500 euros mensuels avec l’Elysée et le politologue, Patrick Buisson, d’un contrat de 10.000 euros par mois. Des chiffres livrés par Christian Frémont mardi et confirmés ce jeudi à l’AFP par des sources parlementaires.


Dans la soirée, cependant, Pierre Giacometti a affirmé à l'AFP que le contrat de 43.500 euros mensuels passé avec l'Elysée concernait sa société de conseil et non lui-même. a précisé que ce contrat correspondait à des prestations de sa société GiacomettiPeron et Associés, auxquelles s'attelait une «demi-douzaine» de salariés. Il a expliqué qu'il s'agissait d'analyses d'enquêtes d'opinion et de toutes études publiées sur le comportement des Français et de recommandations en stratégie de communication.

Christian Frémont a précisé, d’après Delphine Batho, que le contrat de de Pierre Giacometti était en «baisse de 21%» et que celui de Patrick Buisson ne concerne «plus les sondages depuis le mois de juillet», mais uniquement une activité de «conseil au président».


Le rapport de la Cour des comptes, publié l’été dernier, avait notamment pointé la convention signée entre l’Elysée et le cabinet de Patrick Buisson - dont ni le nom ni celui de son gérant n’étaient mentionnés - pour un coût «avoisinant 1,5 million d’euros», sous la forme de «près de 130 factures».

Mais «la remise en ordre a tout de même des limites», relève Batho. Le directeur de cabinet aurait ainsi indiqué que l’Elysée dépenserait, en 2009, «pour 300.000 euros de sondages Ipsos et pour 820.000 euros de sondages OpinionWay». «Soit plus du double de la somme payée par l’Elysée via Publifact pour les sondages OpinionWay en 2008, cherchez l’erreur», déplore la députée (PS) des Deux-Sèvres.

Hugues Cazenave, patron d'OpinionWay, a démenti les chiffres concernant son institut, affirmant les avoir «découvert avec stupeur».

(Source AFP)

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