BALI 6 : INDEPENDANCE DAY

Resume : et si j'osais etre moi-meme ?

Des vagues majestueusess s'écrasent, explosent et se donnent en spectacle mais les ressentir c'est encore une autre sensation.

Voila donc pour aujourd'hui le centre de mes intérêts. La nouvelle c'est que Victor nous quitte dans quelques jours, suivi une semaine après de mon marchand de noix de coco. Il retourne a Java. Je suis reparti de son stand avec un paquet de Belimbing (ces fruits jaunes qui lorsqu'on les coupe forment une étoile) et trois goyages. En rentrant, j'ai pris ma crêpe au stand tenu par un couple qui me connaît et qui a été étonné lorsque je leur ai dit en montrant la crêpe "wouarraaate", ce qui signifie plein, full ; c'est un mot arabe.

Pas de nouvelles de la petite AGA, Victoir se faisait du souci de ne pas la voir. En fait, sa mère est partie et elle reste avec sa nanny dans la chambre une partie de la journée. Aujourd'hui, j'ai pris Victor en photo, mais sans la Marmotte. On s'est retrouve lorsque je revenais du coucher de soleil. Un indonésien est venu a cote de lui avec un paquet de cigarettes et Victor lui a demande de ne pas fumer. Il a change de place. Le prix des cigarettes en Australie est prohibitif : 20 $ australien soit environ 15 euros ! Cela calme les envies.

Le néo-zelandais cool est venu a notre table. Il a une guitare et il peint. Il avait un mais a la main et nous lui avons demande le prix, il a répondu 10 000 roupies. Alors, nous avons ri de bon coeur ! Nous avons dit que c'était 5 000, il s'est levé pour aller se plaindre malgré les recommandations de Victor. Cela ne sert a rien pour le coup, pour le prochain peut-être. Ensuite, Said le français est venu, il rentrait a l'hôtel. Il s'est blesse légèrement la main et la nuque. Il a appris que Victor nous quittait bientôt. Cela ne sera plus pareil sans lui !

Le portrait de Victor se termine donc. Ses parents sont russes, ils ont fui pendant la révolution pour s'installer en Yougoslavie ou Victor est ne. Puis, le père avait le choix entre le Bresil et l'Australie et a choisi ce dernier pays, ce nouveau pays. A l'époque, il y avait du travail. Les bars fermaient a 18h, pas de télévision. De toutes façons, Victor, il est old school : pas de téléphone portable, encore moins d'internet, pas d'appareil photo, plus de montre et pas de carte bleue . Jamais, il n'en a eu une ! Lorsqu'il arrive ici, il paye d'avance l'hôtel et ensuite fait le change au fur et a mesure.

Pour lui, vu l'état des vagues et cela va continuer, le surf est termine. Il va déposer son surf chez un marchand auquel il a dit : "si dans deux ans, je ne reviens pas, elle est a Toi". Victor envisage cela. A 71 ans, une fin de vie, de vagues, de mémoire qui commence qui commence a lui faire défaut.

Avant de pouvoir me baigner, j'ai du passer dix bonnes minutes a faire la police pour éloigner les surfeurs de la zone de baignade. Deux heures plus tard, c'est le Lifeguard qui avec le sifflet a mis de l'ordre ou plutôt rappelle a l'ordre les écoles de surfs qui nous polluent la baignade. 

Au départ, les vagues étaient trop fortes pour les affronter, je n'arrivais pas au point de chute. Il a fallu que j'attente deux heures pour que cela se calme un peu et que je puis profiter de tous ces remous. J'ai eu la sensation de prendre une vague et de regarder au loin tout en descendant pendant un bref instant, avant d'être pris par le tourbillon. Il suffisant d'attendre deux vagues pour atteindre le bord. Une seule personne a nager plus loin que moi. Mais, cela commençait a être délicat, car il fallait cette fois, trois vagues pour revenir. Risque zéro pour Moi.

Aujourd'hui, fut une belle journée. Beaucoup de drapeaux indonésiens en ce 17 août pour fêter le jour de l'indépendance. Etre independant, c'est etre libre. Cette liberte qui s'apprend, qui se prend a Bali.