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LASTDAYS

Critique INLAND EMPIRE (le début)

8 Février 2007 , Rédigé par Kitano Publié dans #PoP

5 ans d’attente. Le délai est long, surtout après un film qui restera comme objet de discussion entre cinéphiles ou pas sur MULHOLLAND DRIVE. Malgré le succès public et critique, je trouvais que le dispositif de Lynch tournait en rond après la réussite que fut LOST HIGWAY, bien plus pénétrant à mon sens et dérangeant dans l’histoire.

 

 

Il n’est jamais facile d’écrire sur une attente qui ne soit comblée : que ce soit Tim Burton avec LA PLANETE DES SINGES (mais ce n’était pas du Tim Burton) ou Takeshi Kitano avec L’ETE DE KIKUJIRO (respiration filmographique), cela sera toujours un plaisir d’aller dans une salle de cinéma et jamais la confiance et l’émotion de leur filmographie ne pourront être remises en cause.

 

 

Avec David Lynch c’est donc pareil. Commençons par le plus évident la durée et l’image. Le film dure 2h52 et la question que j’aimerais poser à Lynch serait de savoir s’il n’a pas pensé à une mini série. La durée est longue dans le réel mais aussi dans le ressenti. Car il faut introduire un paramètre : David Lynch n’explique rien dans ses films, dans les éléments qui interviennent, les personnages. Il est vrai que tout ceux-ci obéissent à la logique du cerveau créatif ou perturbé de celui qui vit à Los Angeles référence du film.

 

Deuxième évidence, l’image tournée en dv. Elle n’est pas nette, il manque cet aspect ‘cinéma’ bien qu’avec cette dernière, Lynch semble prendre plaisir à filmer gros plan et surtout plan rapproché, très rapproché donnant un sentiment de tourment et de mystères.

 

Une fois énoncé cela, c’est à un véritable inventaire Lynchien que nous allons avoir droit. Les références à ses films précédents sont évidentes : le noir et blanc d'ERASERHEAD, l’ambiance et les décors à la Twin Peaks , l’actrice brune de Mulholland Drive (Laura Elena Harring), les chambres d’hôtel de SAILOR ET LULA avec déjà Laura Dern. Le film est centré sur elle, sur son rôle principal, thème d’une actrice qui va tourner dans lequel elle ne va plus discerner la réalité du rêve. C’est une mise en abîme car le film traite du tournage d’un film issu d’un remake non terminé dont nous verrons des scènes, sans compter à la fin la projection des scènes tournées annonciatrice du futur imminent.

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K
Non. Comme pour le dernier film.Mais les airs rappellent Angelo bien que les thèmes soient signés ... David Lynch qui depuis son 1er film s'occupe du son (il a même resorti ERASERHEAD avec une nouvelle bande son). <br /> Le remake de LA PLANETE ... me navre..Ce n'est pas Tim ou alors presque pas lui .... Pas de violence chez Tim.Comme je le disais et l'a écrit un critique étranger (dans un hebdo anglo saxon) ... après avoir vu BIG FISH : 'Tim est rentré à la maison'. En faisant par la même le plus beau film de l'année de sa sortie ('Tim Burton savait nous faire sourire, il sait maintentant nous faire pleurer', extrait d'un email de ... cité par Jerome Garcin au MASQUE ET LA PLUME).
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S
Et la musique? toujours de Baladementi?PS: j'avais trouvé le remake de Planet of Apes de Burton très bon.
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