LES INFILTRES
14 Décembre 2006 , Rédigé par Kitano Publié dans #Films
INTERNAL AFFAIRS (que l’on pourrait traduire par Liaisons infernales), tel est le titre du film que j’aimerais voir après avoir lu qu’il est à l’origine de celui des INFILTRES. Cette année, les réalisateurs que je connaissais au XXe siècle, se sont presque donnés rendez-vous en 2006 en ayant il est vrai pris de l’âge, donnant à leur œuvre une autre dimension (voir Alain Resnais, Clint Eastwood).
L’intérêt du dernier Martin Scorcese tient une fois encore à son principal Leonardo Di Caprio : le fils préféré pour un père inspiré. Le cinéma du réalisateur est passé en revue et cela commence par le prologue, ces images en vidéo sur une violence urbaine (TAXI DRIVER), sur le fonctionnement du crime organisé (LES AFFRANCHIS), les allusions à la religion ( LA DERNIERE TENTATION DU CHRIST), le caractère torturé du personnage central (AVIATOR) et le destin des divers protagonistes (CASINO).
Le scénario est inspiré de celui du film hongkongais mis à la sauce hollywoodienne (le film est un succès aux Etats-Unis) et à la durée Scorcesienne, c'est-à-dire presque une heure de plus que l’original et cela se perçoit, surtout dans le dernier tiers du film qui va accumuler les rebondissements sur ces deux jeunes policiers. Colin Sullivan a réussi à être intégré dans une unité spéciale d’élite dont la mission est de traquer le dangereux bandit Frank Costello tandis que l’autre, du fait de son passé dans un environnement chaotique se voit proposer d’infiltrer la bande dudit personnage. Bémol, Colin est en fait une ‘taupe’ pour son père spirituel qu’est Frank. Rajoutons que les deux policiers ne se connaissent pas mais chacun se cherchant au fur et à mesure de l’histoire, lorsque l’étau se resserre. Symétrie, miroir (notamment avec la psy), réflexion sur l’identité, mensonge, manipulation, risque, tout cela est traité d’une manière haletante au début.
Dès sa troisième scène, celle de l’entretien, Leonardo Di Caprio irradie son personnage de doutes, de troubles et de véracité. Une filmographie sans faille et sans faute. Face à lui, Matt Damon paraît fade, d’autant plus que Jack Nicholson (le Jake) n’hésite pas à se donner et à s’adonner à un numéro de méchant que l’on peut rapprocher – certes par caricature – au Joker dans Batman. Mais un joker libidineux, revanchard envers les curés, abonné à la jeune fille devenue femme qu’il avait croisée.
Mieux traité que son précédent film, et même si l’affiche américaine met en sous-titre la phrase du début : ‘Flics ou criminels, face à une arme chargée, quelle différence ?’, il faudrait plutôt retenir la réponse à une autre question du film :’Jake, tu as de l’argent, des filles, pourquoi continuer ?’, réponse :’je ne peux pas m’arrêter’.
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