Prix INTERALLIE 2004. Avec
La Fascination du Pire, Florian Zeller ne faillit pas à sa réputation et ne peut faire pire. Quant à la fascination, on la cherche encore. Le nouvel opus du poulain de l'écurie Flammarion n'a en effet rien de fascinant, si ce n'est qu'il se vend aussi bien...
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De l'insipidité en tête des ventes…
Ce qui est bien avec Florian Zeller, c'est que les titres de ses romans sont révélateurs de leur contenu. Dans Neiges artificielles, il livrait ainsi un récit creux et factice, purement artificiel, tandis que Les Amants du n'importe quoi en évoquant la complexité des rapports entre hommes et femmes, sujet d'ailleurs bien ambitieux pour un jeune homme de vingt-cinq ans, se distinguait par son absence de consistance ainsi que par son écriture relevant du n'importe comment.
Alors, que dire d'un roman aussi insipide ? L'écriture de Zeller est d'une telle platitude qu'elle tente de trouver quelque légitimité littéraire en citant et s'appuyant sur la correspondance de Flaubert, et plus particulièrement sur les lettres évoquant son voyage en Egypte. Cette tendance au plagiat se manifestait déjà dans son premier roman qui présentait la recherche obsessionnelle d'une certaine Lou, toute ressemblance avec le dénommé Guillaume A étant bien sûr fortuite.
La Fascination du pire n'est rien d'autre que cela : une pâle copie de Houellebecq, lequel maîtrise mieux son sujet, surtout en matière de tourisme sexuel. Florian Zeller n'a sans doute pas eu le temps encore d'acquérir autant d'expérience, mais dans ce cas, pourquoi en parler ? Rien de nouveau donc, ni de fascinant à l'horizon, si ce n'est comment sa coiffure, toujours plus impressionnante, défie impunément les lois de la pesanteur. Car il y a beaucoup à dire sur ce véritable défi lancé aux codes capillaires, de quoi écrire un livre… Là au moins, le jeune Florian serait maître de son sujet et aurait quelque chose à dire.
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